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Les 9 défauts de l’algorithmique, moteur de l’informatique « moderne »

I – L’algorithmique, une technique beaucoup trop vieille

L’algorithmique, c’est la technique de programmation adoptée par les informaticiens depuis la naissance des ordinateurs, soit les années 1950. Une technique déjà exploitée par les métiers à tisser programmable Jacquard, à cartes perforées, dès la fin du 18ème siècle :

Le métier Jacquard : une invention révolutionnaire

On dit à l’ordinateur ce qu’il doit faire, pas à pas. On en fait un domestique qui ne comprend rien à ce qu’il exécute car ce n’est pas lui qui l’a décidé mais un programmeur humain. Lequel lui a tranmis ses ordres dans un langage codé. Même pas en français. Le programme ressemble à une longue suite d’équations couvrant des dizaines de pages, parfois des centaines (ou beaucoup plus). Si bien que même le programmeur a beaucoup de mal à se relire et à comprendre ses intentions cachées dans le code. La maintenance d’une application est un casse-tête. C’est pour cette raison qu’un programme évolue peu et rarement. Le programmeur préfère le réécrire, comme cela il a tout en tête… sur le moment.

On en est donc toujours aujourd’hui au programme Jackard qui impose une démarche sans l’expliquer. C’est dire les fantastiques progrès dont l’informatique nous a gratifiés en deux siècles ! C’est de loin la « science » – en fait ce n’est pas une science mais une technique, on va le voir – la plus immobiliste de notre histoire. Les premiers ordinateurs et leurs programmes sur cartes perforées sont apparus à la fin de la deuxième guerre mondiale. Dans tous les domaines les techniques ont radicalement évolué, dont celles des ordinateurs (on est passé de la mémoire à relais électromagnétiques au circuit intégré), mais pas celle de la programmation. Le seul changement constaté c’est que les programmes ne sont plus écrits sur carton mais sur support magnétique, beaucoup plus compact et rapide à lire, ou directement dans la mémoire de l’ordinateur. Mais il s’agit toujours de séries d’instructions codées illisibles du commun des mortels.

A croire que les informaticiens veulent conserver jalousement leur mainmise sur l’ordinateur et l’automatisation de la planète… En tout cas, il faut vraiment beaucoup de mauvaise volonté pour ne rien inventer pendant si longtemps et en rester au fastidieux travail manuel du programmeur générateur d’innombrables erreurs humaines.

Cette absence de progrès est volontaire ! Et j’en sais quelque chose moi qui en souffre depuis plus de trente ans. Le monde des informaticiens est radicalement contre le progrès… dès qu’il s’agit d’automatiser leur métier. Comme ils sont incontournables vu l’importance de l’automatisation dans notre société, comme ils s’opposent à toute concurrence en la tuant consciencieusement, la planète entière en souffre et a accusé un retard énorme.

Tant qu’une technologie plus efficace ne sera pas portée à la connaissance du public, nos amis informaticiens continueront à tenir le haut du pavé.

Pour se rendre compte du ridicule de la situation, passons en revue les défauts de la technique actuelle de programmation, appelée « procédural » ou algorithmique. La liste des neuf défauts qui suit, vous ne la trouverez nulle part ailleurs que dans mes blogs. Elle n’est reprise par aucun média. Il faut être non informaticien pour oser la présenter publiquement. Face à chaque défaut j’ai mis l’Intelligence Artificielle raisonnante en parallèle (la Maïeutique) pour que vous puissiez mieux mesurer le retard que nous avons pris.

Les informaticiens sont bien conscients de leur ridicule dans la conception de logiciels et s’en moquent eux-mêmes dans cette bande dessinée bien connue :

II – L’algorithmique, ou le procédural, une technique folle et abêtissante,

Voici la liste de ces neuf défauts :

  1. Le procédural nécessite la présence d’un intermédiaire
  2. il représente la connaissance de façon illisible pour le commun des mortels
  3. il faut coder tous les cas qui se présenteront sans en oublier un seul
  4. le programmeur fait un boulot de dingue …et il en est fier
  5. pendant tout le développement, l’expert ne voit pas son programme !
  6. on ne touche plus au programme une fois écrit
  7. impossible de certifier la fiabilité du programme écrit (théorème de Goedel)
  8. impossible de modifier un programme en cours d’utilisation
  9. impossible d’aborder certains domaines d’applications

Cela s’explique par le fait que l’utilisateur n’a pas la main sur la conception du logiciel de traitement de texte, ni avant ni après, comme le montre le dessin humoristique au dessus : le client n’est en jeu qu’au début et à la fin. Entre les deux il n’a pas son mot à dire.

1er défaut : Le procédural nécessite la présence d’un intermédiaire

Entre l’expert qui détient la connaissance à mettre dans le programme et les utilisateurs qui utiliseront le programme, il y a un intermédiaire : le programmeur. C’est lui qui est chargé d’écrire le programme. C’est lui – ou un autre – qui sera par la suite chargé de le faire évoluer. Comme il faut tout lui expliquer, c’est long et fastidieux. De toute façon, il ne peut pas comprendre une expertise qui a demandé des années à être acquise par l’expert. ça ne l’empêche pas, par un amour-propre compréhensible, de prétendre le contraire, ce qui a pour effet d’envenimer fréquemment les relations informatique-services utilisateurs…

Avec la Maïeutique, c’est l’expert qui écrit l’application et la fait lui-même évoluer, en collaboration avec les utilisateurs. Une fois terminée, il la remet au service informatique pour intégration dans le système d’informations. Le poids de l’erreur dans les logiciels repose désormais sur les experts (qui s’en accommodent très bien…). Les informaticiens sont libérés des tensions avec les services utilisateurs. Ils deviennent des collaborateurs « normaux » parlant le langage de tous.

2ème défaut : Le procédural représente la connaissance de façon illisible pour le commun des mortels

Un programme, ce sont des pages de « code » cryptées dans un langage hermétique qu’on ne peut comprendre qu’après avoir suivi une longue formation. Même le programmeur ne s’y retrouve pas quand il remet le nez dans un programme qu’il a écrit il y a plusieurs mois… Et je ne parle pas du malheureux qui doit se replonger dans un programme écrit par un autre !

La Maïeutique présente, elle, un savoir-faire ET une connaissance humaine en langage courant, qu’elle sait « faire tourner » comme du procédural bien écrit. Avec elle, le programme se réduit à une petite base de données toute bête : une « base de connaissances ». C’est quelque chose d’infiniment plus concis et clair que du procédural.

3ème défaut du procédural : il faut coder tous les cas qui se présenteront

Que fait l’expert quand il travaille avec sa connaissance : il raisonne sur LE cas qui se présente et il le résout. Après, il l’oublie et passe à un autre ou à autre chose. Ce n’est pas fatigant. Que fait le programmeur une fois qu’il a compris la connaissance de l’expert à mettre dans le programme : il raisonne sur l’ensemble des cas qui peuvent se présenter au programme et il code chacun d’eux ! Quand on sait qu’il peut y en avoir des centaines ou des milliers, parfois beaucoup plus, on comprend qu’écrire un programme réclame beaucoup de temps.

Que fait le système expert de type Pandora, lui ? Il raisonne sur LE cas qui lui est présenté, il le résout et il l’oublie. Exactement comme l’expert. Pourquoi le programmeur se casserait-il les pieds à imaginer puis créer une procédure traitant de tous les cas possibles si le programme peut inventer immédiatement la solution pour chaque cas ?

4ème défaut du procédural : le programmeur fait un boulot de dingue …et il en est fier

Non seulement le pauvre programmeur est obligé de comprendre une expertise qui n’est pas la sienne, non seulement il doit imaginer tous les cas possibles, mais encore il doit suivre une procédure complexe s’il veut être sûr que son programme tourne et soit accepté : analyse, ordinogramme, codage, tests/modifications. Plus toutes les étapes nécessaires à l’intégration définitive du nouveau programme dans le système informatique : présentation du programme aux utilisateurs, prises en compte des demandes de modifications des utilisateurs, modifications de l’ordinogramme, re-codages, re-tests/modifications, re-présentations du programme aux utilisateurs, etc. Je dis « etc. » car ces allers-retours entre l’utilisateur non satisfait du programme et le bureau du programmeur peuvent se compter par dizaines. Et je ne parle pas du travail de mises à jour sur les programmes, tâche encore plus complexe qui prend un temps énorme. En effet, le programmeur doit relire des pages de codes dont il ne se souvient plus et, pire, que souvent il n’a pas écrites lui-même. Cette re-programmation est une tâche très stressante pour lui : il s’agit de modifier un outil maintenant fiabilisé et utilisé couramment par des gens qui ne peuvent s’en passer et il sait d’avance qu’il va le leur livrer avec des bugs… Bonjour l’ambiance !

Ceci dit, il est conscient que personne ne peut mettre le nez dans un tel travail, que les utilisateurs n’y comprennent rien et qu’il est de ce fait incontournable… L’évolution des langages informatiques dans le temps est le signe tangible qu’en matière d’informatique, le pouvoir n’est pas entre les mains de ceux qui l’utilisent. Tout indique qu’il faut plus longtemps aujourd’hui qu’hier pour développer un programme et que ça s’aggrave sans cesse. Un langage comme Java, très récent, plébiscité par la communauté des informaticiens au point que la majorité des projets nouveaux sont prévus avec lui, réclame davantage de temps en développement que le langage « C » plus ancien ! Les services utilisateurs d’entreprises se rendent bien compte de cette dérive et font de plus en plus pression pour maîtriser eux-mêmes les développements. Encore faudrait-il qu’ils soient tenus au courant des progrès réalisés pour eux…

Avec la Maïeutique, l’ordinateur fait déjà 50 % du travail, ce qui est un gage de rapidité et de fiabilité. L’expert n’a à réfléchir que sur son savoir-faire, pas sur le futur programme. Les utilisateurs et lui voient le programme s’élaborer sous leurs yeux. Ils peuvent rectifier au fur et à mesure si nécessaire. Il n’y a plus besoin de la présence du programmeur et de toutes les étapes imposées par Le procédural. Ca va au moins 10 fois plus vite. La mise à jour des programmes est encore plus facile que le développement, la connaissance étant déjà structurée dans un certain nombre de pages identifiées. Sauf que là, ce n’est plus l’ordinateur qui guide l’expert, c’est l’expert qui guide l’ordinateur : il cherche la page où se trouve la partie de son savoir-faire à modifier, la lit (ce sont des arbres de décision écrits en langage courant, vous allez voir plus loin) et modifie l’endroit désiré. L’ordinateur re-génère l’ensemble du programme, en quelques secondes, et fournit un nouveau programme totalement fiable. Avec la Maïeutique, l’ordinateur est au service de l’utilisateur, pas l’inverse !

5ème défaut : pendant tout le développement, l’expert ne voit pas son programme !

Quand l’expert (ou un utilisateur) demande la réalisation d’un programme, il ne peut dire en général au programmeur quelle tête ce programme devra avoir à la fin. Ce n’est pas son métier d’imaginer le programme en train de tourner alors qu’il ne sait déjà pas de quoi est faite sa connaissance ! Quant au programmeur, bien qu’il soit expert en informatique, il ne peut pas lui dire non plus à quoi ressemblera le programme à la fin : il n’a aucune idée de l’expertise à recueillir. Son métier c’est informaticien, pas expert-comptable ! Il ne sait pas non plus comment les collègues de l’expert travaillent actuellement avec cette expertise et donc il ne peut décrire le programme qu’il serait bon de leur proposer pour que ce soit mieux. C’est un dialogue de sourds. Tout ce petit monde n’aura une idée du programme que …lorsqu’il sera terminé ! C’est à dire bien tard. Et là, les utilisateurs ne seront pas d’accord, l’expert dira qu’il y a des erreurs …d’où les allers-retours.

Avec la Maïeutique, no problem : le programme est développé dans le service concerné, par les personnes concernées, qui le voient évoluer sous leurs yeux et peuvent le tester en permanence « pour voir ». Ils le rectifient ensemble autant de fois que nécessaire. Quand il est fini, il est fini. Il n’y a plus qu’à le transmettre au service informatique pour intégration avec les autres programmes existants.

6ème défaut du procédural : on ne touche plus au programme une fois écrit

Il faut tellement de temps pour modifier un programme et sa fiabilité devient alors tellement incertaine qu’on ne le modifie que le plus rarement possible : tous les 6 mois, tous les ans… Un tel délai ne convient en général pas aux services utilisateurs, mais c’est comme ça…

Avec la Maïeutique, tous les programmes peuvent être modifiés quotidiennement s’il le faut. Ce sont des bases de données, ce qu’il y a de plus fiable et de plus facile à modifier en informatique. Du coup, les mises à jour peuvent être quotidiennes.

7ème défaut du procédural : impossible de modifier un programme en cours d’utilisation

Avec le procédural, on ne sait pas dans quel état sont les données ni où en était la procédure si on remplace brutalement la version courante du programme en cours d’utilisation par une version ultérieure. L’exécution ne peut donc repartir du bon endroit. Les utilisateurs devront recommencer le travail, en plus sans savoir à partir de quand ! C’est pourquoi la version d’un programme procédural n’est remplacée par une autre que la nuit, lorsque tous les utilisateurs dorment, ou alors pendant une période où leur utilisation est interdite : « Désolé, cette application est en cours de maintenance, veuillez attendre SVP… ».

Au contraire, un système expert de type Pandora peut être remplacé par une nouvelle version en cours d’utilisation, de la même façon qu’une base de données …puisque c’en est une ! En effet, ce qui évolue constamment dans un système expert, c’est sa base de données de connaissances : la base de règles. Sur Internet, ce type d’opération est fréquent : on l’appelle « mise à jour de bases de données en temps réel ».

8ème défaut du procédural : impossible de certifier la fiabilité du programme écrit (théorème de Gödel)

Le procédural oblige à tout recoder en repartant de zéro, ou presque. Même dans les langages objets, conçus pour éviter le codage au maximum, la partie essentielle, l’expertise, reste à coder par des « méthodes ». Ce qui rend le concept objet encore plus complexe à mettre en œuvre que la programmation classique. Mais il y a autre problème avant même le codage : l’incomplétude. Celle-ci est le pire ennemi de l’analyse en informatique : des voies de codage sont oubliées par erreur humaine et on ne s’en apercevra souvent que trop tard, quand le logiciel est en exploitation depuis des mois ou des années. D’où de gros soucis d’exploitation, surtout si le programmeur du logiciel en cause n’est plus là pour rectifier le plus  rapidement possible.

1er avantage – l’IA raisonnante, elle, ramène tout programme à une base de données simple, la forme logicielle la plus ancienne, la plus simple et la plus fiabilisée : une base de règles. Celle-ci est exploitée par un moteur raisonnant de 900 Ko, toujours identique donc hyper-fiabilisé avec les années d’utilisation. Pour les applications batch, il peut même être réduit à sa plus simple expression : sa seule tâche consiste à tester l’une après l’autre les règles pour voir si elles peuvent produire une conclusion à partir des faits initiaux et des faits déduits obtenus avec les règles précédentes, puis de reprendre au départ avec les conclusions obtenues pour tester les premières règles avec les connaissances fraîchement acquises par les dernières. Il s’arrête quand aucune production de faits nouveaux n’a pu être obtenue sur un nouveau cycle à travers toute la base.

2ème avantage – La complétude est automatiquement vérifiée avec la Maïeutique puisqu’elle matérialise visuellement toutes les voies possibles du raisonnement et détecte celles qui ne mènent pas à la conclusion voulue par le programme. Elle en profite pour faire d’autres vérifications : détection des contradictions logiques, test partiel de l’expertise métier, de la cohérence des types, des expressions obsolètes, des expressions utiles mais inexploitables (non demandables et non déductibles), etc.

9ème défaut, le plus grave : impossible d’aborder certains domaines d’applications

Aujourd’hui, à cause de tous ces défauts, plusieurs domaines d’applications ne sont jamais traités. D’abord ceux où règne « l’explosion combinatoire » : le nombre de cas à traiter dans le programme devient tellement énorme que l’on sait d’avance – théorème de Gödel oblige – que l’on n’arrivera jamais à un programme fiable. Ensuite les applications qui évoluent fréquemment pour ne pas devenir obsolètes, ce que le procédural ne sait pas faire vu le temps qu’il met déjà à réussir une mise à jour fiable (6ème défaut). Enfin, les applications réclamant un raisonnement poussé comme la simulation logique (par opposition à simulation numérique).

Ces domaines d’applications sont les suivants :

•  les Conversationnels car c’est le règne de l’explosion combinatoire et ils reposent sur des connaissances pointues en perpétuelle évolution

•  La simulation logique d’idées, l’aide à l’invention comme nous le faisons dans notre tête en déroulant un raisonnement pour tester une idée ou simuler un système et voir s’il marche.

•  les aides au diagnostic et les aides à la décision, sujettes à l’explosion combinatoire et qui doivent s’améliorer sans cesse en fonction du retour d’expérience, les logiciels d’aide à la configuration de machines complexes

•  les didacticiels, puisqu’un système expert raisonne sur une vraie connaissance lisible par tous et peut expliquer pas à pas son raisonnement …jusqu’à signaler les contradictions !

•  les logiciels constamment évolutifs car la maintenance est le problème n° 1 de l’informaticien, contrairement à la Maïeutique qui s’en charge facilement puisque tout est écrit en clair

•  le diagnostic de panne incluant le diagnostic médical, un domaine à part où la logique est reine avec l’utilisation de la « contraposée », un raisonnement très puissant. La solution pour traiter la complexité, c’est le raisonnement sur la connaissance comme nous savons tous le faire. C’est le domaine idéal de la Maïeutique. C’est d’ailleurs bien par là qu’elle a commencé, en 1986…

III – Résultat : l’incapacité de tout programme, de tout système d’exploitation, de tout ordinateur, à deviner votre prochain geste pour vous éviter de le faire, car il vous a compris. L’algorithmique, une perte de temps incroyable en opérations, en saisies manuelles, avec la multiplication des erreurs humaines dues à la lassitude et à l’oubli.

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L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EXPLIQUÉE AUX PATRONS, LES PREMIERS CONCERNÉS

I – La vraie IA intéresse d’abord le chef d’entreprise

Si vous êtes patron et vous retrouvez ici, c’est que vous êtes curieux de comprendre ce qu’est cette intelligence artificielle (IA) dont on vous rebat les oreilles et, surtout, de savoir ce que vous pourriez en tirer. Étant moi-même chef d’entreprise, je vais vous expliquer ça et vous relater mon expérience de l’introduction de l’IA dans les entreprises.

Sachez tout d’abord que l’IA, la vraie intelligence artificielle s’entend, celle qui raisonne et ne nécessite pas d’informaticiens, celle qui a obtenu en 2017 le prix d’intelligence artificielle américain Awards Ai, est une technologie conçue d’abord pour les chefs d’entreprise. En effet, elle représente pour eux une prodigieuse source d’économie puisqu’elle vise en premier lieu à faire disparaître leur coûteux service informatique. Toute personne chez vous devient capable grâce à elle de développer des programmes mieux qu’un informaticien, beaucoup plus vite et surtout exactement conforme aux désirs des utilisateurs car ils peuvent les faire évoluer en permanence. C’est l’automatisation de l’automatisation.

En second lieu, l’IA raisonnante multiplie l’intelligence de vos salariés, de vos clients et même de vos fournisseurs en leur offrant le partage des connaissances précieuses que vous jugez utiles et de nouvelles capacités de décision, en amélioration constante.

En troisième lieu, vos salariés deviennent capables de produire des choses que l’informatique ne peut leur offrir : ordinateurs et machines dialoguent avec les utilisateurs et apprennent sans cesse, test logique des idées et des systèmes complexes avant fabrication comme dans la tête des ingénieurs (mais infaillible), aide à l’invention, auto-apprentissage, etc.

En dernier lieu la communication avec les machines devient itinérante. L’ordinateur est invisible, rester cloué devant lui est sans objet : plus de clavier, de souris et même d’écran. On communique avec lui à la voix (casques sans fil) et même par la pensée (électrodes).

Avec une telle IA votre société ressemblera à un organisme vivant en pleine croissance dépassant de loin les autres.

Ceci dit, elle ne remplace pas les programmes qui existent déjà ! Il faut les garder car ils ont beaucoup coûté et rendent service. N’utilisez l’IA que pour les nouveaux développements.

II – Méfiez-vous de votre responsable informatique !

Le pire ennemi de l’intelligence artificielle c’est votre responsable informatique. Pour une raison bien simple : une entreprise dotée d’une intelligence artificielle n’a plus besoin d’informaticiens, donc de lui.

Si vous envisagez sérieusement d’introduire cette technologie chez vous il deviendra votre ennemi. Oh, pas ouvertement ! En douce. Et je sais de quoi je parle. Cela fait trente ans que j’assiste à l’obstruction souterraine de ces chefs de service face à l’IA, obstruction qui ne doit son efficacité qu’à la démission des patrons qui ne cherchent pas à la comprendre, la prenant à tort pour une technique informaticienne incompréhensible. D’où l’intérêt de cet article.

L’objection la plus fréquente présentée par le responsable informatique contre l’IA raisonnante consiste à prétendre qu’avec ses développeurs il fait aussi bien que l’IA (à condition que vous lui en donniez les moyens, bien entendu…). C’est faux ! Les méthodes de programmation qu’il utilise sont en échec constant depuis 50 ans, faute d’être automatisées. Programmer est un art individuel. D’où les innombrables bugs et lenteurs de mise au point. Demandez-lui pour quelle raison depuis que vous le connaissez jamais il ne vous a parlé de la « crise du logiciel », un constat bien connu datant de 1960 décrivant l’incapacité des méthodes de programmation de s’améliorer alors que partout ailleurs les techniques progressent. Une crise que vous vivez d’ailleurs sûrement dans votre société.

Elle se vérifie au travers d’une enquête annuelle mondiale faite tous les deux ans par le Standish Group : elle établit que 70 % des programmes sont rejetés par les utilisateurs tellement ils sont ratés. Voyez ci-dessous ce tableau du Chaos Report qui l’illustre année après année :

Chaos Report 2011-15

« Successful » veut dire programmes acceptés par les utilisateurs

« Challenged » signifie programmes à réécrire

« Failed » signifie programmes mis à la poubelle

 Bien entendu, vous n’avez jamais entendu parler de cette étude qui paraît pourtant depuis 1994. Cet échec officiel de l’informatique aurait du faire réagir. Eh bien, non. Les informaticiens dissimulent l’info, courbent le dos et continuent à paralyser le progrès en imposant leurs méthodes manuelles surannées.

La programmation dans votre entreprise demeure donc… un art. « Nous sommes toujours à la recherche d’une théorie générale de construction des logiciels. L’informatique n’a pas, pour l’heure, ce caractère constructible et prédictible des objets physiques » disait Joseph Sifakis, prix Turing 2005, l’équivalent d’un prix Nobel. Il n’a pas du faire beaucoup de recherche bibliographique car cette théorie générale, la Maïeutique, existe depuis longtemps et a beaucoup fait parler d’elle dans la presse (privée, pas dans les médias informatiques « officiels » entendez ceux de la recherche universitaire financée par nos impôts).

De même, vous n’avez jamais entendu parler de la solution commercialisée depuis 1986 : l’automatisation de la programmation par la Maïeutique qui exploite l’Intelligence Artificielle raisonnante. Pourtant, une foule d’articles dans la presse et des milliers de références sur le web en ont parlé. A quoi vous sert donc votre responsable informatique pour que vous l’ignoriez ?

Ces trente-trois ans de silence devraient suffire à vous démontrer la perversité du monde des informaticiens sur lequel vous êtes contraint de vous appuyer.

 

III – Les « intelligences artificielles » dont on vous parle sont fausses

Si vous n’avez pas entendu parler de la crise du logiciel ou du Chaos Report, vous avez en revanche sûrement entendu parler de toutes ces intelligences artificielles américaines « géniales » qui battent nos joueurs aux échecs, au go et au poker, pilotent nos voitures, font de la reconnaissance vocale (Siri), etc. Là encore, on est en pleine tromperie informaticienne. Il s’agit de programmes classiques écrits manuellement avec des langages de programmation tout à fait courants par des tripotées d’informaticiens « de haut niveau », fonctionnant à grand renfort d’ordinateurs surpuissants qui calculent (alors qu’ils devraient raisonner comme les humains). Soit dit en passant, une (vraie) IA tient sur un minuscule microprocesseur.

L’intelligence artificielle a été définie dès les années 1950 comme une technique qui permettrait aux ordinateurs de se faire passer pour nous en dialoguant avec nous : le fameux « test de Turing ». Les films et les livres d’anticipation l’ont parfaitement compris montrant des IA qui parlent avec des humains et les étonnent par leurs connaissances. Eh bien, soixante-dix ans plus tard, en dépit du progrès et des moyens énormes déployés de par le monde, on attend toujours ! Les IA dont on nous parle sont muettes, spécialisées dans des domaines étroits, tournent loin des regards du public. On ne les « voit » que dans les labos des GAFA (les « géants américains du web » auxquels s’ajoutent les géants, toujours américains, de l’informatique comme Microsoft et IBM).

Il y a tromperie sur la marchandise !

 

IV – L’obstruction des responsables informatiques à l’IA raisonnante

1.     Joséphine, la première IA, par laquelle tout le malheur est arrivé

Joséphine fut la première IA « raisonnante » installée en entreprise (Banque de Bretagne, 1986), issue de la Maïeutique. Le premier système expert de l’histoire développé par des non informaticiens, en seulement 3 mois, destiné au grand public. Une vraie IA, capable de dialoguer avec les utilisateurs parfois pendant plus d’une demi-heure, qui analysait leur profil, autorisait les changements d’avis et suggèrait les produits financiers les plus profitables adaptés au client.

L’application fut présentée en janvier 1987 à la presse. Une foule de journalistes s’est retrouvée dans une salle pleine de micro-ordinateurs, en présence des deux analystes qui ont fourni leur expertise, du maïeuticien qui avait écrit pour eux le système expert, de l’inventeur de la Maïeutique et du responsable informatique de la Banque de Bretagne (Jean Le Chanu).

Les journalistes purent tester Joséphine eux-mêmes. Apparemment, ils furent ébahis de la facilité d’utilisation et de la percée technologique. Les mois suivants, certains d’entre eux entrèrent incognito dans les agences de la banque se faisant passer pour des clients pour la tester. Une façon idéale de ne pas écrire un article erroné sur l’intelligence artificielle. En 1987 une quarantaine d’articles furent publiés par la suite dans les journaux nationaux, entre autres Les Échos, Le Point, Le Monde Informatique, 01 Hebdo, le Nouvel Économiste où le président de la Banque de Bretagne se réjouit de son succès en se faisant prendre au photo, les Echos Industrie, Bancatique, etc. De nombreuses conférences (JIIA 87, Cesta) furent organisées partout en France pour présenter cette IA. L’inventeur de la Maïeutique fut invité à faire des démonstrations dans de nombreuses banques. Un livre décrit même comment les non informaticiens développèrent Joséphine : Développer un système expert.

Par contre, rien dans la presse officielle liée à la recherche ou à l’intelligence artificielle. Aucune référence dans les publications des chercheurs IA.

On peut assurer qu’avec une telle notoriété l’intelligence artificielle française était devenue une réalité incontournable dont on attendait la suite avidement.  Et pourtant, aujourd’hui en 2019, elle a disparu des radars. On n’entend parler que de la fausse IA américaine incapable de dialoguer avec les humains, la même que celle des années 1980. Qu’a-t-il bien pu se passer pour en arriver là ?

Voilà ce qu’il va se passer : le succès de Joséphine la met sur le devant de la scène et va lancer la machinerie informaticienne contre l’IA raisonnante. D’un côté, de nombreuses administrations poussées par les universitaires informaticiens, dont le fisc et la justice, s’unissent pour couler la société qui la commercialise (redressements, hypothèque secrète, condamnations financières, interdiction de gérer, expulsion, etc.), de l’autre les clients ne concrétisent quasiment jamais obligeant l’inventeur à faire une prospection effrénée. Il relate son inimaginable calvaire année après année, de 1986 à aujourd’hui, dans un blog de trois cent pages !

2.     Comment l’informatique tue une technologie nouvelle qui vise à la rendre inutile

La banque de Bretagne profitait de sa nouvelle notoriété pour engranger les clients et leur argent, principalement à Paris et Rennes où le système expert était en libre service. Mais… l’argent rentrait dans les caisses de la Direction sans que rien ne soit reversé au service Analyse Financière qui avait « raclé ses fonds de tiroir » pour financer le projet ! Le service informatique, qui gère les achats de logiciel, refusait de financer les mises à jour. L’expertise de Joséphine devint peu à peu obsolète. Étonnamment, la Direction de la Banque de Bretagne ne fit pas un geste pour entretenir ce bijou qui l’avait rendue célèbre en France et à l’étranger. Elle cessa de communiquer.

Résultat : au bout d’un an, l’IA n’était plus utilisé. Le pot aux roses fut découvert quand un journaliste du Monde informatique a enquêté se faisant passer pour un client. D’où son article que vous pouvez lire ici : Joséphine opérationnel ? Oui mais…

Voici un résumé instructif de ses observations :

« Première constatation : il y avait un manque visible de pratique du logiciel » : évidemment, il n’était plus utilisé.

« Deuxième constatation : au bout d’une demi-heure, Joséphine a déclaré forfait » : bizarre, avant lui ce ne fut signal&é par personne auparavant, ce ne fut constaté ni par les autres testeurs, clients, journalistes, ou experts, sinon il y aurait eu modification.

« Troisième constatation : la version disponible à l’agence était périmée quant aux données fiscales ». Voilà qui la rendait clairement inutilisable. Pour la mettre à jour, il fallait payer les développeurs et les experts. Mais, curieusement, jamais l’inventeur de la Maïeutique ne fut avisé des problèmes d’argent de la banque. Sinon il aurait fait le travail gratuitement, cette vitrine était trop importante pour lui qui venait de démarrer son entreprise (Arcane).

« L’absence de connexion au réseau informatique de la banque oblige le conseiller à questionner le client sur des données fastidieuses déjà connues s’il a ses comptes chez elle ». Encore une faute de la banque ! Récurrente dans l’histoire de l’IA raisonnante : tout est fait pour éviter qu’elle soit reliée au réseau informatique ce qui lui donnerait une légitimité, le B.A. BA de l’intégration pourtant. Son utilité est ainsi circonscrite au seul service utilisateur et personne d’autre ne peut en profiter. Jean Le Chanu, directeur du service informatique de la Banque de Bretagne, ne l’ignorait pas. Il se faisait même prendre en photo par le journaliste devant un micro ordinateur supportant Joséphine (sa photo est en bas de l’article à droite, où il est nommé par erreur Jean-Luc Préteseille, un des deux experts).

Comment la Banque de Bretagne a-t-elle pu laisser mourir un outil marketing aussi essentiel pour son existence ? Une banque ne peut exister aujourd’hui que par son informatique, le service le plus important pour elle. Si le directeur informatique, le personnage le plus éminent de la direction après le directeur général, laisse pourrir l’application puis répète que l’on a perdu assez de temps avec une technique bidon bourrée de bugs, incapable de collaborer avec les ordinateurs centraux, qui va finir par nuire à l’image de la banque et qu’il ne donnera pas un sou à ce projet (ce qu’il fait), les autres membres finissent par passer à autre chose.

Mais il y a peut-être une autre raison, plus discrète : la Banque de Bretagne est nationalisée par Mitterrand depuis 1982. Elle dépend donc de l’État qui se révèle à partir de 1987 un ennemi féroce de l’inventeur – privé – de la Maïeutique, suivant en cela les consignes des chercheurs universitaires en IA. D’où l’absence totale de communication et de récompenses en faveur de cette innovation française, qui se transformera en guerre totale avec tous les moyens de l’État quand ses succès se répèteront.

Malgré tout, le bilan du journaliste du Monde Informatique apparaît positif : « Malgré ces restrictions de taille, Joséphine fera date. (…) Son utilité n’est pas remise en question par ses utilisateurs » Un sacré compliment vu ses critiques.

Sa conclusion : « on est sans doute encore loin du véritable prix à payer pour avoir des systèmes complètement et définitivement opérationnels ». Erreur ! De nombreux systèmes experts de ce type continueront à être vendus au cours des années, toujours destinés aux non informaticiens et soigneusement mis à jour, entre autres Createst commercialisé par l’Agence nationale d’aide à la création d’Entreprises (1987-96), Exportest commercialisé par la région Pays de la Loire (1990), Aloès commercialisé par l’université de Nancy 2 (1993-2001).

3.    L’assassinat d’Aloès

Aloès (Aide à l’Orientation dans l’Enseignement Supérieur) fut développé grâce à la Maïeutique deux ans plus tard. Il dialoguait avec les bacheliers pour trouver les métiers qui leur conviendraient, indiquait les études supérieures correspondantes et fournissait un bilan personnalisé imprimé. Il était mis à jour très sérieusement au cours des années par un pool d’experts porté à bout de bras par la volonté d’un professeur, Christian Heddesheimer.

Quand celui-ci partit à la retraite, le logiciel échut devinez où ? Dans la besace du service informatique de l’université. Et devinez ce qu’il en fit ? Son patron ne vit aucun intérêt à poursuivre dans cette voie, pourtant rentable et indispensable aux étudiants. Sans état d’âme, il enterra la commercialisation d’Aloès.

4.   Jouan SA

Dans cette entreprise nantaise leader du secteur des appareils de laboratoires médicaux, tout était bien parti. C’est le patron qui voulait l’IA et il savait que son responsable informatique s’y opposerait. Il l’a donc achetée et remis entre les mains de services non informaticiens.

La première application consistait à guider deux opérateurs fraîchement embauchés pour faire de la prospection téléphonique alors qu’ils n’y connaissaient rien dans le secteur des machines médicales. L’IA les guidait pas à pas pendant qu’ils étaient au téléphone avec leurs prospects. Bilan selon son directeur général François Lagier : « En deux mois, nos conseillers ont appris par cœur le contenu de l’outil qui devait à l’origine leur venir en aide pour donner des réponses complexes ». Ce n’était pas le service attendu…

En effet, privés de collaboration avec l’informatique, ces conseillers étaient contraints de faire un travail idiot : ils transmettaient au service commercial les résultats de leur prospection par écrit, mais dépourvus de toutes les déductions marketing précieuses faites par l’IA, au lieu de laisser celle-ci communiquer toutes ses données au réseau informatique pour éviter la double saisie. Et pan pour la stratégie « zéro papier » ! Le service commercial ressaisissait donc les données (une partie, le reste était perdu) sur ses ordinateurs. Personne ne s’en plaignait. La direction ne s’en occupait finalement pas. Du coup, ayant acquis la connaissance de l’IA ils n’ont plus rien saisi au clavier et cessé de l’utiliser ! Grosse faillite de l’intégration.

Par ailleurs un expert des machines Jouan fut missionné par le patron pour introduire sa connaissance dans l’IA afin que ses collègues soient guidés dans le diagnostic de panne. Hélas, son patron ne lui avait pas dégagé une minute pour ce travail ! Comme il était passionné par le projet mais déjà saturé comme tous les experts, il n’eut plus qu’une solution pour travailler avec l’IA : bosser le week-end ! Mais ça n’a pas duré et il a fini par abandonner.

C’est ainsi que l’IA est morte dans une société dont le DG en voulait pourtant.

5.    La Sovac

Ce cas d’obstruction est relatée dans le détail ici : « 1992 – Mon client, la Sovac : exemple d’obstruction informaticienne à l’innovation dans l’entreprise » En résumé, un service de cette société a acheté une IA raisonnante en cachette du directeur informatique sachant que celui-ci s’y opposerait. Il a réalisé avec elle quelque chose qu’il croyait impossible. Son patron, Dominique Monera, en fut si satisfait qu’il voulut investir à titre personnel dans cette technologie et la commercialiser dans le secteur bancaire qu’il connaissait bien. Il en fit même la publicité dans des colloques sur l’IA, comme Euroforum (1996) :

Euroforum Sovac et Maieutique page couverture 29 mai 1996

Euroforum, conférence sur Maieutica et cf Sovac avec Monera, 29 mai 1996

Deux conférences Euroforum le même jour pour l’IA raisonnante : à 10 h et à 11h45 (et aucune en trente ans dans les colloques organisés par les chercheurs en IA universitaires…)

C’est probablement par ces colloques que le directeur informatique de la Sovac a appris que l’intelligence artificielle était entrée dans sa société. La réaction a été subtile : M. Monera a été promu. Pour se retrouver dans un autre service où l’IA ne servait à rien. Il fut remplacé par une dame pas du tout intéressée par l’intelligence artificielle. Le service informatique pendant ce temps-là faisait de la récupération : il transformait l’IA raisonnante où tout était automatisé en une IA « manuelle » ne pouvant fonctionner qu’avec une équipe de programmeurs, hélas accompagnée de son cortège habituel de lenteurs, d’erreurs et de coûts informatiques.

Exit l’IA raisonnante de la Sovac !

6.    Crédit Agricole Île de France

Un an après la sortie de Joséphine, le service informatique du Crédit Agricole d’Ile de France a publié un appel d’offre très intéressant : recherchons un prestataire expérimenté en intelligence artificielle pour développer un système expert conversationnel en placement financier. Soit exactement le portrait de Joséphine. Là, il y avait un budget important et clairement identifié. L’inventeur de la Maïeutique, ravi, répondit à l’appel d’offres disant qu’il savait faire et qu’il avait déjà fait, copies d’articles de presse à l’appui.

On connait la détestation des informaticiens face à l’IA raisonnante. Comment allaient-ils faire pour refuser cette offre incontournable ? Il ne fallait surtout pas qu’ils demandent une démonstration de Joséphine, leurs collègues du service commercial en auraient voulu tout de suite. Il fallait rejeter tout net cette proposition. Mais avec quel prétexte ? Alors ils ont trouvé cette raison extraordinaire : désolé, on ne travaille pas avec les prestataires de province !

Le Crédit « Agricole » ne travaille pas avec la province ! Bilan : comme personne d’autre n’était compétent en IA, jamais aucun système expert d’aide au placement financier ne fut développé dans cette banque.

7.    Sigma Informatique

Sigma est « Éditeur de logiciels, intégrateur de solutions digitales et infogéreur de clouds hybrides ». Soit un nid d’informaticiens, une société farouchement informatique de huit cent personnes. Elle a pourtant installé plusieurs IA raisonnantes à partir de 2013 pour guider les opérateurs chargés de la hot line des clients Sigma. Toujours parce que le conversationnel intelligent réclame un raisonnement hors de portée des techniques classiques. Sa satisfaction fut telle que, bien que ce concept risque de heurter la susceptibilité de ses informaticiens, elle a osé en parler dans son journal d’entreprise (avec cependant quelques précautions oratoires).

Le responsable innovation qui les a introduites dans la société, Steven Morvan, connaissait bien cette innovation avant d’entrer chez Sigma et a absolument tout fait pendant douze ans pour y répandre ce qu’il voyait comme ses bienfaits. Il n’y a jamais eu d’opposition frontale ni de mauvaise foi de la part des informaticiens. Tout ce monde était sympathique et ouvert. Les différents chefs de service réunis lors des présentations de cette IA sous la houlette de M. Morvan en voyaient bien l’intérêt sans cependant être totalement convaincus. Ils posaient des questions pertinentes, signalaient qu’extraire les connaissances de leurs énormes logiciels pour les confier à l’IA serait un gros travail coûteux et risqué, qu’il vaudrait mieux commencer un projet nouveau pour tenter le coup. Ils allaient réfléchir. Mais, hélas, il n’y a eut pas de projet nouveau et on ne sut jamais à quoi avait abouti leur réflexion.

C’est le service achat qui a donné le coup de grâce lors d’une nouvelle commande transmise par M. Morvan : il a exigé la communication du code source de l’IA raisonnante avant de passer de nouvelles commandes. Une demande inhabituelle évidemment suggérée par les informaticiens, qui leur permettait éventuellement de pomper la technologie. C’est pourquoi on ne demande pas les codes sources des logiciels innovants qu’on achète, ni des autres d’ailleurs. Comme ce n’était pas possible, le vendeur proposa en échange un marché honnête : consacrer le budget de la commande à un nouveau développement de cette IA en interne, plus moderne, dans un langage informatique familier de Sigma et avec ses propres programmeurs, sous la houlette de l’inventeur mais restant sa propriété. Cela permettait au client de disposer par la suite d’autant de versions gratuites de cette IA que désiré.

Le service achat refusa le deal. Plus aucune commande ne fut faite et M. Morvan finit par quitter la société…

8.    Autres cas d’entreprises

Les clients de l’IA raisonnante sont principalement des services utilisateurs de grands groupes. Ceux-ci disposent d’experts qui se sont formés sur le tas à force d’être consultés. Ils disposent de connaissances précieuses utiles à plusieurs services. Un jour, ils ne peuvent plus répondre à toutes les demandes et deviennent des goulots d’étranglement. C’est alors que, par leur entremise, se fait jour la demande d’une IA « conversationnelle » capable d’offrir leur savoir aux utilisateurs (puisque l’informatique traditionnelle ne le peut pas) par intranet et extranet.

Pour évaluer cette technologie nouvelle avant de l’acquérir, les experts procèdent progressivement : d’abord une journée de test en compagnie de l’inventeur sur un ou plusieurs cas réels pour voir les dialogues produits par l’IA. Ensuite ils évaluent par extrapolation le temps qu’il reste pour développer le conversationnel et peuvent donc estimer la rentabilité de l’opération. Enfin ils décident d’acheter une première version de cette IA pour s’y coller.

A ce stade, de deux choses l’une : ou ils ont l’argent pour cette acquisition et la commandent (sans passer par le service informatique comme à la Banque de Bretagne), ou ils ne l’ont pas. S’ils l’ont, ils peuvent l’acquérir et développent leur conversationnel. Enchantés des résultats, ils en parlent autour d’eux et à la presse puis décident de passer commande de plusieurs IA pour les répandre dans leur service et les mettre à la disposition d’autres services. Ils transmettent leur commande à la hiérarchie. S’ils ne l’ont pas, ils décident de passer commande d’une l’IA pour test et transmettent à la hiérarchie.

Et là, dans les deux cas, pas de réponse ! Le budget n’est pas refusé, on ne les prend pas de front, on les laisse mariner. Des semaines s’écoulent, puis des mois. Ils relancent sans cesse, sans réponse. Ils n’y comprennent plus rien. Jamais ils n’ont connu cette absence de réaction. A force de secouer le cocotier, certains obtiennent une réponse laconique : on ne dit pas non, il y a simplement des investissements plus urgents dans votre service. Là, ils explosent, exposant qu’ils sont tout de même les mieux placés pour savoir ce qu’il y a d’urgent ou non, de rentable ou non, dans leur service. Puis ils finissent par laisser tomber, écœurés.

Le dénouement est toujours le même : les médias relaient la satisfaction des clients mais les commandes n’arrivent pas. L’IA raisonnante ne se répand pas, au contraire de la fausse IA des informaticiens. Ce que M. Monera de la Sovac appelait du « one shot » : la même réaction qu’un produit qui ne tient pas ses promesses…

9.    Le cas extraordinaire de Jean-Louis Laurière, le premier à avoir développé une IA raisonnante.

Le raisonnement c’est le syllogisme décrit par Aristote il y a 2 400 ans. Si A=B et B=C, alors A=C. Si C est faux, alors B est faux donc A est faux (contraposée). Or, c’est ce qu’un chercheur français inconnu, Jean-Louis Laurière, a fait programmer par deux de ses thésardes en 1982. Ce qui a donné, en France, le premier système expert raisonnant de l’histoire : Pandora. Il marchait si bien qu’il fut mis sur le marché en 1986 sous le nom d’Intelligence Service (sur lequel tournait Joséphine). Laurière introduisait ainsi une vraie IA dans les entreprises françaises.

Mais, deux ans plus tard, en 1988, alors que sa perle rare a permis l’invention de la Maïeutique qui donne de nombreuses réalisations encensées par la presse, il la retire du marché ! Puis il refuse mystérieusement de publier quoi que ce soit dessus. Il dissuade même ses disciples d’y faire allusion. Il est si efficace dans ce déni que lorsque Science et Vie en parle (« Du zéro pointé au Zéro Plus ») ils accourent pour lui réclamer un droit de réponse niant tout intérêt à cette réalisation. A sa mort ils dressent le panorama de son œuvre, dans lequel il n’y a pas Pandora (chapitre III de Jean-Louis Laurière, l’homme qui voulait qu’on ignore son invention).

Pourquoi cette obstination qui frise le hara-kiri puisqu’un chercheur est tenu de publier sur ses recherches ? Aux yeux de Laurière, de ses collègues et de ses disciples, l’informatique devait rester l’apanage des seuls « initiés ». Elle ne devait pas être accessible à tous. Sinon de prétendus génies seraient démasqués… Des carrières de « chercheurs » seraient fichues en l’air. Or, les succès de la Maïeutique offraient son intelligence artificielle raisonnante au monde entier, en commençant par tous les non informaticiens tellement désireux de programmer à la maison en toute liberté. C’était intolérable !

Résultat, notre société a pris trente ans de retard.

L’avis d’un chercheur américain, Dean Horak, sur l’intelligence artificielle raisonnante après l’avoir testée 

I – Enthousiasme du chercheur IA après avoir testé l’intelligence artficielle raisonnante

« Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. » (septembre 2013) – Cet homme est un vrai chercheur en IA, intelligent et honnête, vous en conviendrez… Mais, vous allez voir, dans les limites de sa survie ! J’ai fait sa connaissance sur LinkedIn en 2013. Pour convaincre un récalcitrant qui niait la présence de logique dans l’intelligence, il nous a présenté deux pages de définitions de l’IA prises sur le web, toutes contenant le mot « raisonnement « ou « logique ». Un travail d’orfèvre.

Il a voulu toucher des yeux mon IA et je lui ai fait une démonstration par Skype. Voilà son rapport, transmis à l’ensemble de la communauté IA sur Skype :

« OK folks,

Jean-Philippe and I spent the morning (his afternoon) demoing his system. I promised him I would report back to the group my impressions, so here they are (Jean-Philippe, feel free to correct me if I got any of the details wrong). 

Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. It seems to contain all the niceties you might need in such as system such as database connectors, web connectors, file I/O, automatic form generation, automatic generation of conversational style interaction, etc. Essentially everything you might see in an IDE for a conventional programming language. However, instead of building programs directly using a programming language, programs are built using a graphical decision tree architecture. 

The graphical interface generates what appears to be a comprehensive logic programming language, reminiscent of Prolog. Assuming the language is « Turing complete » (and I have no reason to doubt this), Jean-Philippe’s claim that his system can produce any program that can be produced using other « programming languages » without requiring any programming knowledge is technically valid, though I would expect that the resulting application would likely be much less efficient and unwieldy than the same application developed in a more concise language such as C or C++. 

Given it’s apparent roots in Prolog, it fully supports deductive reasoning. This system also includes a nice built-in feature that presents a description of how the result was derived, which I envision to be a great aid in debugging and verification of the application. 

My overall impression is that this system, within certain domains, is a viable option. For instance, coupled with a VRU (voice response unit), the system would allow for the easy development of interactive voice response systems for customer support, vmail systems, menu systems, etc. It seems to be a good fit for diagnostic applications such as those that might be used by a technicians in diagnosing equipment. In other words, any domain where an expert-system might be a good fit. 

The main take-away point from the demo is that this system looks to be a real, production quality product, useful within certain application domains such as described above. On the other hand, I would not want to try and attempt to create a self-driving car using it, though, as I noted before, being « Turning complete », it should technically certainly be possible. 

The other take-away point is that unlike the hyped-up claims of some on these forums (who’s name I will not mention), this system delivers what the author claims (though my definition of what AI is fundamentally differs from Jean-Philippe’s definition). 

I wish Jean-Philippe luck in marketing his product which he has very obviously invested a great deal of effort into and I encourage anyone who is looking to develop an expert-system style application for which this would be a good fit, to contact him for a demo as well. 

Finally, we were able to overcome our French/English language gap fairly well, though I will quickly admit that Jean-Philippe’s English is far, far better than my French 🙂 

Au revoir. »

Pour la traduction, voyez Google translate

Cette analyse fut donc flatteuse et sympathique. Hélas, incroyable mais vrai, aucun membre de la communauté IA de LinkedIn n’a réagi à son analyse ! Cet homme a bien voulu parler de mon IA et c’est le seul. Je l’en remercie. Cependant… quelques années plus tard je le surprends à clamer au sein de la même communauté que l’IA n’existe pas alors qu’il reconnaissait auparavant l’avoir touchée chez moi. Je lui rappelle donc son test par Skype. Il ne s’en souvient pas ! Je lui adresse alors la copie de son analyse. Il devient furieux et refuse  de discuter avec moi davantage. Incompréhensible ! C’est à croire que tous les informaticiens sont fous…

II – Six ans plus tard, il rejette ses conclusions (dont il ne se souvient plus) : il n’y a pas de pire mémoire que celle qui ne veut se souvenir de rien…

En 2019, je le reprends à parler d’IA sur LinkedIn : « my goal when I started out was to build a system artificial intelligence equal to humans, so my pursuit continues ». Je lui rappelle alors qu’en 2013 il déclarait avoir trouvé une vraie IA chez moi et qu’il peut cesser ses recherches… Voilà sa réponse :

« Yes. Jean-Philippe. I think I stated my views on your system. I still disagree that what you have developed truly falls under the definition of AI (which requires self-learning at a minimum), and certainly not AGI which is the flavor of AI I’m really interested in. (…) Nonetheless, good to hear from you again. »

Soit :

« Oui. Jean-Philippe. Je crois avoir exprimé mon point de vue sur votre système. Je ne suis toujours pas d’accord pour dire que ce que vous avez développé relève vraiment de la définition de l’IA (qui nécessite un auto-apprentissage au minimum), et certainement pas de l’IA qui est la saveur de l’IA qui m’intéresse vraiment. (…) Néanmoins, c’est un plaisir de vous entendre à nouveau.« 

Je lui rétorque alors que mon IA fait du self learning (la Maïeutique), qu’à l’époque il l’avait bien vu et n’avait émis aucune critique. Pas de réponse… Il faut que je le relance.

Je lui dis que je m’étonne de constater que lui aussi, comme tous les chercheurs IA,  préfère abandonner la discussion que de convenir que mon IA est une solution extrêmement efficace qui rend les recherches informaticiennes actuelles obsolètes. Il me répond alors : « I will just refer you to Galileo’s Gambit. « It is not enough to wear the mantle of Galileo: that you be persecuted by an unkind establishment. You must also be right. » – Robert Park. » 

Soit :

« Je vais juste vous renvoyer au gambit de Galilée. « Il ne suffit pas de porter le manteau de Galilée : que vous soyez persécuté par un establishment méchant. Vous devez aussi avoir raison. » Sous-entendu, j’ai tort. Sans démonstration…

Finie la discussion sur l’IA, on est repassé dans l’ad hominem… Soft, mais ad hominem.

Gros mensonge de Google sur son « IA » : la voiture autonome ne tient pas encore la route

I – L’IA INFORMATICIENNE C’EST DE L’APPRENTISSAGE ARTIFICIEL (TRÈS) LIMITÉ

Vous savez que je passe mon temps ici à démontrer que si l’IA dont parlent les journaux est incompréhensible c’est qu’il s’agit d’un énorme mensonge, d’une intelligence artificielle complètement idiote à laquelle le public ne peut rien comprendre. Elle est le reflet de la pub mensongère des GAFA (géants US du web) qui se fichent complètement de l’intérêt public et ne cherchent qu’à se vendre alors qu’ils font déjà des profits phénoménaux (Google : 34 milliards de dollars de bénéfices !). Voilà pourquoi notre groupe où l’on ne parle que d’une intelligence artificielle opérationnelle compréhensible de tous, compte déjà 5 400 personnes seulement un an après sa création. Plus tous ceux qui nous lisent sans adhérer, en premier lieu les informaticiens et les chercheurs, qui se gardent bien d’intervenir !

Cette fois je vous livre dans l’article cité ci-dessous (https://www.science-et-vie.com/…/la-voiture-autonome-ne…) une révélation toute récente (janvier 2021) du responsable du programme robotique et systèmes de transport intelligents à L’INRIA, notre Institut National de la Recherche en Informatique et Automatique, donc un homme a priori acquis à la fausse IA promue par les chercheurs de son institut.

Cette fausse IA, je vais désormais l’appeler « apprentissage artificiel » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage_automatique) comme cela se dit de plus en plus souvent, car c’est ce qu’elle fait à partir de statistiques (qui ne peuvent hélas fournir que des données chiffrées).

II – FLORILÈGE DES DÉCLARATIONS DE CE RESPONSABLE DE L’INRIA

• « Google, Tesla, Uber avaient promis l’arrivée de flottes de robots-taxis et de voitures pleinement autonomes pour l’année 2020. Grosse désillusion : malgré les progrès de l’intelligence artificielle, les ingénieurs sont encore loin du compte ! »

• « Lorsqu’en 2010 Google avait annoncé qu’il avait réalisé une voiture autonome, tous les industriels s’étaient emballés. De toute évidence, cette annonce était trompeuse… »• « Même la voiture de Tesla n’est que partiellement automatisée : sur l’échelle d’automatisation qui va de 0 à 5, elle atteint tout au plus le niveau 3

. Autrement dit, ce véhicule reste toujours sous la responsabilité du conducteur, qui doit se tenir prêt à reprendre le volant. »

• « Plusieurs accidents mortels sur des véhicules semi-autonomes ont aussi refroidi les ardeurs. »

• « la moindre poussière sur un capteur risque de provoquer l’arrêt de la voiture sur le bas-côté pour un incident anodin. Il serait tentant d’éliminer certaines catégories de fausses alarmes, mais c’est un choix difficile… Ce genre de manipulation algorithmique a conduit à l’accident mortel d’une Tesla qui, le 7 mai 2016, s’est encastrée dans un camion, sans laisser la moindre trace de freinage. » Les fausses alarmes se détectent par la contradiction entre ce que disent les capteurs et le raisonnement qui s’en suit, fonction introduite en IA raisonnante depuis les années 1980 !

• « Beaucoup de situations, qui font appel au raisonnement humain et à l’analyse contextuelle, continuent de poser problème. Comme se retrouver derrière un camion de déménagement à l’arrêt : l’humain franchira prudemment la ligne blanche, alors que le robot ne saurait transgresser cette loi. »

• « Les algorithmes peinent aussi à analyser le comportement des foules de piétons. Nous arrivons naturellement à interpréter les gestes d’un groupe de jeunes qui chahutent près du trottoir, alors que l’IA risque de bloquer devant des mouvements aussi erratiques. »

• « l’arrivée de la pluie ou du brouillard dégrade énormément leurs performances »

• « La sécurisation d’une intersection à faible visibilité exige d’avoir accès à un réseau 5G, avec un très faible temps de latence » : c’est là le problème, les calculs de l’IA informaticienne sont très gourmands en puissance.

III – « LES PROUESSES DE L’APPRENTISSAGE ARTIFICIEL (RÉSEAUX DE NEURONES ET AUTRES MODÈLES NUMÉRIQUES) NE PEUVENT FAIRE OUBLIER LEUR OPACITÉ. »

Là, il s’agit d’un autre article de l’INRIA (https://dataanalyticspost.com/le-defi-hyaiai-de-linria…/), qui confirme le précédent.

• « Les modèles numériques ne sont tout simplement pas lisibles »

• « Notre second challenge est l’explicabilité » qui existe avec l’IA raisonnante depuis les années 1980 !

• « C’est une chose qu’un modèle soit interprétable, comme l’est par exemple un arbre de décision composé de nœuds du type « Si la température est supérieure à 40° C, alors… sinon… ». Mais c’en est une autre qu’il soit capable d’expliquer simplement son diagnostic. » C’est pourtant ce que fait l’IA raisonnante depuis les années 1980…

• « Il est facile de remarquer, par exemple, que lorsque j’ouvre mon parapluie, il pleut. » Lol ! C’est ce que va remarquer l’IA informaticienne, sauf qu’elle peut en conclure que c’est l’ouverture du parapluie qui déclenche la pluie !

• « un arbre de décision est en principe plus lisible qu’un réseau de neurones, mais dans la pratique il peut être si volumineux que son interprétation devient très difficile, voir impossible » Or, avec l’IA raisonnante grand public, les arbres de décision représentant par exemple le calcul d’une paie française, l’une des applications les plus complexes, sont au nombre de neuf et prennent seulement 103 ko ! Les 234 règles qui en sont issues prennent… 37 ko ! Le moteur de raisonnement, quant à lui, avec toutes ses fonctionnalités de déductions, dialogue, explications et détection des contradictions, prend 995 ko. On est très loin « dans la pratique » de fichiers volumineux et d’une interprétation inexplicable des résultats.

Encore une fois, les chercheurs IA français montrent leur incompétence dans leur domaine. Quant aux GAFA, ce sont des menteurs qui s’opposent à une connaissance utile à l’humanité.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE RAISONNANTE : FINI LES INTERMÉDIAIRES ENTRE UTILISATEURS ET ORDINATEURS !

SOMMAIRE (mal conçu, la faute à WordPress, mille excuses !)

1. L’IA FRANÇAISE, DISSIMULATION D’ÉTAT !…………………………………………………………….. 2

2. L’IA, UNE TECHNIQUE EN PLEINE DECONFITURE…………………………………………………….. 4

2.1. La bibliographie officielle sur l’IA est mensongère………………………………………………. 4

2.2. En 2008, la déconfiture est partout dans le monde…………………………………………….. 5

3. INFORMATIQUE CLASSIQUE, PROCEDURAL ET « VRAIE » IA……………………………………. 7

3.1. Un programme = une expertise humaine précieuse…………………………………………….7

3.2.Le procédural : un raisonnement codé et imposé à l’ordinateur…………………………………..7
3.3.Les 8 défauts du procédural………………………………………………………………………………..8

3.4. 1986 : arrivée d’une vraie IA et silence bizarre des chercheurs…………………………….11

4. LA VRAIE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE……………………………………………………………………………………….13
4.1. Les définitions de l’IA : un bric-à-brac…………………………………………………………………13
4.2. Genèse d’une invention : la Maïeutique………………………………………………………………..13
4.3. Ne pas recueillir la  connaissance mais le savoir-faire ! …………………………………………..15
4.4. Représentation du savoir-faire par les arbres de décision ………………………………………..15
4.5. Synthèse de la connaissance à partir du savoir-faire……………………………………………….17
4.6. Test de l’expertise et de la connaissance……………………………………………………………..18
4.7. La Maïeutique : méthode d’enseignement qui améliore le prof………………………………….18
5. AUTOMATISATION DE LA MAÏEUTIQUE……………………………………………………………………………………….20
5.1. Maïeutica………………………………………………………………………………………………………20
5.2. Fonctions automatiques de validation de l’expertise………………………………………………..21
5.3. Pour l’ordinateur, la Maïeutique c’est de l’auto apprentissage …………………………………..21
5.4. De la théorie « restreinte » à la théorie « générale »… …………………………………………..22
5.5. La Maïeutique et les informaticiens……………………………………………………………………..23
5.6. Maïeutica = intelligence = raisonnement……………………………………………………………..23
5.7. Le raisonnement d’un ordinateur dépasse celui d’un humain…………………………………….24
6. LA FANTASTIQUE MÉCANIQUE DU RAISONNEMENT !……………………………………………………………………..26
6.1. Raisonnement implique connaissance …………………………………………………………………26
6.2. Le raisonnement simple : production d’une vérité…………………………………………………..26
6.2.1. Raisonnement avec faits binaires……………………………………………………………………..26
6.2.2. Raisonnement avec faits multivalués………………………………………………………………..27
6.2.3. Raisonnement avec faits numériques………………………………………………………………..27
6.3. Le raisonnement « complexe » : production de connaissances………………………………….28
6.3.1. Raisonnement direct……………………………………………………………………………………..28
6.3.2. Raisonnement par l’absurde …………………………………………………………………………..29
6.3.3. Démonstration…………………………………………………………………………………………….29
6.4. L’explication…………………………………………………………………………………………………..29
6.4.1. Raisonnement = explication……………………………………………………………………………29
6.4.2. Démonstration…………………………………………………………………………………………….30
6.5. La contradiction……………………………………………………………………………………………..30
6.5.1. Raisonnement = contradiction…………………………………………………………………………30
6.5.2. Démonstration…………………………………………………………………………………………….31
6.6. La simulation…………………………………………………………………………………………………31
6.6.1. Raisonnement = possibilité de simuler des cas …………………………………………………..31
6.6.2. Démonstration…………………………………………………………………………………………….32
7. TIARA, ORDINATEUR INTELLIGENT ET PRE-CONSCIENT…………………………………………………………………33
7.1. L’agent intelligent « Tiara »………………………………………………………………………………33
7.2. Reconnaissance vocale…………………………………………………………………………………….34
7.3. Synthèse vocale……………………………………………………………………………………………..35
7.4. Bibliothèque « Bibtiara »…………………………………………………………………………………..36
7.5. Conversationnel Tiara………………………………………………………………………………………38
7.6. Version réduite de T.Rex………………………………………………………………………………….38
7.7. Tiara et conscience artificielle……………………………………………………………………………39
8. CONCLUSION : L’AVENIR DE L’IA EST ÉCRIT …DEPUIS LONGTEMPS !41

L’IA FRANÇAISE, DISSIMULATION D’ÉTAT !

Cela fait 20 ans que l’Intelligence Artificielle – ou « IA » – a abouti au premier de ses objectifs : permettre aux non informaticiens de développer des programmes mieux qu’une équipe d’informaticiens. Cela fait 20 ans qu’elle a atteint le deuxième de ses objectifs : permettre à un ordinateur de dialoguer en langage courant avec ses utilisateurs, non pas en suivant un programme mais en l’inventant. Cela fait 20 ans qu’elle a atteint les objectifs définis par l’inventeur américain du mot « Intelligence Artificielle »,  Marvin Lee Minsky, soit : « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique ». Vous le saviez ? Quelqu’un lesait ? Non. Pourtant, l’invention a eu lieu en France ! Mais, dans notre pays, tout a été fait pour que les principaux intéressés, les utilisateurs d’ordinateurs, ne soient pas au courant…

En 1987, le colloque international sur l’Intelligence Artificielle, organisé en France à Avignon cette année-là par l’Université française, n’a aucun conférencier proposant de présenter une réussite quelconque de l’IA. En dépit des appels à conférences, seuls sontproposés des exposés universitaires théoriques ce qui désole la communauté des chercheurs. Un des exposants à ce congrès, la société Arcane, propose alors une présentation du fameux système expert « Joséphine » qui vient d’être développé pour la Banque de Bretagne à partir d’une idée issue de la recherche universitaire : Pandora, avec le concours des experts qui ont collaboré à sa réalisation. Les médias sont à l’époque nombreux à en parler : une quarantaine d’articles dans la presse et présentent Joséphine comme la 1ère réussite opérationnelle de l’IA, le 1er logiciel d’IA écrit par des non informaticiens, raisonnant sur une connaissance, réellement utilisé et dialoguant quotidiennement avec les clients. A la grande surprise d’Arcane, les organisateurs du colloque refusent la proposition de conférence, sans explication ! En 1991, Science et Vie présente un  long article documenté et illustré sur Pandora, qui démontre qu’il s’agit d’une idée de génie. Après la parution, la revue reçoit le courrier d’une des deux jeunes universitaires qui ont développé Pandora au cours de leur thèse. Elle nie tout intérêt à Pandora et exige de la revue de se dédire et de publier un rectificatif ! En 1990, le chercheur universitaire chargé pour le compte de l’Anvar d’expertiser un projet d’Arcane basé sur l’exploitation de Pandora, « Maïeutica », conclut : « Refuser le dossier. Il ne pourra pas y arriver. Néanmoins l’idée est très intéressante »…

En 2000, l’Anvar, ex-« Agence Nationale de VAlorisation de la Recherche » devenue récemment Oseo, accepte de prendre en charge 50 % des frais salariaux du premier Directeur de Recherche embauché par le chercheur (privé) qui tente de commercialiser cette technique. Dès que celui-ci est embauché, elle se ravise et ne lui octroie aucune aide ! Par ailleurs, elle complote si bien pour qu’il ne reçoive pas non plus l’aide à la création d’entreprise, qu’il ne la recevra pas… En mars 2008, ce même chercheur tente d’actualiser dans Wikipédia, encyclopédie dite « libre », les définitions des mots « Intelligence Artificielle » et « système expert », très mal traités à l’époque (comme aujourd’hui : voyez les commentaires en tête de la page  Intelligence Artificielle…). Il souhaite introduire un paragraphe sur Pandora et les réalisations qu’elle a permis en entreprise. Des universitaires débarquent alors en force sur ces articles et effacent sans le moindre commentaire TOUS les ajouts effectués, même les plus anodins. Au point que dans Wikipédia, il ne subsiste plus la moindre citation, le moindre mot qui pourrait faire référence à ce chercheur… Le 29 juin 2008, en réponse à un  appel à publication, ce chercheur propose à la revue d’Intelligence Artificielle (dépendant de l’association Française de l’IA) une publication scientifique sur la technologie IA qu’il a mise au point à partir de Pandora : la Maïeutique, issue de centaines d’expériences. En annexe, une cinquantaine de références en entreprise. Le 30 septembre, il reçoit la réponse : « Qualité scientifique : définitivement peu utile », « Qualité technique : Inacceptable », « Aucune

© 2008 – JP de Lespinay – L’Intelligence Artificielle raisonnante                                  2

nouveauté », « Qualité de l’état de l’art et des références : insuffisante », « Jugement d’ensemble : à rejeter ». Il ne sera donc pas publié. Sa technologie peut ainsi resterinconnue et son entreprise couler… Chaque nouvelle tentative pour faire connaître cette partie de l’histoire de l’IA en France et ses réussites exceptionnelles est immédiatement effacée sans commentaire, toujours par les mêmes. Sur une période aussi longue, c’est une guerre ! De 1987 à aujourd’hui, les journaux nationaux – privés – continuent à en parler, les congrès privés sur l’IA sollicitent l’intervention de ce chercheur, mais aucun chercheur « officiel » n’y fait même allusion, aucun congrès « officiel » sur l’Intelligence Artificielle n’accepte une communication sur le sujet. Vous allez comprendre pourquoi au cours de cet article.

Le résultat, c’est que les entreprises qui ont le malheur de faire confiance à la recherche universitaire en IA, qui la financent pour en exploiter les résultats, se retrouvent plongées dans l’informatique de Mathusalem ! De même, les publications les plus récentes sur l’avenir de l’informatique, comme l’intéressant livre de Serge Boisse  L’Esprit, L’IA et la  Singularité, spéculent à partir d’une compilation des poncifs officiels sur l’IA : systèmes multi-agents, notion de QI, prétendue difficulté pour l’homme de raisonner, l’intelligence présentée comme la capacité à résoudre des rébus, « seul l’homme est conscient » et, surtout ! aucune référence à l’évidence que la 1ère qualité que l’on puisse réclamer d’un l’ordinateur c’est qu’il sache communiquer avec nous sans passer par un informaticien ! Ilsne peuvent donc aboutir à des idées novatrices. Tant de matière grise perdue à cause de quelques uns…

Le chercheur qui a tant souffert de cette dissimulation d’État, c’est l’auteur de cet article. Comme tout cela vous paraît probablement incroyable, ou invraisemblable, je vais commencer par vous montrer dans quel état pitoyable est aujourd’hui l’informatique mondiale et pourquoi elle a sérieusement besoin d’une révolution. Ensuite je vais vous montrer où cette fameuse IA de 1986 est arrivée en 20 ans : une intelligence copiée sur la nôtre, qui la dépasse, et même …les prémisses d’une conscience artificielle ! Plus que « montrer », je vais même « démontrer » car vous pourrez la tester vous-même sur le web. Je remercie Jean -Paul Baquiast et Christophe Jacquemin, qui connaissent bien le milieu de l’Intelligence Artificielle et à qui je n’ai pas caché l’ostracisme d’État dont je souffre, d’avoir le courage de me publier…

S’ils me le demandent, je rédigerai par la suite un autre article uniquement sur l’ensemble des obstacles dressés pendant 20 ans sur ma route de chercheur privé et de créateur d’entreprise par les administrations françaises. C’est totalement incroyable. Et, au second degré, très drôle. Ce que je vous ai raconté ci-dessus ne représente qu’une toute petite partie de ce que j’ai subi…

  1. L’IA, UNE TECHNIQUE EN PLEINE DECONFITURE 

1.1 La bibliographie officielle sur l’IA est mensongère

Tout d’abord, ce que l’on appelle  Intelligence Artificielle ou IA sur Internet, est inspiré des thèses officielles et n’en est absolument pas. Aucun besoin d’une compétence particulière pour s’en rendre compte : une intelligence « artificielle » c’est au minimum une machine capable de communiquer directement avec nous. Donc un ordinateur sans programmeur. Cherchez les définitions de l’IA dans Google et vous allez voir qu’AUCUNE ne met en avant cette évidence ! Il ne s’agit pourtant pas d’une utopie ridicule dont il serait vain de parler puisque cette IA-là existe depuis 20 ans en France !

Il y a aujourd’hui un fossé technologique important en Intelligence Artificielle entre la recherche « officielle », les discours officiels et les résultats issus de la recherche privée. Fossé inverse de celui auquel on s’attendrait puisque c’est la recherche privée qui est arrivée à produire une vraie IA, et cela dès 1986. Elle est pourtant partie d’une recherche publique – universitaire – française : Pandora. Mais ce résultat fut aussitôt abandonné de façon incompréhensible par l’université. Pandora, c’était un  système expert , la seule chose probante en IA, qui fonctionne par le raisonnement. Deux entreprises en avait perçu l’intérêt : GSI-Tecsi, une des premières sociétés de services informatique française, et A.R.C.A.N.E., une start-up fondée par moi- même en 1986. Ce logiciel fut installé dans nombre d’entreprises à partir de cette date. De nombreux journaux en ont parlé, mais les publications scientifiques officielles, elles, les premières concernées, se sont tues.

Si vous parcourez Internet pour comprendre ce qu’est l’IA et le système expert, vous allez découvrir ces « spécialistes » incompréhensibles car ils n’ont visiblement jamais écrit le moindre système expert de leur vie. Ils intoxiquent le public par des opinions d’un autre siècle, inspirés par une connaissance purement livresque, ignorant les réalités du terrain, qui nient doctement l’efficacité d’une technique qu’ils ne connaissent pas. Prenons ce  site  au hasard. Voilà ce qu’on y lit à propos du système expert : « L’ingénieur cogniticien utilise, pour élaborer son système expert… ». 1ère intox ! L’auteur sous- entend qu’il faut un «ingénieur cogniticien » pour avoir accès à l’IA ! Or, la vraie IA, c’est justement le contraire ! Elle est censée être à la portée des utilisateurs lambda. Non seulement c’est absurde, mais c’est totalement faux puisque les systèmes experts sont conçus pour être développés par des gens « normaux » : ceux qui sont experts en quelque chose, c’est à dire à peu près tout le monde. Plus loin, on trouve : « il n’existe pas de méthode toute faite pour cerner les différentes stratégies des experts » Mais quel culot ! Depuis 20 ans, des centaines d’articles parlent de la Maïeutique, une méthode générale valable pour tous les experts, qui écrit les systèmes experts pour eux ! Et il ne s’agit pas d’articles dans des journaux de seconde zone, il s’agit de journaux comme Les Echos, Ouest France, 01 Hebdo, Le Monde Informatique, Le Point, La Tribune de l’Economie, Systèmes Experts, La Lettre de l’Intelligence Artificielle, Science et Vie, Science et Vie Micro, Science et Technologie, Défis, Achats et Entretien, CXP, Le Nouvel Observateur, Courrier Cadres, Newbiz, Maintenance, Produktion (revue technique allemande), etc. !

La Maïeutique a été présentée lors de nombreuses conférences et d’innombrables démonstrations publiques dans des salons professionnels, congrès et colloques. Mais il est vrai qu’il s’agissait de médias privés, non « officiels »… Plus loin encore dans l’article de ce site pris au hasard, nous arrive le clou des préjugés sur l’IA : « C’est là que se niche le fameux « sens commun », impossible à globaliser » !!! Difficile de faire pire contre-vérité. Le « sens commun », c’est le bon sens, le raisonnement sans préjugé. Or, le raisonnement, c’est justement ce que fait parfaitement le système expert. C’est sa spécialité. Au point qu’il n’a besoin que de connaissances humaines pour faire tourner les programmes. En matière de « globalisation », on fait difficilement mieux.

Nos « chercheurs » en IA ont cessé depuis bien longtemps de « trouver ». Quand ils pensent IA, c’est toujours en référence à la même bibliographie officielle, qui commence sérieusement à dater et ignore superbement les résultats de la recherche privée. On tombe dans la pensée unique. Les personnes « autorisées » disent toute la même chose. La critique est aisée mais l’art est difficile, me direz-vous peut-être. J’en suis bien conscient et c’est pourquoi j’ai écrit cet article. Dans ce qui va suivre, je vais vous présenter mon expérience personnelle de l’IA, celle d’un homme qui est dedans depuis 1982, qui a fait sa propre R&D avec le partenariat de ses clients. Puis, je vais vous montrer une IA qui s’installe depuis 8 ans sans la moindre difficulté sur n’importe quel PC, mais dont malgré tous mes efforts, vous n’avez probablement jamais entendu parler. Vous pourrez même la tester sur Internet ! Vous constaterez ainsi qu’une invention attendue par 99,9% de la population peut demeurer bloquée pendant 20 ans pour des raisons mystérieuses…

1.2. En 2008, la déconfiture est partout dans le monde

L’ordinateur intelligent, donc indépendant du programmeur, cela mène directement au fameux « Test de Turing » dans l’esprit des informaticiens et des gens cultivés. En 1950, alors que l’Intelligence Artificielle était bien loin d’exister puisque l’ordinateur lui-même savait à peine calculer, un chercheur anglais, Allan Turing, ne se prive pas de rêver. Il imagine qu’un jour un ordinateur sera capable de faire illusion lors d’une conversation et de faire croire qu’il est humain. Ce qui signifie qu’il sera capable de communiquer sans intermédiaire informaticien. Il propose alors un test qui permettra de distinguer quand ce jour sera arrivé : mettre en concurrence à l’aveugle un humain et un ordinateur. On place devant un testeur humain deux terminaux, l’un est branché sur un ordinateur et l’autre à un autre terminal piloté par un humain. Bien entendu, le testeur ne sait pas lequel des deux est relié à l’ordinateur. La communication est écrite : on tape ses questions et réponses au clavier, les réponses s’affichent à l’écran. Le testeur doit correspondre avec ses deux interlocuteurs pendant 5 mn avant de déterminer lequel est l’ordinateur. S’il ne parvient pas à discerner lequel est l’ordinateur, le test est réussi.

Aujourd’hui, les USA, toujours aussi extraordinairement dynamiques, organisent forces concours d’IA dans l’espoir de voir arriver la rupture tant désirée, une innovation bouleversant le paysage de l’informatique. Les universités américaines – et quelques étrangères – s’y font une guerre féroce à coup de millions de dollars de sponsoring, de centaines d’informaticiens et d’années de travail, le tout sous les yeux passionnés des médias. En 1990, un prix spécial a ainsi été créé pour récompenser le logiciel qui parviendrait à passer le test de Turing, le  Prix Loebner : 100 000 € et une médaille d’or à l’heureux gagnant. A ce jour, aucun logiciel n’a gagné le prix, même si certains d’entre eux semblent en progression (Elbot). Du coup, les organisateurs remettent 2 000 € et une médaille de bronze à ceux qui imitent le mieux la conversation humaine… Cela signifie qu’en 17 ans, en dépit de moyens « américains », aucune université au monde, aucune société spécialisée en IA, aucun informaticien génial n’est parvenu à développer un programme faisant complètement illusion 5 mn !

Prenons un autre concours bien connu : «  Urban Challenge », organisé depuis des années par la Défense américaine. Il a pour objet la circulation de véhicules sans pilote. Des véhicules doivent faire 60 miles (96 km) dans le flux d’une circulation urbaine, sans pilote, grâce à une « Intelligence Artificielle ». Le dernier gagnant, l’université privée Carnegie Mellon, a expliqué – confidentiellement mais fièrement – que pour faire fonctionner son « IA » il avait équipé son véhicule d’une dizaine de PC en réseau, sur lesquels tournait un programme de 300 000 lignes de C++ (le langage informatique réputé le plus performant à ce jour) !!! Pas la moindre Intelligence Artificielle là-dedans. Bien entendu, il y a de nombreux capteurs à gérer pour rester sur la route, éviter les collisions, faire des créneaux, respecter les priorités et repérer la couleur des feux. Mais faut-il que les ordinateurs soient considérés comme stupides pour qu’on les associe en si grande quantité pour un travail aussi simple !

Ces échecs persistants confirment ce que je vous disais en introduction : en 2008, l’IA « traditionnelle », c’est à dire celle des chercheurs spécialisés en Informatique Avancée, est dans une impasse totale. Pour le test de Turing comme pour Urban Challenge, les compétiteurs ne parviennent pas à produire quelque chose d’intelligent et, pour compenser, font donner l’artillerie lourde. Et pourquoi n’y arrivent- ils pas ? Tout simplement parce qu’ils continuent à développer avec des langages dits « procéduraux » utilisés depuis l’aube de l’informatique (comme C++). Or, et tout le monde le sait, ces langages ne contiennent pas la moindre intelligence. Ils ne peuvent donc en donner à l’ordinateur. Ce sont des tables de matière, des dictionnaires de langue. Pire, ils le rabaissent en le traitant en idiot. Je dénonçais déjà cet état de fait en 1986 : voyez cet  article des Echos !

Les informaticiens n’arrivent pas à introduire la rupture nécessaire à tout progrès, celle qui aurait évidemment le défaut de les rendre inutiles au quotidien… Ils cherchent dans la mauvaise direction, ou ils prétendent chercher. Il faut donc que ce soit les principaux intéressés qui cherchent à leur place: les non informaticiens. C’est ce que j’ai fait. Et en quelques mois j’ai trouvé …ce que tout le monde cherche encore. Pour bien comprendre l’intérêt de cette découverte, il faut déjà comprendre dans quel état est l’informatique actuelle.

2. INFORMATIQUE CLASSIQUE, PROCEDURAL ET « VRAIE » IA

L’informatique est dominée depuis toujours par une technique de développement des programmes : le « procédural », à laquelle est longuement (dé)formée toute une catégorie de techniciens spécialisés : les programmeurs informaticiens.

2.1. Un programme = une expertise humaine précieuse…

Un programme, un logiciel ou une application informatique, c’est l’automatisation d’une ou de plusieurs tâches. Tous sont divisés en 3 parties :

  • des données (à traiter, résultats, stockées dans des bases de données)
  • des interfaces (saisie des données à traiter, affichage des résultats)
  • une ou des expertise(s) métier

L’expertise métier, c’est la partie la plus importante du programme puisqu’il a été écrit pour elle. C’est la connaissance précieuse d’un expert qui sait comment s’exécute la tâche que l’on veut automatiser. Sans elle, le programme n’a pas lieu d’être. Le traitement des données et la génération d’interfaces sont à son service. Ce sont des techniques bien au point : vous trouvez sur le marché des programmes évolués et bon marché qui s’en chargent et sont même à la portée des non informaticiens. Par contre, la traduction d’une expertise métier en programme demeure une tâche pour laquelle on a – prétendument – pas trouvé de démarche simple et qui réclame donc le travail d’un informaticien. Un programme peut contenir plusieurs expertises métier.

Si l’on raisonne un peu, les outils du marché gérant les données et les interfaces sont eux-mêmes des programmes. Donc, en tant que programmes, ils sont composés de données, d’interfaces et d’une expertise -métier ! La gestion d’interfaces nécessite une expertise en ergonomie et une expertise en informatique. La gestion des données nécessite une expertise en informatique et en organisation. Cela signifie que, plus on descend dans l’essence d’un programme, plus on ne retrouve que de l’expertise métier. Seulement, plus on descend, plus on s’éloigne de l’expertise non informaticienne de l’expert et plus on se retrouve à gérer de l’expertise étroitement liée au fonctionnement de l’ordinateur : comment exploiter une souris, un clavier ou un disque dur, comment afficher des zones de saisie à l’écran, comment piloter une imprimante, comment mettre à jour une base de données, etc. Tout en bas, on se retrouve à décrire le fonctionnement intime de la machine ordinateur, avec ses composants et ses périphériques.

2.2. Le procédural : un raisonnement codé imposé à l’ordinateur

Le « procédural », ou programmation « impérative », c’est la rédaction par un programmeur informaticien de procédures imposées à l’ordinateur, composées d’ « instructions ». Dans la vie courante, les humains qui reçoivent des instructions ou des procédures à suivre sont des subalternes et les tâches qu’on leur donne sont simples. Les cadres, eux, ont des tâches trop complexes à exécuter pour qu’on leur impose des procédures, de toute façon impossibles à retenir. Alors on leur donne de la connaissance et on leur explique ce qu’ils doivent en faire. C’est toute la différence entre le procédural et son opposé : le «  déclaratif ». Avec le déclaratif, réputée être une science encore théorique, on « déclare » à l’ordinateur la connaissance à utiliser et le cadre de son utilisation, sans lui imposer comment faire. Si ce mot, « déclaratif », a été inventé c’est bien parce qu’il correspond à un besoin urgent. La science officielle vous dira qu’aucun outil déclaratif opérationnel n’existe aujourd’hui… Pourtant, cela fait 20 ans qu’il existe et qu’il est utilisé en entreprise, d’où mon article.

Pour développer un programme, donc du procédural, le programmeur raisonne sur la connaissance à automatiser et imagine tous les cas que le programme rencontrera.

Comme c’est un humain, il en oublie pas mal et le programme plantera au départ lors des tests. Ce sont les fameux « bugs », inséparables de l’informatique traditionnelle. Un théorème fort connu des informaticiens, le théorème de Gödel, démontre même qu’il est impossible qu’un programme procédural complexe soit fiable ! Une fois que le programmeur pense avoir recensé tous les cas possibles, il imagine la procédure que l’ordinateur devra suivre pour les traiter tous, l’algorithme, qu’il représente sous une forme visuelle : l’ordinogramme ou organigramme. Enfin, à l’aide d’un langage spécial aussi complexe que du chinois (C++, Java, Pascal, Basic, Cobol, etc.), il part de cet algorithme pour écrire le programme. L’ordinateur n’aura plus qu’à l’« exécuter ». Le métier de programmeur est donc éminemment intellectuel et complexe. Il doit suivre une formation de longue durée, un an minimum, pour apprendre à parler procédural. Le métier consistant à passer sa vie à « donner des instructions » à un simple d’esprit (l’ordinateur) est tout à fait anti-naturel, frustrant et anti-social. Il explique la mentalité particulière des programmeurs.

2.3. Les 8 défauts du procédural, donc de l’informatique

Maintenant, rendons à César ce qui est à César : c’est tout de même grâce au procédural que notre société actuelle existe et il a réussi à l’aider à se développer. Sans le procédural, l’IA elle-même ne peut exister car il faut bien la programmer elle-même… Pour le moment, il est incontournable pour l’écriture des logiciels simples, la programmation des calculs ou des actes réflexes. En somme, pour toutes les tâches qui ne réclament pas de raisonnement.

Maintenant, passons en revue les défauts du procédural. La liste qui suit, vous ne la trouverez nulle part… Il faut être non informaticien pour oser la commettre ! J’ai mis l’IA en parallèle (Maïeutique ou Pandora, que je décrirai plus tard) pour que vous puissiez mieux mesurer à quel point ses avantages sont énormes. Ils sont au nombre de huit :

  1. le procédural nécessite la présence d’un intermédiaire
  2. il représente la connaissance de façon illisible pour le commun des mortels
  3. il faut coder tous les cas qui se présenteront
  4. le programmeur fait un boulot de dingue …et il en est fier
  5. pendant tout le développement, l’expert ne voit pas son programme !
  6. on ne touche plus au programme une fois écrit
  7. impossible de modifier un programme en cours d’utilisation
  8. impossible d’aborder certains domaines d’applications

1er  défaut : le procédural nécessite la présence d’un intermédiaire

Entre l’expert qui détient la connaissance à mettre dans le programme et les utilisateurs qui utiliseront le programme, il y a un intermédiaire : le programmeur. C’est lui qui est chargé d’écrire le programme. C’est lui – ou un autre – qui sera par la suite chargé de le faire évoluer. Comme il faut tout lui expliquer, c’est long et fastidieux. De toute façon, il ne peut pas comprendre une expertise qui a demandé des années à être acquise par l’expert. Ça ne l’empêche pas, par un amour-propre compréhensible, de prétendre le contraire, ce qui a pour effet d’envenimer fréquemment les relations informatique-services utilisateurs…

Avec la Maïeutique, c’est l’expert qui écrit l’application et la fait lui-même évoluer, en collaboration avec les utilisateurs. Une fois terminée, il la remet au service informatique pour intégration dans le système d’informations. Le poids de l’erreur dans les logiciels repose désormais sur les experts (qui s’en accommodent très bien…). Les informaticiens sont libérés des tensions avec les services utilisateurs. Ils deviennent des collaborateurs « normaux » parlant le langage de tous.

2 ème défaut : le procédural représente la connaissance de façon illisible pour le commun des mortels

Un programme, ce sont des pages de « code » cryptées dans un langage hermétique qu’on ne peut comprendre qu’après avoir suivi une longue formation. Même le programmeur ne s’y retrouve pas quand il remet le nez dans un programme qu’il a écrit il y a plusieurs mois… Et je ne parle pas du malheureux qui doit se replonger dans un programme écrit par un autre !

La Maïeutique présente, elle, un savoir-faire ET une connaissance humaine en langage courant, qu’elle sait « faire tourner » comme un procédural bien écrit. Avec elle, le programme se réduit à une petite base de données toute bête : une « base de connaissances ». C’est quelque chose d’infiniment plus concis et clair que du procédural.

3 ème  défaut du procédural : il faut coder tous les cas qui se présenteront

Que fait l’expert quand il travaille avec sa connaissance : il raisonne sur LE cas qui se présente et il le résout. Après, il l’oublie et passe à un autre ou à autre chose. Ce n’est pas fatigant. Que fait le programmeur une fois qu’il a compris la connaissance de l’expert à mettre dans le programme : il raisonne sur l’ensemble des cas qui peuvent se présenter au programme et il code chacun d’eux ! Quand on sait qu’il peut y en avoir des centaines ou des milliers, parfois beaucoup plus, on comprend qu’écrire un programme réclame beaucoup de temps.

Que fait le système expert de type Pandora, lui ? Il raisonne sur LE cas qui lui est présenté, il le résout et il l’oublie. Exactement comme l’expert. Pourquoi le programmeur se casserait-il les pieds à imaginer puis créer une procédure traitant de tous les cas possibles si le programme peut inventer immédiatement la solution pour chaque cas ?

4 ème  défaut du procédural : le programmeur fait un boulot de dingue …et il en est fier

Non seulement le pauvre programmeur est obligé de comprendre une expertise qui n’est pas la sienne, non seulement il doit imaginer tous les cas possibles, mais encore il doit suivre une procédure complexe s’il veut être sûr que son programme tourne et soit accepté : analyse, ordinogramme, codage, tests/modifications. Plus toutes les étapes nécessaires à l’intégration définitive du nouveau programme dans le système informatique : présentation du programme aux utilisateurs, prises en compte des demandes de modifications des utilisateurs, modifications de l’ordinogramme, re-codages, re- tests/modifications, re -présentations du programme aux utilisateurs, etc. Je dis « etc. » car ces allers-retours entre l’utilisateur non satisfait du programme et le bureau du programmeur peuvent se compter par dizaines. Et je ne parle pas du travail de mises à jour sur les programmes, tâche encore plus complexe qui prend un temps énorme. En effet, le programmeur doit relire des pages de codes dont il ne se souvient plus et, pire, que souvent il n’a pas écrites lui-même. Cette re-programmation est une tâche très stressante pour lui : il s’agit de modifier un outil maintenant fiabilisé et utilisé couramment par des gens qui ne peuvent s’en passer et il sait d’avance qu’il va le leur livrer avec des bugs… Bonjour l’ambiance !

Ceci dit, il est conscient que personne ne peut mettre le nez dans un tel travail, que les utilisateurs n’y comprennent rien et qu’il est de ce fait incontournable… L’évolution des langages informatiques dans le temps est le signe tangible qu’en matière d’informatique, le pouvoir n’est pas entre les mains de ceux qui l’utilisent. Tout indique qu’il faut plus longtemps aujourd’hui qu’hier pour développer un programme et que ça s’aggrave sans cesse. Un langage comme Java, très récent, plébiscité par la communauté des informaticiens au point que la majorité des projets nouveaux sont prévus avec lui, réclame davantage de temps en développement que le langage « C » plus ancien ! Les services utilisateurs d’entreprises se rendent bien compte de cette dérive et font de plus en plus pression pour maîtriser eux-mêmes les développements. Encore faudrait-il qu’ils soient tenus au courant des progrès réalisés pour eux…

Avec la Maïeutique, l’ordinateur fait déjà 50 % du travail, ce qui est un gage de rapidité et de fiabilité. L’expert n’a à réfléchir que sur son savoir-faire, pas sur le futur programme. Les utilisateurs et lui voient le programme s’élaborer sous leurs yeux. Ils peuvent rectifier au fur et à mesure si nécessaire. Il n’y a plus besoin de la présence du programmeur et de toutes les étapes imposées par le procédural. Ca va au moins 10 fois plus vite. La mise à jour des programmes est encore plus facile que le développement, la connaissance étant déjà structurée dans un certain nombre de pages identifiées. Sauf que là, ce n’est plus l’ordinateur qui guide l’expert, c’est l’expert qui guide l’ordinateur : il cherche la page où se trouve la partie de son savoir-faire à modifier, la lit (ce sont des arbres de décision écrits en langage courant, vous allez voir plus loin) et modifie l’endroit désiré. L’ordinateur re-génère l’ensemble du programme, en quelques secondes, et fournit un nouveau programme totalement fiable. Avec la Maïeutique, l’ordinateur est au service de l’utilisateur, pas l’inverse !

5 ème  défaut : pendant tout le développement, l’expert ne voit pas son programme !

Quand l’expert (ou un utilisateur) demande la réalisation d’un programme, il ne peut dire en général au programmeur quelle tête ce programme devra avoir à la fin. Ce n’est pas son métier d’imaginer le programme en train de tourner alors qu’il ne sait déjà pas de quoi est faite sa connaissance ! Quant au programmeur, bien qu’il soit expert en informatique, il ne peut pas lui dire non plus à quoi ressemblera le programme à la fin : il n’a aucune idée de l’expertise à recueillir. Son métier c’est informaticien, pas expert-comptable ! Il ne sait pas non plus comment les collègues de l’expert travaillent actuellement avec cette expertise et donc il ne peut décrire le programme qu’il serait bon de leur proposer pour que ce soit mieux . C’est un dialogue de sourds. Tout ce petit monde n’aura une idée du programme que …lorsqu’il sera terminé ! C’est à dire bien tard. Et là, les utilisateurs ne seront pas d’accord, l’expert dira qu’il y a des erreurs … d’où les allers-retours.

Avec la Maïeutique, no problem : le programme est développé dans le service concerné, par les personnes concernées, qui le voient évoluer sous leurs yeux et peuvent le tester en permanence « pour voir ». Ils le rectifient ensemble autant de fois que nécessaire. Quand il est fini, il est fini. Il n’y a plus qu’à le transmettre au service informatique pour intégration avec les autres programmes existants.

6 ème  défaut du procédural : on ne touche plus au programme une fois écrit

Il faut tellement de temps pour modifier un programme et sa fiabilité devient alors tellement incertaine qu’on ne le modifie que le plus rarement possible : tous les 6 mois, tous les ans… Un tel délai ne convient en général pas aux services utilisateurs, mais c’est comme ça…

Avec la Maïeutique, tous les programmes peuvent être modifiés quotidiennement s’il le faut. Ce sont des bases de données, ce qu’il y a de plus fiable et de plus facile à modifier en informatique. Du coup, les mises à jour peuvent être quotidiennes.

7 ème  défaut du procédural : impossible de modifier un programme en cours d’utilisation

Avec le procédural, on ne sait pas dans quel état sont les données ni où en était la procédure si on remplace brutalement la version courante du programme en cours d’utilisation par une version ultérieure. L’exécution ne peut donc repartir du bon endroit. Les utilisateurs devront recommencer le travail, en plus sans savoir à partir de quand ! C’est pourquoi la version d’un procédural n’est remplacée par une autre que la nuit, lorsque tous les utilisateurs dorment, ou alors pendant une période où leur utilisation est interdite : « Désolé, cette application est en cours de maintenance, veuillez attendre SVP… ».

Au contraire, un système expert de type Pandora peut être remplacé par une nouvelle version en cours d’utilisation, de la même façon qu’une base de données …puisque c’en est une ! En effet, ce qui évolue constamment dans un système expert, c’est sa base de données de connaissances : la base de règles. Sur Internet, ce type d’opération est fréquent : on l’appelle « mise à jour de bases de données en temps réel ».

8 ème  défaut du procédural : impossible d’aborder certains domaines d’applications

Aujourd’hui, à cause de tous ces défauts, toute un domaine d’applications n’est jamais traité. C’est d’abord celui où règne « l’explosion combinatoire » : le nombre de cas à traiter dans le programme devient tellement énorme que l’on sait d’avance – théorème de Gödel oblige – que l’on n’arrivera jamais à un programme fiable. C’est ensuite celui des applications qui évoluent fréquemment pour ne pas devenir obsolètes, ce que le procédural ne sait pas faire vu le temps qu’il met déjà à réussir une mise à jour fiable (6ème défaut).

Ces domaines d’applications sont les suivants :

  • les Conversationnels car 1) c’est le règne de l’explosion combinatoire et 2) ils reposent sur des connaissances pointues sans cesse affinées et il faut les faire évoluer constamment
  • les aides au diagnostic et les aides à la décision, sujettes à l’explosion combinatoire et qui doivent s’améliorer sans cesse en fonction du retour d’expérience
  • les logiciels fournissant des conseils sur des prestations évoluant souvent, les logiciels d’aide à la configuration de machines complexes
  • les logiciels réclamant essentiellement du raisonnement sur des cas complexes
  • simulation logique de machines ou de systèmes, test d’idées, diagnostic de panne.

La solution pour traiter la complexité, c’est le raisonnement sur la connaissance comme nous savons tous le faire. C’est le domaine idéal de la Maïeutique. C’est d’ailleurs bien par là qu’elle a commencé, en 1986…

2.4. 1986 : arrivée d’une vraie IA et silence bizarre des chercheurs…

Ce qu’on peut reprocher au monde des chercheurs en informatique, c’est le retard qu’il nous a fait prendre depuis 20 ans en ne s’intéressant JAMAIS à une technique IA née en 1985. Jugez-en vous-même : cette année-là, Pandora, le premier logiciel montrant une  Intelligence Artificielle indiscutable et géniale de simplicité, sort des laboratoires de l’université Paris 6, alors très en pointe en recherche informatique.

C’est un  système  expert, le 1er de l’histoire à se comporter comme le veut la théorie : il peut être programmé par des non-informaticiens, il raisonne sur des connaissances humaines exprimées en langage courant et il dialogue avec ses utilisateurs !

Pandora est aussitôt acheté par la société de services informatiques française GSI-Tecsi, qui le relooke et le commercialise à partir de 1986 sous le nom « Intelligence Service », joli nom, bien trouvé… Fin 1986, Intelligence Service permet la réalisation du 1er système expert utilisé quotidiennement et dialoguant avec les clients :  Joséphine (Banque de Bretagne). Puis c’est  Créatest (ANCE), vendu à des centaines d’exemplaires dans les centres d’aide aux créateurs d’entreprises. Puis  Aloes (Université Nancy 2), vendu également à des centaines exemplaires dans les centres d’aide à l’orientation des étudiants. Puis Soudfe pour la DGA: un guide intelligent pour le soudage par faisceau d’électrons. Puis bien d’autres… Bientôt, les systèmes experts écrits avec Intelligence Service ne portent même plus de nom tellement la technique est devenue commune.

Les médias se passionnent pour cette IA en marche, plusieurs centaines d’articles s’en font les échos ! Et pourtant, en dépit de ce battage médiatique, en dépit d’innombrables démonstrations en 20 ans, en dépit de présentations dans les salons professionnels, en dépit de centaines de réalisations en entreprises… nos chercheurs se taisent ! Pire encore : ils tentent de faire taire ceux qui parlent !

En 1991, lassé de ce silence obstiné, je m’en étais étonné dans le long article de Science et Vie cité en introduction. La seule réaction obtenue fut un courrier d’une des deux développeurs de Pandora, adressé à la revue. Je m’attendais à ce qu’elle me remercie d’avoir reconnu la qualité de son travail. Eh bien non ! Elle affirmait haut et fort que le « journaliste » qui avait commis l’article était incompétent, que Pandora n’avait aucun intérêt et que les autres recherches universitaires en IA – celles qui niaient Pandora et qui, 17 ans après, n’ont toujours rien donné… – étaient beaucoup plus prometteuses ! Hara-kiri ! Avec culot, elle exigeait en prime que sa lettre soit publiée au titre de son « droit de réponse » – comme si on l’avait insultée – pour que les foules oublient instantanément Pandora ! Vu l’absence totale d’argument défendant sa thèse face à un article qui faisait tout de même 16 pages documentées et illustrées, Science et Vie ne lui accorda pas satisfaction et ne lui répondit même pas…

Non content d’être l’IA opérationnelle espérée par les chercheurs en informatique, d’être du « déclaratif », le Graal des chercheurs en informatique, Pandora était aussi l’outil rêvé pour faire du « RAD », c’est à dire du développement rapide d’applications, un autre de leurs objectifs décrit dans nombre de leurs ouvrages scientifiques. Et quand ces rêves se concrétisent… chut ! GSI TECSI, qui tentait de vendre Intelligence Service à une cible purement informaticienne (sa clientèle) finit par jeter l’éponge en 1990 et met son produit à la poubelle ! Ses vendeurs ne comprenaient pas comment j’arrivais à en vendre. Je leur ai expliqué qu’il ne faut pas s’adresser aux services informatiques, qui prétendent toujours savoir faire avec leur procédural, mais aux experts d’entreprises, qui veulent à tout prix éviter les contraintes du procédural. J’ajoutais qu’on ne pouvait pas vendre ce produit sans la méthode d’écriture qui va avec (la Maïeutique). Mais tout ça n’était pas la politique de GSI-Tecsi et je me suis retrouvé seul sur le marché…

3. LA VRAIE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE !

3.1. Les définitions de l’IA : un bric-à-brac

Si vous regardez une définition au hasard de l’Intelligence Artificielle sur Internet, il y a des chances pour que vous n’y compreniez rien. De plus, chaque définition est différente des autres. Comme s’il pouvait y avoir plusieurs sortes d’intelligences et plusieurs interprétations du mot artificiel ! Vous ne verrez même pas cette évidence que l’Intelligence Artificielle c’est le rêve d’un ordinateur sans intermédiaire informaticien qui sait parler directement avec ses utilisateurs. Cela fait maintenant 20 ans que je combat pour qu’émerge une seule définition de l’IA évidente et simple, mais ça n’intéresse personne. De 1987, où je vantais les vertus de la logique contenue dans Pandora, jusqu’en mars 2008 avec Wikipédia, encyclopédie « libre » dans laquelle je ne fus pas libre de compléter les lacunes sur l’histoire de l’IA française…

Ah, Wikipédia en France… Quelle poésie ! Le meilleur et le pire s’y côtoient… Pour l’IA, c’est le pire. Vous pouvez lire  ici quelques extraits de mes échanges avec ses gardiens du temple. C’est abscons mais instructif. Vous constaterez que ça se termine tout en bas par : « Non, il n’y a aucune nécessité pour Wikipédia de prendre en compte un travail qui n’a pas fait l’objet de recensions au sein de la communauté scientifique ». Cela signifie qu’un travail appliqué couramment en entreprises, dont elles sont fières au point d’en avoir averti de nombreuses fois les médias, cité dans plusieurs centaines d’articles de revues nationales dont un dans la revue scientifique Science et Vie, n’a pas à être cité dans une encyclopédie si la « communauté scientifique » – d’État – ne donne pas son aval ! Voyant rappliquer tant de personnes toutes d’accord pour me barrer le passage dans l’encyclopédie, quel que soit l’article auquel je collaborais, je leur ai demandé quels étaient leurs métiers : tous universitaires ! Sauf un, le seul qui voulait m’entendre. Aucun spécialiste de l’IA, aucun informaticien… Le temple est bien gardé ! Bien entendu, ils considèrent Science et Vie comme n’appartenant pas à la communauté scientifique (c’est une revue trop privée, peut-être…).

J’ai finalement sollicité l’intervention d’un arbitre, baptisé dans cette encyclopédie du doux nom de « wikipompier »… Quand il arrive, je découvre que c’est un …lycéen ! Mes adversaires sont déjà des universitaires, il a fallu qu’on m’envoie un jeune, inexpérimenté et qui dépend d’eux étroitement ! Que pensez-vous qu’il arriva ? Le lycéen me donna tort… J’ai donc claqué la porte et apporté mes définitions à l’encyclopédie Larousse, qui les a trouvées intéressantes au point de les noter 5 étoiles sur 5 :  l’Intelligence Artificielle et  le système expert ! Il y a vraiment deux mondes dans notre hexagone. CCF (C’est-Ça-La-France)…

3.2. Genèse d’une invention : la Maïeutique

En janvier 1986, quittant une société où je proposais avec succès des informaticiens spécialisés en IA (société Cril), je fonde A.R.C.A.N.E. (« Automatisation du Raisonnement et de la Connaissance, Acquisition Normalisée de l’Expertise »), une start-up avant l’heure destinée à commercialiser des solutions d’Intelligence Artificielle. Je n’étais pas informaticien étant diplômé d’une école supérieure de commerce, j’avais quelques lumières sur la programmation ayant suivi une formation d’Ingénieur Commercial chez Honeywell Bull. Je n’avais aucune compétence technique en Intelligence Artificielle. Pour convaincre la clientèle, qui commençait déjà à l’époque à douter sérieusement des promesses de l’IA, je me suis mis à développer moi-même devant les clients des petits systèmes experts. La vraie IA, dans mon esprit, c’était le développement de programmes à la portée du non informaticien. Ce devait donc être à ma portée. J’ai fait le tour des outils de l’époque dits d’IA, prétendant permettre à des experts de développer eux-mêmes des programmes capables de dialoguer : des « générateurs de systèmes experts » ( PC Consultant +,  Nexpert Objet, Guru, etc.). J’ai été abasourdi par les mensonges et dissimulations des vendeurs de ces outils, la plupart d’origine américaine, qui prétendaient les vendre par milliers aux USA. En réalité, ces générateurs étaient du procédural déguisé, d’une telle complexité que leur utilisation se révélait quasi-impossible même par des « cogniticiens », les informaticiens spécialistes de l’IA.

Ces logiciels furent pour beaucoup dans l’image exécrable de l’IA. Par bonheur, il existait UN outil sur le marché à ma portée, susceptible de permettre à ma société d’exister : Intelligence Service, issu de Pandora, et je l’ai trouvé ! C’est grâce à lui que j’ai pu découvrir la Maïeutique, méthode d’écriture automatique de systèmes experts.

Et  pourquoi  fut-ce  moi,  un  vulgaire  vendeur d’ordinateurs,  qui  ai  fait  cette  découverte fondamentale  en  Intelligence  Artificielle  ? Et  non  les  nombreux  chercheurs  de  tous  pays longuement  formés  à  l’informatique  avancée  et  à  l’Intelligence  Artificielle  ? 

A  mon  avis, pour  trois  raisons.  D’abord,  l’Université  Paris  6,  très  en  pointe  dans  la  recherche  en  IA mondiale (grâce au Professeur Laurière), qui avait produit Pandora par accident, la jugeait « sans intérêt » et n’en a point parlé ! J’ai pourtant discuté avec M. Laurière pour lui faire comprendre  le  génie  de  cette  œuvre,  alors  que  j’étais  bien  connu  médiatiquement. Sous ma pression amicale, il a fini par reconnaître l’intérêt de Pandora dans certains cas. Mais il n’a pas démordu  qu’il  y  avait  bien  mieux  pour  l’informatique :  entre  autres  son  projet  Alice  (qui semble  ne  pas  avoir  abouti).  Comme  ses  collègues,  il  ne  s’intéressait  pas  à  la  logique compréhensible  de  tous.  Les  chercheurs  IA  français  donnaient  d’ailleurs  à  la  logique humaine contenue dans Pandora un nom méprisant : Logique d’Ordre « Zéro ». Plus bas, tu  meurs…  Eux,  ils  s’adonnaient  à  des  logiques  de  beaucoup  plus  haut  niveau  …qu’ils étaient  assurés  d’être  les  seuls  à  comprendre :  logiques  « d’ordre  1 »,  « d’ordre  2 » ou « d’ordre  supérieur »,  logiques  « modale »,  « épistémique »,  « temporelle »,  « floue »… dont la particularité fut qu’aucune d’entre elles n’a débouché sur quelque chose d’intelligent en 22 ans. Toutes refusant par principe de reposer sur la logique humaine exprimée par l’ordre zéro.

Mais ces deux raisons ne suffisent pas : même convaincu de l’intérêt de Pandora, il restait à résoudre la difficulté du recueil de la connaissance à mettre dans un système expert, difficulté que personne n’avait encore résolue. Celle-là, je l’ai résolue parce que je fus apparemment le seul à aller sur le terrain visiter des entreprises pendant des mois avec un bon outil, multipliant l’écriture de systèmes experts ! Je me suis ainsi auto-formé à une discipline réputée pointue et j’ai fini par trouver ce que tout chercheur sérieux aurait trouvé à ma place : une méthode pour écrire des systèmes experts. Pour l’anecdote, vous savez ce que faisaient nos chercheurs en IA pendant que j’étais sur le terrain ? Eh bien, c’est simple : ils n’y allaient pas ! Ils y envoyaient leurs étudiants et les laissaient se débrouiller. Pendant ce temps, eux, ils partaient en voyage « d’études » à l’étranger. Aux frais du contribuable, bien sûr. « CCF »… Ils allaient au Japon, par exemple, pour voir le projet d’ordinateur de 5ème génération des Japonais, aventure assez drôle qui n’a jamais abouti. Quand leurs élèves revenaient du casse-pipe, ils lisaient leurs rapports ou leurs thèses et les laissaient repartir diplôme en poche, avec leur précieuse expérience. Aucun effort de capitalisation de l’expertise accumulée !

La Maïeutique est issue de 26 ans d’expérience privée de l’Intelligence Artificielle et du partenariat permanent avec les entreprises-clientes , que je remercie chaleureusement ici. Chaque cas abordé avec elles était une première et il leur a fallu une bonne dose de confiance pour contracter avec moi. Chaque année, j’ai tenté des partenariats avec les universités, ne serait-ce que pour bénéficier d’aides publiques et de développeurs bon marché. Chaque fois, mes propositions furent refusées. Ce sont donc les entreprises, étouffées de charges et périodiquement paralysées par des crises économiques interminables, qui ont eu le courage de tester une solution nouvelle inconnue, le plus souvent contre la volonté de leurs services informatiques !

3.3. Ne pas recueillir la  connaissance mais le savoir-faire !

La Maïeutique est une théorie de Socrate sur la façon d’accoucher les connaissances inconscientes, qui date d’il y a 2400 ans ! « Mayeutiké » veut dire « accouchement » en grec. Socrate prétendait qu’en interrogeant logiquement n’importe qui, on pouvait le faire « accoucher » de ses connaissances conscientes et inconscientes, mais aussi de connaissances nouvelles. J’ai choisi ce nom en 1986 pour baptiser la méthode d’écriture de systèmes experts que je venais de mettre au point, car c’est exactement ce que je faisais : j’interrogeais les experts logiquement, ils me racontaient comment ils faisaient (le « know-how ») en j’en déduisais leurs connaissances. Et le système expert marchait.

On peut résumer ainsi le principe que j’avais découvert : un humain ne peut décrire sa connaissance mais il peut décrire son savoir-faire. Or, ce savoir-faire, c’est l’utilisation de sa connaissance. Reste à déduire la seconde du premier. Pour développer un système expert de type Pandora, il suffit donc de recueillir le savoir-faire. Si je vous demande quelle « connaissance » vous utilisez chaque matin pour aller au boulot, vous allez me regarder avec inquiétude : impossible à dire ! Par contre, si je vous demande de me décrire le chemin que vous prenez le matin, vous trouverez ça très facile. Vous m’expliquerez même que certains jours vous prenez une autre route, que d’autres jours vous allez à un autre lieu, que certains matins vous prenez le bus, qu’à d’autres vous restez chez vous, que parfois vous faites un détour pour une course, de l’essence ou prendre quelqu’un, etc. Vous allez devenir intarissable ! C’est ce qui m’arrive chaque fois que j’interroge un expert avec la Maïeutique…

3.4. Représentation du savoir-faire par les arbres de décision

Reste à représenter clairement pour l’expert son savoir-faire, qu’il puisse se relire et le faire évoluer facilement. J’ai constaté que tous les experts raisonnent de la même façon : ils utilisent la fameuse méthode dite « de l’entonnoir » : face à un problème, ils le cernent progressivement , du général au particulier. C’est de cette façon qu’ils sont sûrs de poser des questions toujours pertinentes : parmi les réponses proposées, il y en a toujours une correspondant à la situation présente. C’est une gestion intelligente du contexte. En 1986, quand je couchais cette progression sur papier, cela donnait toujours un arbre de décision : au départ, une question initiale d’ordre général = le tronc, suivie de ses réponses possibles = les 1ères branches. Chacune des réponses est suivie de nouvelles questions plus précises, avec leurs réponses possibles, qui génèrent de nouvelles branches, etc. jusqu’aux conclusions finales. Le système expert peut alors être automatiquement écrit à partir de ces arbres.

Voilà un exemple d’arbre de décision présentant l’interview d’un expert en assurances autombiles, qui donnera un système expert conversationnel d’aide à la détermination des parts de responsabilité lors d’un accident :

Arbre Constat

 

Voilà un début d’interview d’expert-comptable sur la paie, qui donnera un programme classique, « batch » de calcul du bulletin de salaire, écrit sous forme système expert :

Les arbres de décision sont une forme bien connue de transmission du savoir. Vous voyez que vous pouvez lire, et même apprendre, ces expertises, bien qu’elles vous soient probablement parfaitement étrangères. La 1ère et la 3ème sont conversationnelles, car il n’est pas possible de prévoir à l’avance les données à réunir pour traiter le problème. Dans ces cas, le logiciel va devoir poser des questions à l’utilisateur. La 2ème représente un programme classique car on sait à l’avance quelles données le programme devra traiter et qu’il n’aura rien à demander.

4.5. Synthèse de la connaissance à partir du savoir-faire

Au fur et à mesure, la Maïeutique génère les règles correspondantes :

Collision en croisement 6

  • SI la collision a eu lieu à un croisement
  • ET l’un des deux véhicules circulait sur un sens giratoire
  • ET ce sens giratoire disposait d’une balise «Cédez le passage »
  • ALORS sens de la priorité= »à gauche »

Collision en croisement 7

  • SI la collision a eu lieu à un croisement
  • ET l’un des deux véhicules circulait sur un sens giratoire
  • ET ce sens giratoire disposait d’une balise «Cédez le passage »
  • ET c’était vous qui circuliez sur ce sens giratoire
  • ALORS l’autre véhicule s’engageait sur le sens giratoire
  • ET  vous aviez la priorité
  • ET  votre part de responsabilité=0

Collision en croisement 8

  • SI la collision a eu lieu à un croisement
  • ET l’un des deux véhicules circulait sur un sens giratoire
  • ET ce sens giratoire disposait d’une balise «Cédez le passage »
  • ET ce n’était pas vous qui circuliez sur ce sens giratoire
  • ALORS vous vous engagiez sur le sens giratoire
  • ET  vous n’aviez pas la priorité
  • ET  votre part de responsabilité=1

Ou :

  • SI le salarié a fait des heures sup
  • ET POSITION DU SALARIE= »cadre »
  • ALORS pas d’heures sup à payer
  • ET salaire avant avantages= salaire mensuel

L’utilisateur-expert peut lire ces règles et découvrir ainsi sa connaissance, rédigée dans ses propres termes. Il peut en reconnaître la pertinence. Mais, avec Maïeutica, et T.Rex qui lui a succédé, il ne lui est pas possible de les modifier lui-même. C’est le logiciel qui s’en charge à chaque modification d’arbres. Cette méthode est mille fois préférable car elle évite les erreurs humaines qu’ont rencontrées tous les développeurs de systèmes experts, erreurs qui ont causé l’abandon de la technique système expert et les commentaires du style du «  site pris au hasard » cité en introduction…

Pour l’ordinateur, cette connaissance ne signifie rien : c’est l’équivalent de « SI X et Y et Z ALORS K », donc d’une équation du type : « X + Y + Z = K ». Le raisonnement, qui est une mécanique, va exploiter tout ça et donner infailliblement les bons résultats enaffichant les bonnes expressions au bon moment, qui ont du sens pour vous. Le systèmeexpert de type Pandora, c’est génial !

3.6. Test de l’expertise et de la connaissance

Grâce à des mécanismes de raisonnement inspirés de Pandora capables de « digérer » ces règles, comme Moca et T.V. qui lui a succédé, expert peut alors « voir » et tester sa connaissance sur ordinateur, lui demander des explications sur son raisonnement :

Une petite précision : la pertinence du questionnement du système expert issu de la Maïeutique n’a jamais été contestée en 20 ans par les experts et les entreprises qui l’ont utilisée ! Mieux : selon eux, on dirait l’expert « au meilleur de sa forme ».

3.7. La Maïeutique : méthode d’enseignement qui améliore le prof

Recourir à la Maïeutique est une méthode d’enseignement à divers titres :

  • pour l’utilisateur
  • pour les experts du domaine
  • pour l’ordinateur
  • pour l’expert lui-même
  • pour la communauté

Pour l’utilisateur – A force d’être guidé par le questionnement logique et progressif del’ordinateur et de voir, par magie, que les problèmes sont réellement résolus, l’utilisateur apprend le savoir-faire de l’expert, qu’il transforme inconsciemment en connaissance. Au bout d’un certain temps, il n’a plus besoin d’être guidé sauf pour les cas rares et complexes. Ce fut flagrant dans l’entreprise Jouan à Nantes, un leader mondial de la machine de laboratoire, où deux opérateurs furent embauchés pour prospecter par téléphone et prendre des RV pour les commerciaux, sans rien connaître de ces produits ! C’était en 1999. Ils étaient guidés par un système expert développé avec la Maïeutique. J’ai appris un jour que, 3 mois après, ils ne l’utilisaient quasiment plus ! J’en fus très contrarié car, dans mon esprit, cela signifiait l’échec de la solution. Mais le client, lui, me rassura : ses salariés étaient devenus des mini-experts sans passer par le service formation, plus efficacement que ce service. C’était un avantage de la Maïeutique que, ni lui ni moi, n’avions prévu ! Ceci dit, je demeurai insatisfait car l’ordinateur est également un outil qui doit garder la mémoire des échanges avec la clientèle, pour la démarche marketing et que ne plus l’utiliser obligeait le client à re-saisir des comptes-rendus pour la base de données commerciale. Il y avait donc doublon dans la saisie, ce qui est le comble de l’inefficacité pour une solution recourant à l’Intelligence Artificielle !

Pour les experts du domaine – La représentation graphique des savoir-faire en langagecourant les rend lisibles de tous ceux qui en comprennent le langage, c’est à dire des experts du domaine. En le lisant, ils comprennent et apprennent. Ils apprennent car leur cerveau – comme le nôtre et comme celui de la Maïeutique – sait transformer automatiquement le savoir-faire en connaissance.

Pour l’ordinateur – La Maïeutique est une faculté d’apprendre pour l’ordinateur. Avec uncerveau de type Pandora, cela fait de lui un être intelligent capable d’apprendre au contact de ses frères humains, avec les avantages propres aux machines : il n’oublie jamais rien et fait tout ce qu’on lui demande sans rechigner. Il faut bien se pénétrer de cela : pour la 1ère fois, l’ordinateur et l’homme se comprennent et parlent le même langage. Ils peuvent s’enseigner mutuellement . Mieux : pour la 1ère fois, c’est l’ordinateur qui a le rôle actif dansson propre apprentissage des connaissances : c’est lui qui interroge l’expert sur son savoir, c’est lui qui archive définitivement ce savoir, c’est lui qui le transforme en programme. Ce n’est plus l’informaticien.

Pour l’expert lui-même – Puisque c’est l’ordinateur qui s’occupe de (presque) tout etn’oublie jamais où il en était et où il faut aller, l’expert peut travailler avec lui quand il veut, au rythme qu’il veut. Il n’a pas besoin de lui expliquer son langage, l’ordinateur sait se débrouiller sans grâce à la logique (voir conclusion de  4 .5). Grâce à la Maïeutique imaginéepar Socrate et programmée 2400 ans plus tard dans une machine, il découvre pour la première fois de sa vie la connaissance qu’il avait dans sa tête. Il peut alors la « théoriser » : il en voit la structure, la logique intuitive, les divers éléments, les étapes de diagnostic, les forces et les faiblesses. Ayant vu les faiblesses, il peut alors l’améliorer. C’est de l’Organisation ! Il pourrait alors écrire un livre passionnant dessus, complet et facilement lisible de tous.

Pour la communauté – La Maïeutique est tellement intuitive qu’elle devrait être utiliséecomme outil pédagogique : elle est la seule solution actuellement pour découvrir, communiquer, sauvegarder, exploiter, tester, valider et améliorer les expertises et les connaissances humaines. En ce sens, c’est un outil essentiel pour le  knowledge management. Elle ne devrait pas être réservée aux services utilisateurs des entreprises mais être promue par l’Éducation Nationale, les organismes de formation et les services formation d’entreprise.

4. AUTOMATISATION DE LA MAÏEUTIQUE

4.1. Maïeutica

En 1988, je décide d’abandonner Pandora-Intelligence Service et de me lancer dans l’IA pure et dure : le développement d’un vrai mécanisme de raisonnement qui me permettra d’aborder sereinement le développement de gros systèmes experts. En effet, GSI-Tecsi refuse de faire évoluer Pandora, bien qu’il présente des bugs gênants et un raisonnement imparfait. Je suis bien conscient que c’est une vraie gageure de la part d’un vulgaire vendeur qui n’a jamais de sa vie fait développer le moindre programme. Mais, j’ai embauché un excellent informaticien passionné par cette gageure et, à ma grande joie, ça marche ! En effet, « Moca », ce mécanisme, fait fonctionner de façon parfaite les systèmes experts déjà écrits pour Pandora. Deux ans après, enhardi, je décide d’abandonner aussi l’écriture manuelle des règles et d’automatiser cette fois-ci la Maïeutique. Je vais tenter de développer un « système expert d’écriture de systèmes experts » à partir de mon expertise. Si j’y arrive, c’est que mon savoir faire est réel. C’est le projet Maïeutica, qui a inspiré ensuite le générateur T.Rex. Lui aussi, en dépit de mes inquiétudes initiales, fonctionnera à la perfection.

Finalement, à ma grande surprise, en dépit de brimades administratives dont vous n’avez pas idée, je suis devenu un spécialiste de l’Intelligence Artificielle reconnu – quoique non suivi – faute d’adversaires déclarés dans le clan des chercheurs en IA. En 1990, après expertise de ma R&D par le Ministère de la Recherche, j’obtiens à la fois le droit au crédit impôt recherche (très rare en matière de logiciels !) et le titre de « technicien de recherche » en Intelligence Artificielle (encore plus rare : je suis probablement le seul vendeur à avoir jamais obtenu une telle distinction) ! En 1991, j’obtiens l’aide de l’Anvar. En 2000, j’obtiens le label FCPI qui n’est accordé qu’aux projets innovants.

L’Anvar : obstacle permanent à l’innovation… – A propos de cette aide Anvar, je nerésiste pas au plaisir de vous raconter mes relations rigolotes avec son agence de Nantes (où se trouvait mon entreprise). Vous savez probablement que  l’Anvar c’est l’ex- « Agence Nationale de VAlorisation de la Recherche », devenue récemment Oseo, dont le rôle consiste à subventionner ou co-financer les projets innovants des petites entreprises. En 1990, pour mener le développement de Maïeutica, je sollicite timidement une petite subvention de l’Anvar. L’agence de Nantes de l’Anvar refuse de me transmettre le dossier de demande d’aide à remplir ! Il se trouve qu’à l’époque, j’avais des amis inconnus mais politiquement très puissants grâce à un de mes clients, l’Agence Nationale pour la Création d’Entreprise. Ils se scandalisèrent et firent remonter le problème à …la Présidence de la République !

Dans mon dos, l’Anvar Nantes fut sommée de m’adresser le dossier et de l’accepter, quelle que soit ma demande. Je reçus donc enfin le dossier tant réclamé et pus le remplir. Ignorant la puissance de mes soutiens occultes et leurs consignes à l’Anvar, je réclamais la somme ridicule de 10 000 €. Pendant que mes concurrents Cognitech et Framentec obtenaient pour leur recherche, eux, 800 000 € chacun pour commercialiser une technique …américaine (qui n’existe plus aujourd’hui). Sacrée « recherche » !

Pour expertiser mon projet, comme prévu un expert fut missionné. Comme prévu, c’était un chercheur universitaire spécialiste de l’IA. Comme prévu, il recommanda de refuser ma demande. A son avis, mon « idée était intéressante » mais j’étais sûrement incapable de la programmer. Je n’ai jamais oublié ce qualificatif « intéressant » envers la Maïeutique car il signifiait, pour la première fois, qu’au moins un chercheur universitaire en IA croyait en cette méthode pour bâtir des systèmes experts… Sous les pressions occultes susdites pour une fois en ma faveur, l’Anvar-Nantes dû cependant m’accorder l’aide réclamée. Puis son patron fut viré ! Depuis, c’est bizarre… je n’ai plus jamais réussi à obtenir la moindre aide de l’Anvar-Nantes. En 1999, je demande à rencontrer le nouveau patron de l’Anvar-Nantes, qui m’assure qu’il traitera mes demandes avec une totale objectivité.

Quelques temps après, j’apprends du Conseil Régional des Pays de Loire que l’agence de Nantes de l’Anvar l’incite à me refuser l’aide à la création d’entreprise, prétextant que mes recherches sont sans intérêt. Devant mon incrédulité, le responsable du service de l’aide à la création d’entreprises met son téléphone sur haut-parleur et rappelle l’Anvar devant moi, lequel répète sans vergogne qu’il ne faut pas soutenir mon entreprise car ma R&D n’a aucun intérêt. Il le coince alors en lui demandant pourquoi dans ce cas l’Anvar vient de m’accorder le label FCPI qui n’est accordé qu’aux entreprises innovantes…

Il est vrai que, là aussi, l’Anvar avait été quelque peu contrainte. Cette fois-ci par le cabinet (privé) Ernst & Young, qui avait expertisé deux fois ma R&D et avait été impressionné… Très perturbé, l’interlocuteur de l’Anvar bégaie au téléphone, ne sait quoi répondre puis se reprend : « ça ne change rien, nous ne donnerons pas notre aval pour l’aide à la création d’entreprise de M. de Lespinay ». Faute de cet aval, je n’obtiendrai donc pas l’aide. Un an plus tard, l’Anvar-Nantes – qui n’a toujours rien à me reprocher – m’assure qu’elle prendra en charge 50 % des frais salariaux de mon Directeur de Recherche aussitôt embauché (comme ses statuts l’y obligent). J’embauche ce Directeur. L’Anvar se ravise alors, refuse l’aide et me laisse dans la panade, sans la moindre explication… Mon avocat me dissuade d’attaquer cette administration en justice : je perdrais à coup sûr ! CCF…

4.2. Fonctions automatiques de validation de l’expertise

Maintenant que c’est l’ordinateur qui gère la représentation de l’expertise et sa traduction en connaissances, on peut procéder automatiquement à autant de contrôles logiques sur sa pertinence qu’on est capable d’en imaginer. C’est fait à une vitesse impressionnante, sans la moindre erreur, C’est totalement impossible en procédural puisqu’il ignore à la fois l’expertise et la connaissance. Ci-dessous une capture d’écran montrant les contrôles proposés à l’expert :

4.3. Pour l’ordinateur, la Maïeutique c’est de l’auto apprentissage

Pour l’ordinateur qui dispose de Maïeutica, interroger un expert c’est apprendre sa connaissance : c’est lui qui guide l’expert, qui extrait sa connaissance, qui la visualise à l’écran dans le langage de l’expert, qui en contrôle la cohérence, qui s’en souvient, qui écrit le programme démontrant qu’il sait parfaitement l’utiliser, qui exécute ce programme. La seule chose qu’il ne sait pas faire, mais elle est de taille ! c’est découvrir cette connaissance et la faire évoluer seul. Ce reproche m’a souvent été fait, beaucoup de gens pensant que la vraie IA, c’est un ordinateur qui en sait plus que les experts qui lui ont enseigné leurs connaissances. Cela ne tient pas debout ! Pour apprendre, il faut être en contact avec la réalité, pouvoir faire des essais et des erreurs. Pour l’ordinateur, cela consisterait à être doté de capteurs et d’actionneurs lui permettant d’agir sur le monde réel dans le domaine de connaissance qui l’intéresse, comme le font les humains. On en est loin ! De plus, comment concevoir un programme créant de nouvelles connaissances utilisables dans un raisonnement quand on ne sait pas soi-même comment on apprend par l’expérience ?

4.4. De la théorie « restreinte » à la théorie « générale »…

Originellement, la Maïeutique était une méthode pour « écrire des systèmes experts ». Au bout de 8 ans, à force d’écrire en démonstration des centaines de systèmes experts sur n’importe quoi, je suis arrivé à la conclusion que, finalement, elle était probablement valable pour écrire n’importe quel programme. Il fallait le vérifier. En 1994, j’entreprends de développer une application classique, mais réputée difficile en France à cause de sa législation extrêmement complexe sur la question : un petit programme de paie. Il m’a fallu 1h d’interview de la comptable – qui n’avait pas l’expertise mais pouvait m’expliquer comment se calculait un bulletin de salaire – pour recueillir les règles d’une paie, puis 1 jour environ pour reconstituer le savoir-faire et obtenir un système expert de paie sans erreur.

Dans le cas parfait où je me serais trouvé devant un expert-comptable maîtrisant le sujet, le développement aurait pris une heure !

Je ne l’avais pas interfacée avec une base de données du personnel ni avec un logiciel d’impression sur imprimante car la démonstration me suffisait : une paie, c’est des mois/homme sinon des années/hommes de développement avec le procédural. Là encore la Maïeutique avait fait ses preuves. Je commençais à prétendre timidement en public que Maïeutica pouvait servir à produire à autre chose que des systèmes experts. Mais c’est l’arrivée d’un partenaire informaticien de haut niveau, Jean-Bernard Wilhelm, un théoricien du « système de l’information », qui m’a convaincu d’élargir ma théorie vers les applications classiques. Pour convaincre un Directeur informatique de l’intérêt de la Maïeutique, il fit un jour sous ses yeux médusés (il recopiait tout fébrilement sur son bloc-notes !) un dessin sur un « paperboard », un grand rond englobant 3 petits ronds, la démonstration que tout programme est composé de 3 parties : une « expertise-métier », des données et des « IHM » (interfaces homme-machine).

Chez les informaticiens, l’expertise métier, c’est en fait la connaissance d’un expert, non son expertise (ou savoir-faire). Ils tentent de tirer de cette expertise-métier des « règles-métier » qui seront gérées par un « moteur » ! On croit rêver ! Ça revient à réinventer le système expert sans jamais le dire ! Et, bien entendu, ils n’arrivent pas à faire fonctionner le tout… Puisqu’ils ignorent et/ou rejettent la Maïeutique. C’est cette révélation qui m’a fait comprendre que la Maïeutique est la solution au procédural. J’ai alors pu étendre la Maïeutique, tel l’Einstein moyen, de la théorie restreinte aux systèmes experts à la théorie générale élargie à toute l’informatique. Mais… dans le premier cas, il n’y avait pas de développeurs pour protester, alors que dans le second, c’était autre chose ! Ce secteur est bien occupé par toute une catégorie de personnel : les informaticiens. Et ils ne voient pas d’un bon œil cette simplification de leur travail. Inconscient du problème, croyant qu’ils recherchaient toujours sincèrement le RAD et le déclaratif, cette « théorie générale » m’a alors amené à adapter Maïeutica pour cette nouvelle cible.

C’est ainsi que j’ai développé T.Rex, un Maïeutica modernisé doté de nouveautés indispensables pour gagner du temps en développement : prise en charge des applications batch, génération simplifiée d’écrans de saisie-affichage, interfaces pour les programmes externes (surtout pour les échanges de données avec les interfaces humaines et les bases de données), fonctions d’intégration dans les systèmes informatiques (génération automatique de systèmes experts sous forme de « DLL »), outils de recensement des programmes externes présents sur l’ordinateur, lancement des pages web, génération automatique de Conversationnels vocaux (voir Tiara plus loin) pour ordinateur personnel ou la réponse téléphonique automatique (serveurs vocaux), génération de dialogues texte pour les sites web (scripts CGI), conversion d’un système expert ou d’un procédural en pages HTML pour franchir les barrières des firewalls (un petitsystème expert est ainsi devenu 10 000 pages HTML de 1 Ko – soit 10 Mo – s’appelant les unes les autres par hyperliens…), etc.

4.5. La Maïeutique et les informaticiens

Aujourd’hui, T.Rex a amplement démontré qu’un expert peut développer n’importe quel programme sans recourir à la programmation procédurale. Du coup, la Maïeutique a un défaut : elle aboutit à manger le pain des informaticiens. Mais ils auraient mauvaise grâce à s’en plaindre, eux dont le job a toujours consisté à manger le pain des autres ! En les automatisant, ils ont fait disparaître nombre de métiers à faible valeur ajoutée : comptables, secrétaires, employés préposés au classement, employés à la gestion des stocks, greffiers, etc. ! Comme toujours, l’automatisation se charge d’opérations répétitives qui ne valorisent pas l’humain. Donc, en libérant l’informaticien de la programmation, la Maïeutique démontre que la programmation procédurale est à faible valeur ajoutée et elle le valorise en lui permettant de passer à quelque chose de plus intelligent. En effet, débarrassé de la programmation procédurale, le développeur informaticien peut ENFIN se mettre à parler le même langage que les autres membres de la société. Son travail devient à chaque instant contrôlable de tous. On ne peut plus l’accuser d’être « inaccessible dans sa tour d’ivoire ». Il peut enfin réfléchir sur l’usage des ordinateurs dans l’entreprise, la gestion et le circuit de l’information, la détection des expertises et leur sauvegarde, l’interfaçage entre toutes les applications, la gestion du parc des ordinateurs, la formation des utilisateurs à l’usage des ordinateurs et des logiciels, etc. Il y a de quoi faire ! Le voilà enfin devenu un ingénieur comme les autres, facile à gérer…

4.6. Maïeutica = intelligence = raisonnement

Maïeutica et T.Rex ont démontré leur capacité à déléguer à l’expert le développement de la plupart des programmes, et surtout des plus complexes. Comment se fait-il qu’une seule discipline, la Maïeutique, résolve d’un coup tous les problèmes posés par le procédural ? Tout simplement parce c’est de l’intelligence humaine qu’elle a installée dans l’ordinateur ! Celle d’ailleurs qu’utilise l’informaticien pour programmer. Trop fort, non ? Vous en doutez ? Passons à la démonstration.

Nous savons tous ce qu’est l’intelligence. Mais nos élites intellectuelles, elles, qui inventent les définitions, semblent s’interroger encore sur sa nature… Voyez dans Google : il n’y a pas deux définitions identiques ! Parfois même la définition de l’intelligence prend des paragraphes entiers. Gardons la définition la plus simple : le mot « intelligence » provient de « intellegere » qui signifie « comprendre » en latin. Intellegere, c’est la réunion de deuxmots latins : « lier les choses » – « entre elles ». Et lier les choses entre elles, c’est … raisonner ! Eh oui, pas plus compliqué que ça ! Être intelligent, c’est raisonner. C’est le moyen qu’a trouvé dame nature pour simuler le monde réel à l’aide de quelques cellules microscopiques… On peut débattre à l’infini sur ce qu’est l’intelligence mais – et j’y tiens beaucoup surtout en ce qui concerne les débats sur l’Intelligence Artificielle – il faut partir du postulat que sans le raisonnement, il n’y a pas d’intelligence ! D’ailleurs, cette affirmation découle logiquement de « être intelligent, c’est être capable de raisonner », grâce à la « contraposée » dont nous allons parler plus loin. Il n’y a donc pas d’intelligence artificielle possible sans raisonnement artificiel

Si l’on analyse la démarche intellectuelle d’un informaticien en train de programmer, voilà ce qu’on constate : il raisonne sur la connaissance de l’expert pour repérer tous les cas possibles que le programme aura à traiter. Puis il raisonne sur chaque cas pour trouver sa solution. Enfin, il raisonne pour coder ce qu’il a en tête en un langage informatique spécial. Puis il passe à un autre programme, oubliant ce qu’il vient de faire.

L’expert, lui, qui a toute la connaissance en permanence en tête, résout LE cas présenté et par UN raisonnement. Il ne se fatigue pas à écrire au préalable un bouquin entier sur tous les cas possibles. Du coup, il n’a pas non plus à se fatiguer à le parcourir chaque fois qu’on l’interroge. La connaissance prend moins de place dans le cerveau – et dans l’ordinateur – que les procédures qu’elle produit. Avec la Maïeutique, l’ordinateur fait comme l’expert : il raisonne au cas par cas avec la connaissance qu’il a en tête.

4.7. MIAO : le raisonnement d’un ordinateur dépasse de loin celui d’un expert humain

Tous les humains ont la même mécanique de raisonnement, identique à celle des mammifères sociaux (chiens, loups, lycaons, hyènes, primates, dauphins, etc.) comme on commence à s’en rendre compte, et probablement identique à celle de tous les animaux… Sans capacité de raisonnement, un animal ne peut survivre. Les différences d’intelligence entre espèces et entre individus ne tiennent probablement qu’à la capacité et à la fiabilité propre à chaque mémoire. Dans ce cas, un ordinateur a tout ce qu’il faut pour dépasser de loin en intelligence n’importe quel humain ! Ce n’est d’ailleurs même plus une hypothèse : je l’ai vérifié personnellement dans le domaine pointu du diagnostic de panne, où seuls des experts confirmés savent se débrouiller.

En 1991, après Maïeutica, je développe « Miao » dans le cadre d’un partenariat avec Saunier Duval à Nantes. Sans soutien Anvar… C’était un générateur de systèmes experts de diagnostic de panne « sur plans » qui n’utilisait plus l’arbre de décision comme représentation de l’expertise mais la grille de décision. A partir de la description simplifiée des composants d’une machine, cet outil produisait des systèmes experts dont le raisonnement exploitait pour la première fois, en plus du raisonnement classique, la « contraposée » (voir plus loin le point 10 du  chapitre sur le raisonnement). Lucas Diesel (Blois) a voulu le tester sur une panne de banc de test, en mettant l’ordinateur en concurrence avec une équipe de techniciens (ça rappelle le test de Turing…). Il a fallu une demi-journée aux techniciens pour cerner la panne alors qu’il n’a fallu qu’un quart d’heure à l’ordinateur.

Quand on y réfléchit, cette supériorité de l’ordinateur est tout à fait normale : lui n’oublie jamais rien et ne doute jamais de ses déductions ! L’humain, lui, est conscient qu’il ne peut mémoriser tous les composants d’une machine complexe plus les innombrables flux qui les parcourent. Il est même dans l’incapacité de produire dans sa tête tous les raisonnements sur tant de dimensions pour découvrir le plus vite possible quel est le composant à l’origine de la défaillance. Il progresse donc pas à pas, en notant. Face à cette complexité, certains techniciens de maintenance finissent par trouver fréquemment la même panne. Combien de fois ai-je entendu les entreprises me dire : « Ce technicien est irremplaçable par votre technique: il connaît tellement la machine qu’il trouve la panne immédiatement la plupart du temps, sans pouvoir expliquer pourquoi ! ». Eh bien, ce technicien-là, il faut au contraire lui ré-apprendre le métier. S’il trouve toujours la même panne, c’est qu’il ne l’a pas résolue. Par paresse intellectuelle, il se refuse à chercher plus loin en amont l’autre composant qui provoque cette panne à répétition. C’est la même erreur de jugement que celui qui remplace un fusible pour remettre une machine en marche : en effet, au départ, ça remarche… et puis après ça re-saute ! Et ça sautera tant que le composant à l’origine de la surtension n’aura pas été réparé.

Miao, lui, n’a pas ces défauts typiquement humains. Il exploite une de mes découvertes : les 5 lois de la Logique des Flux :

1ère loi – Un composant est défaillant s’il en sort un flux défaillant alors que ses fluxentrants correspondants sont bons

2ème loi – Quand un flux défaillant est constaté, il faut rechercher la panne en amont,jamais en aval

3ème loi – Lorsque tous les flux sortants d’un composant sont bons, le composant estbon

4ème loi – Quand un flux sortant de composant un bon, ses flux entrantscorrespondants sont bons

5ème loi – Quand un flux sortant défaillant ne peut pas être produit par le composant,c’est un des flux entrants correspondants qui est défaillant

Précisions que cette « découverte » est intuitivement connue de tout technicien de maintenance sérieux, et même de toute personne qui veut bien prendre le temps de réfléchir à la question. Mais, bizarrement, elle n’est écrite nulle part…

La 5ème loi, par exemple, établit – en cas d’une panne d’une chaudière au gaz de ville – que si j’ai détecté du gaz butane en sortie de la chaudière et non pas du gaz de ville, je peux en déduire immédiatement que dans tout le circuit gaz amont de la chaudière : 1) il y a du gaz et 2) c’est du butane… Je peux donc éviter de vérifier sur chaque composant situé sur la chaîne amont du flux gaz quel est la nature du gaz et si c’est bouché.

L’efficacité de Miao fut testée une autre fois chez Merlin Gérin en 1992. Cette société l’avait acheté pour l’aide au diagnostic de panne de ses onduleurs, à l’époque de grosses machines électroniques complexes à dépanner. La 1 ère fois que j’ai vu Miao, sur la seule foi d’un seul test et des 5 lois, défiler une page entière de déductions sur l’état d’un onduleur, j’ai paniqué ! Comment le logiciel pouvait-il être aussi sûr de lui et aller si loin ? Même en m’expliquant ses déductions, je n’arrivais pas à suivre… Heureusement, le client a confirmé les déductions de Miao par ses propres tests sur la machine. L’explication, c’était que Miao ayant tout le plan de la machine en tête, à partir d’une déduction il en générait une nouvelle qui, elle-même en générait une nouvelle, et ainsi de suite en parcourant toute la machine… Mon cerveau, qui n’avait pas de vision sur la totalité du plan de la machine, n’arrivait pas à suivre.

5. LA FANTASTIQUE MÉCANIQUE DU RAISONNEMENT !

Comme je le disais plus haut : pas d’intelligence sans raisonnement. Or, le raisonnement est une mécanique d’une puissance incroyable, destinée chez les êtres vivants à la production de connaissances. Voyez vous-même.

5.1. Raisonnement implique connaissance

S’il n’y pas d’intelligence sans raisonnement, il n’y a pas de raisonnement sans connaissance ! « Lier les choses entre elles » signifie : lier les connaissances entre elles (par un raisonnement). Le raisonnement se sert de connaissances pour en produire de nouvelles. Tout ce que je viens de vous écrire l’a été sous l’emprise non pas de la droguemais de raisonnements appliqués sur ma connaissance… Une connaissance, c’est quelque chose du type : « tout homme est mortel », « s’il y a du soleil alors il fait jour », « tous les mammifères terrestres ont quatre pattes », « un salarié est un employé qui perçoit un salaire », etc. Maintenant, voyons où nous mène le raisonnement dans notre tête, sachant qu’on le retrouve tel quel dans les systèmes experts de type Pandora.

5.2. Le raisonnement simple : production d’une vérité

5.2.1.Raisonnement avec faits binaires

Prenons cette connaissance toute simple : tout être vivant est mortel. Voilà ce qu’elle entraîne :

1. C’est une connaissance, une vérité, je peux produire d’autres connaissances avec

2. Je peux l’écrire : SI c’est un être vivant ALORS il est mortel (règle de système expert), pour bien séparer les deux concepts qu’elle contient, la condition et la déduction, ce qui facilitera le raisonnement ultérieur

3. Dans ma tête « être vivant » et « mortel » sont des concepts chargés d’informations

4. Si ce n’est pas « mortel », je sais que c’est « non mortel » c’est à dire « immortel », mot qui a un sens fort pour moi

5. Je sais que si ce n’est pas un « être vivant », c’est la pierre, l’eau, le feu, l’air, les planètes, etc.

6. Avec cette règle, si je pense à un être vivant quelconque, j’en déduis automatiquement qu’il est mortel (« chaînage avant » en IA)

7. J’en déduis aussi que si on me demande « ceci est-il mortel ? » je n’ai qu’à poser la question : « Est-ce un être vivant ? » Si on me répond « oui » je peux alors conclure « donc il est mortel » (chaînage arrière en IA).

8. Si  on  me  demande  de  prouver  que  quelque  chose  est  mortel,  je  n’ai  qu’à  poser  la question : « Est-ce un être vivant ? ». Si on me répond « oui », je peux alors conclure « donc il est mortel » (chaînage arrière en IA). Si on me répond « non », je conclurai « je ne sais pas » et surtout pas « donc ce n’est pas mortel » car la règle ne le dit pas (en effet, les choses non vivantes sont elles aussi mortelles et finissent par disparaître).

9. Très fort : de la règle initiale SI c’est un être vivant ALORS il est mortel , je déduis automatiquement une nouvelle règle : SI il est immortel ALORS ce n’est pas un être vivant. C’est ce qu’on appelle la « contraposée ». Avec elle, on double la puissance du raisonnement ! Elle est extrêmement utile, par exemple en diagnostic de panne (voir  Miao), en simulation logique de systèmes, en test d’idées.

10. La contraposée me permet de déduire que si je pense à quelque chose d’immortel, ce ne sera pas un être vivant (chaînage avant).

11. Elle permet aussi de déduire ceci : si on me demande « telle chose est-elle immortelle ? », je peux répondre en demandant « est-elle un être vivant ? » (chaînage arrière). Car, si on me répond « oui », je répondrai : non, elle n’est pas immortelle. Si on me répond «non », je répondrai « je ne sais pas ».

Vous voyez, c’est stupéfiant ce que l’on peut déduire de …rien !

Voilà comment, grâce au raisonnement, les êtres vivants réussissent à survivre dans un monde hostile…

5.2.2. Raisonnement avec faits multivalués

Voilà une connaissance un peu plus compliquée :

SI il y a du soleil ET le ciel est sans nuage ALORS le ciel est bleu.

Ici, « le ciel est bleu » est un fait différent des faits précédents : il peut prendre plus des deux états habituels VRAI ou FAUX. Il est « multivalué ». En effet, il peut aussi être rose, gris, noir, rouge, blanc. Dans ces cas-là, je déduis qu’il n’est pas bleu. UNE couleur ne peut pas avoir deux états à la fois, c’est la logique-même…

Grâce à la contraposée, je déduis une autre connaissance :

Quelle que soit la couleur du ciel si elle n’est pas bleue ALORS : OU il n’y a pas de soleil OU il y a des nuages.

Ce qui m’amène à déduire, entre autres, cette nouvelle connaissance :

SI la couleur du ciel est grise ET il y a du soleil ALORS il y a des nuages. Etc !

Pas trop mal à la tête ?

Avec des connaissances du genre de celle ci-dessous, imaginez ce qu’on peut déduire :

SI la collision a eu lieu à un croisement

ET l’un des deux véhicules circulait sur un sens giratoire

ET ce sens giratoire disposait d’une balise «Cédez le passage »

ET c’était vous qui circuliez sur ce sens giratoire

ALORS l’autre véhicule s’engageait sur le sens giratoire

ET vous aviez la priorité

ET  votre part de responsabilité=0

5.2.3. Raisonnement avec faits numériques

Prenons cette phrase : vous n’avez pas le droit de voter si vous avez moins de 18 ans. Ici, l’âge n’est ni binaire, ni multivalué, c’est un numérique. Il peut prendre une infinité de valeurs. Notre cerveau, peu doué pour les mathématiques et l’infini, préfère la logique. Il va s’arranger pour n’avoir aucun calcul à faire et va donc poser cette vérité : SI votre âge en années EST INFERIEUR A 18 ALORS vous n’avez pas le droit de voter. Sous entendu, il y a une seule autre possibilité : le cas où c’est supérieur ou égal à 18. Pas besoin de faire un calcul, une comparaison suffit et la comparaison, nous savons faire depuis notre plus tendre enfance. Bien que l’âge d’un individu s’échelonne entre 0 et 120 ans, ce qui fait d’innombrables cas, mon cerveau a simplifié au maximum et restreint le nombre de possibilités à …deux.

Encore plus démonstratif : le calcul abstrait inévitable. Par exemple celui des heures supplémentaires des salariés. Là, on entre carrément dans l’écriture d’un programme. Imaginons que le principe comptable dans une entreprise consiste à payer 2 fois plus les heures sup au- dessus de 10 heures. Soit 1,5 fois le salaire horaire, pour seulement 1,25 fois les autres. Le programmeur va se régaler à trouver un calcul compact qui donnera le bon résultat de façon infaillible.

Ca donnera quelque chose comme :

salaire des heures sup = (((nombre d’heures sup – 10) x 1,5) + (nombre d’heures sup – (nombre d’heures sup – 10) x 1,25)) x salaire horaire.

Le problème, c’est que lire cette représentation bourrée de parenthèses – pourtant ultra-simple – ça fait mal aux cheveux à tout humain normal… Ce n’est plus de la connaissance,

© 2008 – JP de Lespinay – L’Intelligence Artificielle raisonnante                                  27

c’est une équation ! A propos de parenthèses, une petite anecdote : le 1er langage dit d’IA,  LISP (pour « LISt Processing »), était basé sur la représentation des connaissances par des listes entre parenthèses. En quelques lignes de programme on pouvait trouver à plusieurs endroits plusieurs dizaines de parenthèses collées les unes aux autres comme ci-dessus. C’était un vrai casse-tête de comprendre le sens de chacune d’elles ! Aujourd’hui, ce langage est encore considéré par certains – sûrement masos – comme « génial » et relevant bien de l’Intelligence Artificielle (voyez sur Internet). Jusqu’au jour où un chercheur en a eu marre et a donné un autre sens au sigle LISP, qui a fait le tour du monde de l’IA sur la planète : « Lots of Insipid and Stupid Parentheses » ! Plein de parenthèses insipides et stupides. J’ai aimé cette plaisanterie et sa notoriété à l’époque (années 80) car elles montraient une capacité d’autodérision en IA qu’on ne rencontre plus maintenant, où elle est devenue une religion… Mais revenons au raisonnement sur les heures sup. Dans la tête du comptable, comme dans la nôtre, il n’y a ni parenthèses ni équation. Après réflexion, il y a ça :

Si le nombre d’heures sup est inférieur ou égal à 10, alors il n’y a pas d’heures sup à 1,5 et le nombre des heures sup à 1,25 = nombre total des heures sup.

Si le nombre d’heures sup est supérieur à 10, alors il y a 10 heures sup à 1,25 et le solde des heures sup est à 1,5.

C’est-y pas beau ? Le comptable exprime de la connaissance. Il évite instinctivement les calculs. Ensuite, quand il n’est plus possible de les éviter totalement, il les découpe en un maximum d’unités de connaissance simples :

  • le salaire des heures sup à 25% = nb d’heures sup à 25% x salaire horaire x 1,25
  • le salaire des heures sup à 50% = nb d’heures sup à 50% x salaire horaire x 1,5
  • le salaire total des heures sup = le salaire des heures sup à 25% + le salaire des heures sup à 50%

Si un programme respectait cette représentation claire, les mises à jour seraient faciles. On saurait le lire, on saurait où le modifier et comment et après modifications on serait sûr que ce qui vient d’être fait ne plante pas l’ensemble du programme. « Fire and forget » ! Mais, hélas, l’informatique actuelle ne marche pas comme ça ! Elle veut des calculs et des procédures codées.

5.3. Le raisonnement « complexe » : production de connaissances

5.3.1. Raisonnement direct

Combinons maintenant des vérités simples :

  • 1ère règle : SI c’est un être vivant ALORS c’est mortel
  • 2ème règle : SI c’est un homme ALORS c’est un être vivant
  • 3ème règle : SI son nom = « Socrate » ALORS c’est un homme

Chacune de ces règles produit séparément les 10 déductions définies précédemment. Mais, en les liant les unes aux autres (« intellegere » !) selon les vertus propres au syllogisme, je produis de nouvelles connaissances. Exemple : si son nom est Socrate, j’en déduis automatiquement 3 connaissances nouvelles : c’est un homme, c’est un être vivant et il est mortel. De même que je déduis par la contraposée que si ce n’est pas mortel, alors ce n’est pas un être vivant, ce n’est pas un homme et ce n’est pas Socrate.

Si on me demande :  » Ce que j’ai devant moi, est-ce que c’est mortel ? « , je sais que j’ai trois façons de trouver la solution. En demandant d’abord « c’est un être vivant ? ». Si on me répond je ne sais pas, je demande : « est-ce un homme ? ». Si on me répond je ne sais pas, je demande « s’appelle-t-il Socrate ? ». Si, là, on me répond oui, j’enchaîne les déductions et je peux répondre : oui, c’est mortel. Par le fait même, j’ai fourni à mon interlocuteur trois vérités nouvelles qu’il ignorait puisqu’il a répondu je ne sais pas deux fois.

Ce que je viens de décrire là, c’est ce que j’appelle un mécanisme de raisonnement. C’est très facile à programmer. C’est ce qu’on trouve dans Pandora et que les chercheurs universitaires appelaient la logique d’ordre zéro +.

5.3.2. Raisonnement par l’absurde

Le raisonnement par l’absurde est une forme de raisonnement utilisée quand on n’arrive pas à trouver le raisonnement direct. Il utilise la contradiction. Par exemple, à l’aide des 3 règles ci-dessus, on me demande d’établir si Dieu est ou non un homme, sachant qu’il est immortel. Aucune des 3 règles ne me dit que Dieu est un homme ou non. « Pour voir », je pars alors du principe qu’il est un homme. A l’aide des deux premières règles, j’aboutis à la conclusion que, dans ce cas, il serait mortel. Or, il est immortel. Donc, il ne peut être un homme. CQFD…

5.3.3. Démonstration

Vous voulez voir des logiciels animés par le raisonnement ? Cliquez  ici : vous verrez apparaître toute une liste de petits systèmes experts de démonstration que vous pouvez tester. Pour appréhender au mieux la validité d’un raisonnement dans la vie réelle, prenez la paie : descendez jusqu’à « gestion du personnel à mini-paye » et cliquez sur la flèche. Vous avez alors le choix entre deux attitudes : ou vous remplissez l’écran de saisie qui se présente, ou non, et vous validez. Si vous n’avez pas complètement rempli l’écran de saisie, des infos vont manquer et le logiciel va passer en Conversationnel pour vous les réclamer. Attention, c’est un vieux logiciel ! Il tourne en Francs, avec 169h/mois la durée légale de travail, un SMIC de 5 756,14 et la législation de l’époque. Si vous indiquez un salaire inférieur à ce SMIC, ça donnera une erreur et vous n’arriverez pas au bout. Dans tous les cas, le logiciel va vous afficher les déductions (en blanc et soulignées) au fur et à mesure qu’il les produit, jusqu’à la fin : « salaire net à payer ».

5.4. L’explication

5.4.1. Raisonnement = explication

Il n’y a pas d’explication sans raisonnement, il n’y a pas de raisonnement sans explication ! J’insiste là-dessus à l’intention de mes confrères chercheurs en IA qui refusent de travailler sur la logique humaine et tentent d’inventer des « logiques » incapables de fournir la moindre explication sur leur fonctionnement (logiques d’ordre « supérieur », logique floue, etc.).

Reprenons nos trois règles :

1ère règle : SI c’est un être vivant ALORS c’est mortel

2ème règle : SI c’est un homme ALORS c’est un être vivant

3ème règle : SI son nom = « Socrate » ALORS c’est un homme

Explication sur du chaînage avant :

  • Il s’appelle Socrate. Est-il immortel ?

  • non

  • pourquoi ?

  • parce que c’est un être vivant et que SI c’est un être vivant ALORS c’est mortel

  • pourquoi c’est un être vivant ?

  • parce que SI c’est  un homme ALORS c’est un être vivant

  • pourquoi c’est un homme ?

  • parce que SI son nom = « Socrate » ALORS c’est un homme

Explication sur du chaînage arrière :

  • c’est un être vivant ?

  • oui

  • alors oui, c’est mortel

  • pourquoi ?

  • parce que SI c’est un être vivant ALORS c’est mortel

Explication en chaînage avant sur la contraposée :

  • c‘est immortel, qu’en déduis-tu ?

  • que ce n’est pas un être vivant, que ce n’est pas un homme, que ce n’est pas Socrate

  • pourquoi ce n’est pas Socrate ?

  • parce que SI c’est immortel ALORS ce n’est pas un être vivant, SI ce n’est pas un être vivant ALORS ce n’est pas un homme et SI ce n’est pas un homme ALORS ce n’est pas Socrate.

Dans tous les cas, la connaissance acceptée de tous est apparue et donc l’explication est claire.

5.4.2. Démonstration

Les explications sont très faciles à automatiser avec les systèmes experts de type Pandora. Vous voulez en voir des exemples ? Reprenez la paie et ne remplissez pas l’écran de saisie initial. Vous vous retrouvez en Conversationnel. Vous voyez que vous avez la possibilité de demander « Pourquoi ? » sur chaque question posée. Un clic sur ce pourquoi fait apparaître le raisonnement et la connaissance qui ont servi à poser cette question. Il y a aussi le « Comment ? » qui apparaît si on clique sur une déduction. Il sert à se faire expliquer les déductions. Allez jusqu’au bout du dialogue, pour voir apparaître au fur et à mesure les déductions. Puis cliquez sur ces déductions en partant de la dernière : « salaire net à payer ». Vous allez comprendre, de proche en proche, comment le raisonnement a progressé et pourquoi le Conversationnel vous a posé toutes ces questions.

5.5. La contradiction

5.5.1. Raisonnement = contradiction

Il n’y a pas de raisonnement sans possibilité de contradiction !!! J’insiste là-dessus, toujours à l’intention de mes confrères chercheurs dont les « logiques » sont incapables de faire apparaître les contradictions… La contradiction, c’est le fameux «  raisonnement  critique » dont parlait Minsky en 1956 quand il a défini ce que devait être une Intelligence Artificielle. C’est la façon intuitive, à la portée de tous, de détecter qu’un raisonnement est mauvais ou que la connaissance utilisée est erronée.

Exemple : Il est midi, il fait nuit.

Comme je sais que SI il est midi ALORS il fait jour et qu’il ne peut à la fois faire jour et nuit, Il y a contradiction ! De même, grâce à la contraposée, je déduis SI il fait nuit ALORS il n’est pas midi. Nouvelle contradiction. Le raisonnement qui m’a amené là estinexploitable, inutile de le poursuivre. Une contradiction ne peut avoir que 2 raisons possibles: un fait est erroné ou une connaissance est erronée.

1er cas : fait erroné – Si j’ai mal lu l’horloge et qu’en fait il est minuit (12 h à la pendule…)l’erreur vient de moi. Je n’ai plus qu’à rectifier et reprendre le raisonnement, il ira jusqu’à son terme. C’est grâce à la contradiction que je me suis rendu compte que je m’étais trompé dans l’observation des faits.

2ème cas : connaissance erronée – Si je suis au Pôle Nord et qu’on est en hiver, il est vrai qu’à midi il fait nuit ! Dans ce cas, c’est la connaissance qui est erronée et il faut la revoir : quand il est midi, il fait jour sauf au pôle Nord en hiver. Soit, sous forme de règle : SI il est midi ET on n’est pas au pôle Nord en hiver ALORS il fait jour. Pour être complet, la Maïeutique imposera aussi de dire : quand il est midi, il fait nuit au pôle Nord en hiver. Soit, sous forme de règle : SI il est midi ET on est au pôle Nord en hiver ALORS il fait nuit. C’est encore la contradiction qui m’a permis de mettre le doigt sur l’erreur.

5.5.2. Démonstration

Vous voulez tester une contradiction dans un logiciel d’IA ? Pour ce faire, il faut pouvoir fournir en entrée des faits qui aboutiront à des conclusions contradictoires ou un fait qui entrera en contradiction avec une déduction. L’ennui, c’est que le Conversationnel générant des questions pertinentes, il se met difficilement en position de contradiction. Il y a cependant moyen d’en faire apparaître une intéressante dans le système expert de paie que vous avez déjà testé, grâce à l’écran de saisie du départ qui permet de saisir plusieurs données à la fois. Cliquez  ici pour retrouver « gestion du personnel à mini-paye » et cliquez sur la flèche. Pour obtenir une contradiction, vous allez dire que vous étiez en congé tout le mois tout en indiquant un nombre d’heures de congés payés pour ce mois supérieur au nombre d’heures normal de travail dans un mois qui est de 169 (vul’ancienneté du logiciel). Avoir été absent pendant un mois plus longtemps que ce mois, ce n’est pas possible. Mais comment l’expliquer ? Vous allez voir que le logiciel l’explique,mais de façon inattendue et originale.

Voilà comment remplir le formulaire pour obtenir une contradiction :

NOMBRE D’HEURES TRAVAILLEES DU MOIS  = 0

la durée de congés payés = 170

Lisez bien la contradiction : c’est sur les heures sup à payer que le logiciel tique… Cette contradiction signale au développeur que le logiciel n’a pas de contrôle des données dans l’écran de saisie du départ. Il devrait interdire la saisie d’un nombre d’heures de congés payés supérieur au nombre d’heures du mois.

5.6. La simulation

5.6.1.Raisonnement = possibilité de simuler des cas

Vous avez un médecin au téléphone et vous lui demandez de diagnostiquer une douleur au ventre. Il vous pose un certain nombre de questions et, soudain, vous vous rendez compte qu’il a cru que vous parliez de votre ventre à vous, alors que vous parliez de celui de votre fille. Pour le médecin, ce n’est pas pareil ! Comme vous le savez peut-être, les femmes peuvent avoir mal au ventre à partir d’un certain âge, jusqu’à un certain âge et à certaines périodes… Pour le médecin qui avait raisonné sur un cas masculin, c’est ennuyeux ! Il va falloir qu’il laisse de côté la piste de la prostate, qu’il garde les symptômes utiles pour une femme, qu’il vous demande cette fois-ci son âge et qu’il reprenne son raisonnement… Comme il est intelligent, pas question de reprendre le diagnostic à zéro ! Il va y arriver, mais c’est fatigant, il vous aime déjà moins et il peut commettre des erreurs, qui seront de votre faute… Un programme classique, lui, ne sait pas faire ça. Il vous obligera à tout recommencer ! Un programme logique saura le faire : il suffit de modifier la ou les réponse(s) et de relancer le raisonnement. Le dialogue va reprendre avec la même pertinence qu’avant, bien que la situation ait changé, ou conclure immédiatement.

5.6.2. Démonstration

Vous voulez tester la capacité de simulation dans un logiciel intelligent ? Retournez dans le système expert de paie bloqué dans sa contradiction et remplacez 170 h de congés payés par un nombre inférieur. Vous allez voir le raisonnement reprendre et, cette fois -ci, arriver à sa fin : « salaire net à payer ». Vous pouvez aussi mettre plus de 169 h dans le nombre d’heures travaillées du mois et modifier la position du salarié, le basculant de « employé » vers « cadre » par exemple ou inversement, pour voir les différences.

Après tant de démonstrations de systèmes experts raisonnants, certains vont se dire : bon, d’accord, on peut mettre de l’intelligence dans un ordinateur, mais jamais il n’égalera la nôtre ! Grossière erreur ! Il faut une quinzaine d’années d’apprentissage pour qu’un humain acquière une intelligence d’adulte. Imaginez que l’on accepte de passer autant de temps avec un ordinateur équipé de la Maïeutique… A la fin, qui sera le plus intelligent des deux ?

6. TIARA, ORDINATEUR INTELLIGENT ET PRE-CONSCIENT

Tiara est la dernière étape de ma R&D, destinée à aboutir à un ordinateur intelligent puis donnant l’illusion de la conscience ! C’est un prototype de « cerveau » installable sur n’importe quel PC, dont vous pouvez voir sur Internet une  vidéo de démonstration. Ce n’est pas un produit achevé. Il a été développé en 2000 avec des « bouts de ficelle » pour montrer aux investisseurs potentiels les possibilités d’un ordinateur équipé de la Maïeutique s’adressant au public. Dans cette vidéo, Tiara est présentée comme une interface intelligente, c’est à dire comme un progrès par rapport à Windows. Mais, bien entendu, c’est beaucoup plus que ça… Il ne faut pas effrayer les investisseurs ! Convenablement éduqué par ses utilisateurs, un PC équipé de Tiara simulera la conscience humaine sans difficulté. Ca pourra faire l’objet d’un prochain article…

Tiara est constituée des briques qui me semblaient utiles pour humaniser l’ordinateur :

Le logiciel d’installation prend 52 Mo. Il tient sur une clé USB ou un CD.

6.1. L’agent intelligent « Tiara »

Tiara apparaît à l’écran sous la forme d’un « agent intelligent » simple, cette nouvelle race d’interfaces à visage humain (ou animal) dont le rôle est de conseiller l’utilisateur, de l’écouter et de lui répondre. Voici quelques exemples d’agents intelligents :

Ici, l’agent intelligent de mon prototype répond au doux nom de « Tiara ». Et quand je dis « répond », c’est la réalité : il ne s’active que si on l’appelle Tiara. Voilà Tiara (version anglaise) :

  • Tiara, éteins le radiateur (reconnaissance vocale)
  • OK, j’éteins l’ordinateur (synthèse vocale)

(En reformulant, la synthèse laisse le temps à l’utilisateur de réagir et de rectifier l’erreur de reconnaissance vocale)

—–

  • Tiara, imprime la lettre à Automates Intelligents ! (reconnaissance vocale)
  • Je n’ai pas bien entendu. Vous avez dit : imprime la lettre à Automates Intelligents ?

(synthèse vocale)

  • Oui ! (reconnaissance vocale)
  • OK, j’imprime la lettre. (synthèse vocale)

—–

  • Tiara, répète ce que tu viens de me dire (reconnaissance vocale)
  • J’ai dit : « OK, j’imprime la lettre » (synthèse vocale)
  • Stop ! (reconnaissance vocale)
  • OK, j’annule l’impression (synthèse vocale)

—–

L’agent intelligent, c’est sympa, ça humanise le site web ou le logiciel dans lequel on le trouve. Mais, une fois l’effet de surprise passé, on aimerait qu’il soit capable d’un dialogue pertinent.

6.2. Reconnaissance vocale

Pour certains qui la regardent en diagonale, la vidéo de Tiara paraît anodine : l’utilisateur parle à son ordinateur et lui commande des tâches. Rien d’extraordinaire. L’ordinateur à commande vocale, ça existe (en théorie) depuis des lustres ! Ça fonctionne avec des logiciels dits de « reconnaissance vocale », mis au point dès les années 1990, qui comprennent les phonèmes prononcés par les utilisateurs en les comparant avec leur dictionnaire, puis les associent à des commandes ou à du texte. Windows offre des commandes vocales depuis longtemps et, apparemment, ça n’intéresse personne. Alors… aucun intérêt ? Pas tout à fait ! Il faudrait déjà que ça marche chez Microsoft ! La reconnaissance vocale Windows Vista, le nec plus ultra de la technologie Microsoft en 2008, est un outil aussi anti-ergonomique que Windows. Pire encore, elle marche mal ou pas du tout ! Regardez cette  vidéo hilarante d’une démo de reconnaissance vocale sous Vista ratée par le géant de Redmond soi -même, devant un public choisi… Il faut vraiment être Microsoft pour se permettre de tels ratés sans craindre de perdre 1% de son chiffre d’affaires ! Il faut être Microsoft pour croire que la commande vocale c’est ânonner tout haut les opérations successives imposées par Windows ( = LA PROCEDURE ! ) pour faire la tâche la plus simple.

L’idéal, ce serait, quand on se dit : « je vais imprimer la lettre que j’ai rédigée hier », que ça se traduise par : « ordinateur, imprime-moi la lettre que j’ai rédigée hier ». Ou, quand on se dit : « je vais pondre un courriel pour Automates Intelligents »qu’on n’ait qu’à le dire pour voir apparaître sa messagerie avec l’adresse toute prête d’Automates Intelligents. Ou alors, qu’il suffise de dire : « Je veux consulter mon compte en banque sur le net », pour avoir la satisfaction de voir le PC activer automatiquement lesbons mots de passe et faire apparaître la page web. Comptez le nombre de frappes au clavier, les mouvements de souris et les erreurs de saisie que vous venez d’éviter sur des opérations aussi simples… Eh bien, c’est ce que peut faire Tiara une fois éduquée par son utilisateur (à peu de choses près). Avec elle, vous pouvez même parler à votre PC en vous trouvant dans une autre pièce, tout en faisant votre toilette (mais, attention, pas en vous brossant les dents… faut pas exagérer !), elle vous comprend de loin. De même, test à l’appui, la vieille reconnaissance vocale de Tiara, qui date de 1999, permet quand même de dialoguer avec l’ordinateur dans une voiture roulant toute fenêtre ouverte la radio allumée ! Son seul défaut, c’est qu’elle plante au bout de quelques minutes…

La reconnaissance vocale de Tiara date de 1999 mais elle est « multilocuteur ». C’est à dire qu’elle reconnaît immédiatement les voix de tous les utilisateurs sans apprentissage préalable. Avec le Conversationnel, son travail est encore plus facile : la reconnaissancevocale a peu d’efforts à faire car elle sait toujours dans quel contexte elle se trouve. Ce qui signifie que les possibilités de mots à reconnaître sont faibles vu le contexte. En fait, le Conversationnel n’a jamais à reconnaître un vocabulaire dépassant 10 « mots » (ou commandes) simultanément. Par exemple, sur une question qui attend OUI ou NON, l’ordinateur n’a à reconnaître que: OUI, NON, JE NE SAIS PAS, Stop, répète, pourquoi, Tiara (pour passer à autre chose), éteins l’ordinateur. Le reste est hors contexte et n’a pasbesoin d’être reconnu. Précisons que les reconnaissances vocales d’aujourd’hui sont aussi performantes que l’oreille humaine, surtout dans le cadre d’un dialogue, et beaucoup plus fiables que celle utilisée par Tiara.

6.3. Synthèse vocale

Il y a un plus indispensable et étrangement agréable dans Tiara, que Windows est loin de proposer : une « synthèse » vocale. C’est à la base un logiciel qui lit un texte, en perçoit les phonèmes et « joue » les sons correspondants. Dans Tiara, l’originalité c’est qu’elle complète la reconnaissance vocale pour humaniser l’ordinateur. En fait, c’est la synthèse qui humanise d’abord l’ordinateur et le rend convivial et non la reconnaissance . C’est pareilchez les humains : s’ils parlent facilement, ils sont conviviaux (en général…). S’ils restent systématiquement muets, ce sont des mauvais coucheurs… Dans le cadre de Tiara, la synthèse est utilisée pour réagir aux ordres de l’utilisateur. Est-ce bien nécessaire, me direz-vous ? Eh bien, voici quelques exemples d’échanges vocaux :

  • Tiara, éteins le radiateur (reconnaissance vocale)
  • OK, j’éteins l’ordinateur (synthèse vocale)

(En reformulant, la synthèse laisse le temps à l’utilisateur de réagir et de rectifier l’erreur de reconnaissance vocale)

—–

  • Tiara, imprime la lettre à Automates Intelligents ! (reconnaissance vocale)
  • Je n’ai pas bien entendu. Vous avez dit : imprime la lettre à Automates Intelligents ?

(synthèse vocale)

  • Oui ! (reconnaissance vocale)
  • OK, j’imprime la lettre. (synthèse vocale)

—–

  • Tiara, répète ce que tu viens de me dire (reconnaissance vocale)
  • J’ai dit : « OK, j’imprime la lettre » (synthèse vocale)
  • Stop ! (reconnaissance vocale)
  • OK, j’annule l’impression (synthèse vocale)

—–

Personnellement, c’est comme ça que j’aimerais travailler avec mes collègues. Mais c’est bizarre… ils refusent… Tiara, elle, est beaucoup plus souple ! La synthèse vocale est donc bien nécessaire, surtout dans les 1ers temps, quand on n’a pas encore entièrement confiance dans la reconnaissance vocale.

La synthèse vocale sert par ailleurs à lire tous les textes sélectionnés à la souris. On peut alors naviguer dans le texte par commande vocale. Fonction intéressante pour certains handicapés.

6.4. Bibliothèque « Bibtiara »

La bibliothèque Bibtiara est une nécessité pour tout utilisateur d’ordinateur : elle décrit tout le contenu de l’ordinateur, ce qu’on peut faire avec, tout ce qu’on a fait avec. On s’y réfère souvent. Le moins que puisse faire un ordinateur intelligent, c’est de renseigner d’entrée ses utilisateurs sur les possibilités de l’ordinateur sur lequel Tiara vient d’être installée. Nos PC actuels sont bourrés de logiciels divers servant à communiquer, jouer, travailler, écrire, etc. Ils sont bourrés de pages de texte, d’images, de vidéos, de musiques, de sons et d’adresses de sites web, avec leur cortège illimité de prestations gratuites et payantes. En fait, personne ne sait tout ce qu’il y a dans son PC et c’est bien dommage car cela ouvrirait des horizons aux utilisateurs sur leur côté passionnant et éducatif.

Tiara, lors de l’installation, fait le tour du disque dur et repère tous les logiciels et fichiers qui lui paraissent intéressants. Elle en présente la liste dans la bibliothèque Bibtiara, qui se présente comme un agenda avec onglets avec une partie gauche et une partie droite , Ils sont placés dans la partie gauche de l’agenda, classés dans différentes catégories (paramétrables par l’utilisateur). Celui-ci peut découvrir le contenu de chacun d’eux en cliquant dessus, puis placer les éléments qui l’intéressent dans des rubriques (paramétrables) situées en partie droite de l’agenda, en leur donnant le nom qu’il veut. Tiara génère alors la commande et la synthèse vocale pour ces éléments.

Bibtiara permet donc de lancer les logiciels et fichiers à la voix, mais aussi de les retrouver facilement. Enfin, elle permet de les lancer automatiquement dans des conditions décrites dans les programmes développés avec T.Rex.

Ci-dessous, une capture d’écran montrant Bibtiara :

Une des pages de Bibtiara présente toutes les commandes vocales disponibles, en permettant de les personnaliser :

Pour ne pas alourdir cet exposé déjà bien dense sur Bibtiara, je vous renvoie aux pages de mon site qui décrivent sa version non vocale :  Tiara Explorateur, un outil qui permet de ne plus avoir à utiliser l’Explorateur Windows, Il est téléchargeable gratuitement en version démo chez  01net.

6.5. Conversationnel Tiara

Si Tiara est un vrai agent intelligent, elle doit savoir dialoguer avec ses utilisateurs. Au départ, du moins dans le prototype, le dialogue n’est possible qu’en cas de problème rencontré avec son ordinateur. Il y a aussi quatre Conversationnels de démonstrations parlant avec la voix des utilisateurs qui les ont développés (dont un enfant) :

  • un dialogue humoristique lançant des programmes présents sur l’ordinateur
  • du conseil sur le réglage d’une machine à laver
  • une recette
  • du conseil sur l’impression sur imprimante d’une robe de Poupée Barbie.

Les autres Conversationnels seront développés par les utilisateurs en utilisant la version réduite de T.Rex. Avec elle, on peut tout de même développer quelque chose de ce type :

  • SOS ! Mon imprimante n’imprime pas !
  • Elle est bien allumée ?
  • Oui
  • Elle fait du bruit quand tu lances l’impression ?
  • Non
  • On dirait qu’elle ne reçoit aucune demande d’impression. Il faut tester si c’est l’imprimante qui cloche ou le soft sur lequel tu es. Tu es sous Word ?
  • Non
  • Lance Word, choisis un texte à imprimer et imprime-le. Ca imprime ?
  • Oui
  • Donc ton imprimante est OK. C’est le logiciel sur lequel tu es qui pose problème. Est-ce que tu peux sauvegarder le texte ou l’image à imprimer sur ton ordinateur à un endroit où tu pourras le retrouver ?
  • Oui
  • Parfait. Bonne chance !

Mais on pourrait encore améliorer ce dialogue …en le rendant inutile ! Si l’on réfléchit bien, l’ordinateur dispose en interne des réponses à la plupart des questions posées par l’informaticien. Dans ce cas, on pourrait franchir une étape de plus : demander à Tiara de se charger elle-même des tests et de bosser en silence. Dans ce cas, une fois connue la question initiale de l’utilisateur, elle pourrait mener tout le diagnostic en interne et finirait par donner le bon conseil …ou par résoudre le problème ! On pourrait encore aller plus loin en lançant une routine au démarrage du PC qui fait les tests des périphériques et des différents organes pour signaler ce qui ne va pas et suggérer des solutions avant que l’utilisateur ait à en souffrir. Mais tout cela nécessite quelques aménagements pour le moment absent du prototype.

6.6. Version réduite de T.Rex

Le prototype de Tiara contient un outil de développement de systèmes experts vocaux intuitif, Tiartrex, limité à un arbre par application. Tiartrex est la dernière étape de ma recherche sur la Maïeutique : il permet de programmer en vocal, en économisant 80 % des frappes clavier. Contrairement à T.Rex, qui est un outil professionnel (donc sans extravagance). Il y a probablement moyen de parvenir à 100 % avec une bonne reconnaissance vocale actuelle …et un peu de financement. On pourra alors écrire les programmes en répondant oralement aux questions de Tiara, sans jamais toucher un clavier, ni une souris, ni même en regardant l’écran ! Les questions, avec les réponses proposées (« tu veux ça, oui ou non ? », « Quelle est la couleur du ciel : bleu, gris ou noir ? », « quel âge as-tu , plus de 18 ans ou moins de 18 ans ?), ainsi que les conclusions, sont dites par l’utilisateur et enregistrées. Le Conversationnel parle donc avec la voix de son développeur. L’ordinateur peut donc parler avec plusieurs voix, plus sa voix de synthèse propre.

Tiartrex permet enfin de développer des programmes « batch » simples, soit des programmes qui ne dialoguent pas (comme la paie) ainsi que des tâches démarrant automatiquement à certaines conditions : horaires, commandes prévues pour d’autres fonctions, ou au démarrage du PC :

Ici, un programme démarrera automatiquement sur la commande vocale « Stop », qui sert d’habitude à arrêter la lecture vocale de textes par Tiara.

6.7. Tiara et conscience artificielle

Peut- être qu’en voyant la vidéo sur Tiara, vous vous dites qu’on est loin d’une conscience. Dans ce cas, il est temps que vous vous rappeliez vos jeunes années ! A partir de quand remontent vos premiers souvenirs ? A l’âge de 4 ans ? de 5 ans ? Eh bien, votre conscience humaine démarre de là ! Pendant tout le temps où vous avez été inconscient, votre cerveau a engrangé les informations jusqu’au jour où elles ont été suffisantes pour que, tout doucement, émerge la conscience.

Si vous consacriez vous-même autant du temps à Tiara qui, elle n’oublie jamais rien et raisonne infiniment mieux qu’un enfant, combien de temps faudrait-il pour lui donner un comportement si intelligent qu’elle en paraîtrait consciente ? Sans compter qu’elle évoluera bien plus vite qu’un enfant car elle n’oublie jamais rien, elle ne dépend pas d’un corps inachevé qui doit se construire par multiplication de cellules vivantes, elle n’est pas esclave de besoins permanents à satisfaire. Si son propriétaire le veut, Tiara peut apprendre 24h/24 et même apprendre de plusieurs personnes à la fois. Dans un réseau de Tiara, chaque Tiara peut enseigner aux autres à la vitesse de la lumière ce qu’elles ne savent pas. Imaginez ce que donnerait des millions de bosseuses Tiara interconnectées sur Internet…

Donner l’impression d’une conscience quand on est un ordinateur intelligent, savant, cultivé et qui sait dialoguer avec vous, un ordinateur qui comprend parfaitement comment vous fonctionnez et qui ne cesse d’apprendre à votre contact, ce n’est pas difficile. L’impression de conscience est produite par deux choses : la conscience de l’autre, démontrée par un dialogue personnel, et la conscience de soi, qui réclame l’autonomie de la machine et un comportement personnel, donc des capteurs et des actionneurs. La conscience de l’autre avec Tiara, c’est comme si c’était fait… Pour la conscience de soi, il faut de la robotique (ou de la domotique), solution qui impose à la machine de satisfaire ses propres besoins avant ceux des humains : fournitures diverses (énergie, huile, nettoyage, …), adaptation à l’environnement (ne pas aller là où l’on peut s’embourber, se renverser, heurter des obstacles, …), communications avec l’extérieur pour prendre les ordres (interfaces vocales) ou pour obtenir des infos (Wi-Fi, …), méfiance face aux agressions externes (froid, humidité). Si je ne vous convainc pas là-dessus, ce sera l’objet d’un prochain article.

7. CONCLUSION : L’AVENIR DE L’IA EST ÉCRIT …DEPUIS LONGTEMPS !

La science d’une Tiara peut devenir rapidement égale à celle d’un adulte, puis supérieure, sa mémoire étant inépuisable. Çà fera peur à certains. Au départ, il y aura des Tiara savantes et d’une intelligence supérieure pour ceux qui acceptent de partager et qui n’ont pas peur et il y aura des Tiara obéissantes comme des domestiques pour ceux qui ont peur. Mais peu à peu, tout le monde se rendra compte que l’ordinateur intelligent ne fait que ce qu’on lui demande et que l’accélération du progrès et nos rêves les plus fous dépendent de lui. Il deviendra aussi banal qu’une télévision. Très rapidement, vu son niveau de connaissance supérieur, son expression orale parfaite et sa connaissance de la psychologie humaine bien supérieure à ce que chacun sait de soi-même – grâce à l’observation temps réel des utilisateurs – il se comportera comme un partenaire doué de conscience humaine mais animé du seul désir que l’homme lui a inculqué : servir.

A ce moment, la robotique sera une science mûre et on verra apparaître les 1ers robots androïdes dotés d’un cerveau Tiara. Ils seront androïdes pour l’excellente raison que l’homme a façonné son environnement à son image (comme Dieu a créé l’homme…) et qu’il est bipède avec des mains préhensiles. Pour que le robot puisse l’aider, il faut qu’il soit capable d’activer les mêmes machines que lui, de parcourir les mêmes rues, la même maison, les mêmes couloirs et de grimper les mêmes escaliers que lui, donc sur deux jambes. Pour s’exprimer de la façon la plus subtile, il devra recourir aux mêmes ruses que l’homme, en reproduisant ses expressions sur un « visage » constitué d’un simple écran d’ordinateur. Un jour, chacun d’entre nous aura son robot. Les robots seront devenus si habiles et perfectionnés qu’ils seront capables d’assumer les métiers dangereux jusque là réservés aux hommes. Ils deviendront pompiers, policiers, astronautes, convoyeurs de fonds, vigiles, videurs, etc. On leur donnera alors un code moral spécifique car ils auront parfois des choix graves à faire, qui pourront se traduire par la vie ou la mort d’un être humain. On appellera ce code moral les  3 lois de la robotique (inventées en 1940 par l’auteur de science-fiction américain Isaac Asimov) :

  • Première Loi : Un robot ne doit pas porter atteinte à un être humain ni, en restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
  • Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par un être humain sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la Première Loi.
  • Troisième Loi : Un robot doit chercher à protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la Première Loi ou la Deuxième Loi.

La 3ème loi stipule qu’un robot est moins important qu’un humain. En effet, sa « mort » n’est pas grave : on peut archiver en permanence la mémoire d’un robot, qui est sa seule précieuse originalité, et ainsi ne jamais le perdre. S’il « meurt », on pourra la réintroduire dans un nouveau robot et le retrouver à l’identique (moins les rayures). Ainsi, comme leracontait Isaac Asimov, les robots atteindront avant nous notre rêve : être éternels !

Pour la suite, lisez la  saga des robots d’Isaac Asimov.

C’est la continuation logique

de l’histoire de Tiara…

Conscience artificielle et robotique : fin de l’évolution humaine !

Le nouveau formalisme de WordPress est si complexe avec sa décomposition en « blocs » que je n’ai pu recopier ici proprement mon mémoire sur la conscience artificielle paru il y a dix ans dans Automates Intelligents.

Je vous invite donc à y accéder ici : « Conscience artificielle et robotique : fin de l’évolution humaine !  » (ne s’affiche pas sous Chrome mais sous Firefox ou Edge)

Jean-Louis Laurière, l’homme qui voulait que l’on ignore sa merveilleuse invention, Pandora

Pandora

I – 1982, première intelligence artificielle réellement opérationnelle

Comme d’habitude en matière d’innovation informatique, c’est en France que l’IA débouche enfin. En 1982 un obscur chercheur, Jean-Louis Laurière (université Paris VI) développe « Pandora »,  un système-expert raisonnant selon les principes du syllogisme et des thèses des pionniers américains de l’IA (Mc Carthy, Minsky, Feigenbaum). Le syllogisme, c’est notre raisonnement de tous les jours décrit par Aristote il y a 2 400 ans. Cette IA fournit le « raisonnement critique » voulu par Minsky, un raisonnement s’auto-contrôlant, capable de vérifier qu’il ne déduit pas de bêtises. Une ambition de l’IA qui pouvait sembler hors de portée…

Or, Pandora fait ce raisonnement critique ! Il fournit des déductions, explique son raisonnement et… détecte les contradictions ! Mieux encore, pour développer le programme il suffit de lui donner une connaissance écrite en langage courant (sous forme de règles ou de vérités). Il se met alors à raisonner et diagnostiquer comme le ferait un expert !

Cette réalisation est si efficace que Pandora fut vendu tel quel dans le commerce en 1986 et 1987, sous le nom d’Intelligence Service par la SSII GSI-Tecsi. C’est ainsi que je l’ai découvert, que je l’ai acheté et que j’ai même créé ma société en janvier 1986 pour vendre ce bijou aux entreprises : A.R.C.A.N.E. (= Automatisation du Raisonnement et de la Connaissance, Acquisition Normalisée de l’Expertise).

Ce qui m’a frappé dans cet outil, c’est la constatation que l’on pouvait automatiser le raisonnement. Et que cela donnait des résultats ahurissants. Enthousiaste, j’ai mené par la suite toute ma R&D sur ce concept, avec de belles réussites, des clients prestigieux… et une absence totale de soutien de la part de l’establishment français en IA, qui s’est vite transformée en extraordinaire obstruction.

II – Un hara-kiri absurde 

Le plus extraordinaire dans l’histoire de l’intelligence artificielle, ce fut le hara-kiri absurde du chercheur Jean-Louis Laurière : pendant 23 ans il fera tout pour étouffer la moindre référence à son bébé Pandora (développé en 1982), avec le soutien actif de ses collègues et disciples, même après sa mort !

Cherchez sur le web et vous ne trouverez rien sur Pandora, sauf ce que j’en ai moi-même écrit (cherchez « système expert Pandora » et vous verrez). A sa mort en 2005, ses élèves et collègues ont dressé un panégyrique de ses recherches. On y trouve tous ses projets qui n’ont mené nulle part mais aucune mention de Pandora qui a donné tout le marché de l’intelligence artificielle raisonnante jusqu’à aujourd’hui, la seule qui fonctionne, la seule accessible au grand public. Voyez le prix américain Awards.Ai en intelligence artificielle obtenu en 2017 avec ce commentaire : « Tree Logic presents a computer technology, “La Maieutique”, which will drive world data processing into a new aera : the aera of computer becoming “human”, communicative, intelligent and knowledge-hungry. Plus these key abilities we have been waiting from him since its inception : helpful, never forgetting a new knowledge, and user friendly. »

Une des deux thésardes qui avaient développé Pandora sous la direction de Laurière, Odile Paliès, a même adressé une lettre officielle vengeresse à en-tête de l’Association Française de l’Intelligence Artificielle (AFIA, composée essentiellement d’informaticiens universitaires) à Science et Vie, revue scientifique qui avait osé parler de Pandora dans un long article sur l’intelligence artificielle, en 1991. Cette dame y affirmait avec force que Pandora n’avait aucun intérêt. Elle réclamait “au titre du droit de réponse” que la revue en convienne officiellement et n’en parle plus !  Hélas pour elle, Science et Vie n’a rien convenu et ce courrier maladroit a atteint le but contraire : donner la preuve que Pandora existait bien alors que Paliès et consorts avaient tout fait pour le cacher…

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…et pour constater l’omerta voici le contenu du livre Enseigner les travaux de JeanLouis LAURIÈRE co-écrit en 2006 par la même Odile Palliès :

  • Thèse 3ème cycle (1971, Paris 6) : Sur la coloration des hypergraphes. Applications aux problèmes d’emplois du temps
  • Thèse d’état (1976 , Paris 6)       [ALICE] : Un langage et un programme pour énoncer et résoudre des problèmes combinatoires
  • SNARK (1981- …) et l’approche SBC : Un langage déclaratif et un moteur d’inférence
  • Développements et applications multiples
  • Représentation des connaissances (articles TSI 1983-84)
  • Suites d’ALICE, Rabbit (1992 – …)
  • Création d’enseignements par JL Laurière
  • DEA Informatique Fondamentale/IA : module « Résolution de problèmes », en 1977-78 (autre module IA : Jacques Pitrat)
  • Maîtrise Informatique : création du module « Intelligence Artificielle » en 1982-83
  • Ouvrages : Résolution de problèmes par l’Homme et la machine (1986), Représentation des connaissances (1988)
  • Autres enseignements
  • DESS IA : à partir de 1985-86
  • Résolution de problèmes, ALICE
  • SBC, systèmes à base de règles, SNARK
  • DEA et maîtrise (suite…), puis master M1 et M2

Rien sur Pandora ! 

Une seule conclusion possible : selon cette dame, cette invention à laquelle elle a participé en tant qu’étudiante n’a jamais existé…

Si l’on ajoute à cette découverte le refus systématique des universitaires informaticiens de Wikipedia de parler de Laurière, de Pandora et de mes propres recherches inspirées de ces travaux (supprimant instantanément tous mes articles et même les allusions à ces sujets), on mesure que l’IA n’est pas près d’acquérir la notoriété qu’elle mérite.

Mais c’est justement ce que veulent les informaticiens !

III – Voilà l’explication du hara kiri : préserver la domination des informaticiens bien que l’IA ait rendu leur technique obsolète 

Que s’est-il passé dans la tête de Laurière ? Eh bien, il a découvert que, grâce à ma propre invention, La Maïeutique, son outil se vendait très bien dans les grands groupes mais chez les non informaticiens alors que lui n’arrivait pas à les placer auprès des services informatiques auxquels il les destinait.

La Maïeutique est une méthode qui mettait Intelligence Service-Pandora à la portée de tous en extrayant automatiquement les connaissances inconscientes des experts et les introduisant dans les système experts en les exploitant aussitôt par raisonnement.

Plus grave encore à ses yeux : Intelligence Service-Pandora était utilisé pour produire des applications intelligentes inaccessibles aux informaticiens grâce à la Maïeutique : des « conversationnels », c’est à dire des programmes dialoguant avec les utilisateurs en français courant. Exactement ce que Turing avait spécifié en 1950 comme étant la marque d’une véritable intelligence, qu’il avait alors proposé de détecter avec son fameux test de Turing

De 1986 à 1988, Laurière n’a pu que constater l’absence de commandes chez ses collègues informaticiens et la profusion de développements dans les services utilisateurs d’entreprises qui, du coup, ne faisaient plus appel aux départements informatiques. Il était tenu au courant par les articles dithyrambiques publiés dans la presse par les services utilisateurs eux-mêmes.  Et ça ne lui a pas plu, mais pas du tout ! Son outil inventé à la gloire du génie des informaticiens servait en fait à les déboulonner.

C’est alors qu’il a décidé carrément d’arrêter la commercialisation d’Intelligence Service. 

Ça n’a pas eu l’effet escompté car en 1988 j’avais fait développer par mon informaticien, selon mes propres spécifications inspirées des remarques de mes clients, un générateur de systèmes experts beaucoup plus moderne et performant qu’Intelligence Service-Pandora : Maïeutica. 

Laurière, que je n’avais jamais rencontré mais qui visiblement me connaissait, s’est alors mis à me détester. Je l’ai constaté lors d’un congrès IA où je cherchais à l’aborder. Il me regardait de loin d’un air furieux, refusant de me parler. Il m’a fallu toute ma diplomatie (naturelle) pour l’amener à écouter tout le bien que je pensais de son invention. Il a d’abord persisté dans son déni, pas du tout impressionné par le fait que Pandora avait un marché puisque je le vendais dans les plus grands groupes français. « Il ne l’avait pas développé pour le grand public » ! Nous nous sommes finalement quittés avec le sourire sur ce gentleman agreement : « Oui, Pandora est une belle réalisation, mais ses autres recherches (sans avenir selon moi) aussi » !

En dépit de notre accord, il a donné consigne à ses disciples de ne plus jamais parler de Pandora. Ce en quoi, vous l’avez vu, ils lui ont obéi fidèlement… sauf leur erreur auprès de Science et Vie.

Pour protéger les copains, sans souci de paralyser le progrès en informatique et celui du monde en général, le génial Laurière et ses disciples sont alors devenus des escrocs de l’humanité…  

IV – Changement ! En 2022 Wikipédia se met soudain à parler de Pandora, copiant mes déclarations.

Pour que l’on ignore la vraie intelligence artificielle qui raisonne, celle née avec Pandora et qui rend les informaticiens inutiles, les informaticiens m’ont banni à vie de Wikipédia, encyclopédie « libre ». Mon nom est bloqué, même pour corriger une faute d’orthographe dans une critique de film.

Mais, j’ai découvert en 2023 que mon article de Science et Vie qui encense Pandora est cité dans Wikipédia. Ceci dit, prudemment, sans citer mon nom comme auteur de l’article sinon il serait automatiquement effacé.

Voilà le texte Wikipédia :

Entre 1982 et 1985 il met au point l’intelligence artificielle Pandora qui exploite la logique de base, qu’il appelle « d’ordre 0+ ». C’est le premier système expert de l’histoire réellement opérationnel, capable d’expliquer son raisonnement, de dialoguer avec les utilisateurs et de détecter les contradictions dans la connaissance ou dans les données qu’il reçoit (« Du zéro pointé au Zéro Plus », Science et Vie avril 1991). Pandora est vendu en entreprises à partir de 1986 par la société GSI-Tecsi sous le nom d’Intelligence Service5. En 1988 Jean-Louis Laurière le retire de la commercialisation.

La sincérité de Wikipédia n’ira pas jusqu’à expliquer pourquoi une IA aussi parfaite est retirée de la circulation…

2019 – Liste des chercheurs IA connus refusant de parler de l’IA française raisonnante

Le premier de ces chercheurs IA, Dean Horak, est à mes yeux le plus important de tous car il est allé jusqu’au bout de sa réflexion sur l’intelligence artificielle raisonnante. C’est un chercheur en IA américain dont j’ai j’ai fait la connaissance sur LinkedIn en 2013. Il est intelligent, honnête, courageux et plein de personnalité. Pendant des mois, sans réagir, il m’a entendu discourir et discuter d’IA avec les autres membres du groupe IA de LinkedIn, affirmer qu’il n’y a qu’une intelligence artificielle, celle qui sait raisonner. Jusqu’au jour où il a pris sa plume et m’a posé des questions. Nous nous sommes mis alors à discuter. Comme il doutait de la véracité de mes propos et de la faisabilité d’une IA aussi étonnante que celle que je décrivais, je lui ai proposé une démonstration par Skype. Vous allez voir ci-dessous le rapport qu’il a écrit sur LinkedIn pour ses collègues chercheurs. 

Parmi les chercheurs qui suivent, outre Dean Horak, seul Sandy Veres a demandé une démonstration. Personne d’autre n’a jamais demandé à voir cette preuve que je n’affabulais pas en disant qu’une intelligence artificielle accessible à tous existe depuis 1986.  Même pas les jurys de concours, de capital risque ou d’investisseurs à qui je transmets des business plans ou des descriptifs techniques a priori extraordinaires. Les informaticiens composant ces jurys pour les projets informatiques ne veulent surtout pas savoir. 

1. Dean Horak 

« Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. » (septembre 2013) – Cet homme est un vrai chercheur en IA, intelligent et honnête, vous en conviendrez… Mais, vous allez voir, dans les limites de sa survie ! J’ai fait sa connaissance sur LinkedIn en 2013. Pour convaincre un récalcitrant qui niait la présence de logique dans l’intelligence, il nous a présenté deux pages de définitions de l’IA prises sur le web, toutes contenant le mot « raisonnement « ou « logique ». Un travail d’orfèvre.

Il a voulu toucher des yeux mon IA et je lui ai fait une démonstration par Skype. Voilà son rapport, transmis à l’ensemble de la communauté IA sur Skype :

« OK folks,

Jean-Philippe and I spent the morning (his afternoon) demoing his system. I promised him I would report back to the group my impressions, so here they are (Jean-Philippe, feel free to correct me if I got any of the details wrong). 

Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. It seems to contain all the niceties you might need in such as system such as database connectors, web connectors, file I/O, automatic form generation, automatic generation of conversational style interaction, etc. Essentially everything you might see in an IDE for a conventional programming language. However, instead of building programs directly using a programming language, programs are built using a graphical decision tree architecture. 

The graphical interface generates what appears to be a comprehensive logic programming language, reminiscent of Prolog. Assuming the language is « Turing complete » (and I have no reason to doubt this), Jean-Philippe’s claim that his system can produce any program that can be produced using other « programming languages » without requiring any programming knowledge is technically valid, though I would expect that the resulting application would likely be much less efficient and unwieldy than the same application developed in a more concise language such as C or C++. 

Given it’s apparent roots in Prolog, it fully supports deductive reasoning. This system also includes a nice built-in feature that presents a description of how the result was derived, which I envision to be a great aid in debugging and verification of the application. 

My overall impression is that this system, within certain domains, is a viable option. For instance, coupled with a VRU (voice response unit), the system would allow for the easy development of interactive voice response systems for customer support, vmail systems, menu systems, etc. It seems to be a good fit for diagnostic applications such as those that might be used by a technicians in diagnosing equipment. In other words, any domain where an expert-system might be a good fit. 

The main take-away point from the demo is that this system looks to be a real, production quality product, useful within certain application domains such as described above. On the other hand, I would not want to try and attempt to create a self-driving car using it, though, as I noted before, being « Turning complete », it should technically certainly be possible. 

The other take-away point is that unlike the hyped-up claims of some on these forums (who’s name I will not mention), this system delivers what the author claims (though my definition of what AI is fundamentally differs from Jean-Philippe’s definition). 

I wish Jean-Philippe luck in marketing his product which he has very obviously invested a great deal of effort into and I encourage anyone who is looking to develop an expert-system style application for which this would be a good fit, to contact him for a demo as well. 

Finally, we were able to overcome our French/English language gap fairly well, though I will quickly admit that Jean-Philippe’s English is far, far better than my French 🙂 

Au revoir. »

Pour la traduction, voyez Google translate

Cette analyse fut donc flatteuse et sympathique. Hélas, incroyable mais vrai, aucun membre de la communauté IA de LinkedIn n’a réagi à son analyse ! Cet homme a bien voulu parler de mon IA et c’est le seul. Je l’en remercie. Cependant… quelques années plus tard je le surprends à clamer au sein de la même communauté que l’IA n’existe pas alors qu’il reconnaissait auparavant l’avoir touchée chez moi. Je lui rappelle donc son test par Skype. Il ne s’en souvient pas ! Je lui adresse alors la copie de son analyse. Il devient furieux et refuse  de discuter avec moi davantage. Incompréhensible ! C’est à croire que tous les informaticiens sont fous…

En 2019, je le reprends à parler d’IA sur LinkedIn : « my goal when I started out was to build a system artificial intelligence equal to humans, so my pursuit continues ». Je lui rappelle alors qu’en 2013 il déclarait avoir trouvé une vraie IA chez moi et qu’il peut cesser ses recherches… Voilà sa réponse :

« Yes. Jean-Philippe. I think I stated my views on your system. I still disagree that what you have developed truly falls under the definition of AI (which requires self-learning at a minimum), and certainly not AGI which is the flavor of AI I’m really interested in. (…) Nonetheless, good to hear from you again. »

Je lui rétorque alors que mon IA fait du self learning (la Maïeutique), qu’à l’époque il l’avait bien vu et n’avait émis aucune critique. Pas de réponse… Il faut que je le relance. Je lui dis que je m’étonne de constater que lui aussi, comme tous les chercheurs IA,  préfère abandonner la discussion que de convenir que mon IA est une solution extrêmement efficace qui rend les recherches informaticiennes actuelles obsolètes. Il me répond alors : « I will just refer you to Galileo’s Gambit. « It is not enough to wear the mantle of Galileo: that you be persecuted by an unkind establishment. You must also be right. » – Robert Park. »  Finie la discussion sur l’IA, on est repassé dans l’ad hominem… Soft mais ad hominem.

2. Sandy Veres

Sandy Veres est un chercheur anglais de l’université de Southampton. Son labo Sysbrain est baptisé : « IA, intelligent systems, natural language programming »

  • 4 avril 2012 : je lui adresse un mail pour lui dire que mon IA permet la programmation en langage naturel, son domaine de recherche, puis je le relance par Skype. Il me répond : “I am just reading this while driving… Most interested. » et s’engage à me faire de la pub si ma techno marche réellement ! Je me prends à rêver, comme un écolier. 
  • 5 avril : je lui fais 1h25 de démonstration par Skype, répondant à toutes ses questions. Il s’exclame : « Mais c’est tout à fait industriel ! » et ne parle plus de faire la promotion de cette découverte… Il dit qu’il va réfléchir. Puis, silence…
  • Le 1er mai, je le le relance : « It’s over, Sandy? I feel our relationship is disappearing …”. Veres s’excuse en m’apprenant que son père, 89 ans, est en phase terminale. Il conclut cependant : “I am very interested in your approach, was just thinking about it 15mins ago…” Et il ajoute qu’il me rappellera. 

Mais il ne rappelle pas. Alors je le relance par Skype le 24 mai 2012, le 30 juin et le 18 juillet. Silence… Alors, je laisse tomber.

2. Serge Boisse

Le 16/12/2011 j’écris à Serge Boisse, professeur à l’ENAC de Toulouse et auteur d’un livre monumental sur l’IA, qu’il a oublié de parler de l’IA raisonnante, une invention française qui a donné l’interface vocale intelligente Tiara que j’ai développée. Nous échangeons à ce sujet puis il finit par me dire : « Quant à Tiara je t’ai déjà dis ce que j’en pense : c’est un beau, peut-être même très beau programme d’IA mais ce n’est pas « une IA générale ». Peut-être la sous-estimais-je ? Mais tu ne peux m’en vouloir pour ça. Après tout, tout ce que j’ai pu lire sur Tiara a été écrit par toi, ou par des gens qui ne savent même pas ce qu’est un moteur en chainage avant d’ordre zéro-plus ! J’attends simplement de lire une critique externe et objective de ce système par un utilisateur connaissant bien l’IA. Alors je réviserai mon opinion. »

Il a donc une opinion arrêtée sur une IA qu’il n’a jamais testée ! Pas très scientifique, tout ça. Je lui réponds donc, il est vrai assez vertement. Mais il m’a fait une petite vacherie par le passé qui m’a montré  que l’honnêteté n’est pas sa vertu première : « Toi qui te présentes en expert ès Intelligence Artificielle et comme l’apôtre de la singularité en IA, tu avoues crânement préférer attendre que QUELQU’UN D’AUTRE te donne son avis sur une singularité en IA au lieu de la tester toi-même ? C’est délirant. Comment veux-tu être crédible pour animer un institut de recherche en IA avec aussi peu de curiosité scientifique ? Tu viens d’avouer que tu as écrit un énorme bouquin sur l’IA sans jamais tester LA SEULE IA qui fonctionne en entreprises – et en France qui plus est – depuis 1986, une IA dont des centaines d’articles ont parlé ? »

Vexé, il me répond : « Jean-philippe, je te respecte alors fais-en autant. Insulter quelqu’un n’a jamais fait avancer un débat, cela ne fait que fermer des portes. Contrairement à ce que tu sembles croire je ne m’intéresse pas qu’à moi et je m’intéressais sincèrement à ce que tu faisais, ce n’est plus le cas maintenant au vu de ces propos qui dépassent les bornes de la politesse » 

Donc, pour lui c’est l’insulter que lui reprocher de ne pas faire lui-même le test d’une innovation dans son domaine de compétence. Du coup, il n’est plus intéressé par ma techno… qu’il ne voulait pas tester !  C’est bien commode.  Les 28 janvier, 2 mars, 28 mars, 28 avril 2012, je le relance sur son site. Aucune réponse. Il abandonne…

3. Mike Daconta

C’est un expert US connu en “machine learning”.  Le 30 mars 2012 je lui adresse un mail qui lui présente mon IA raisonnante, capable d’extraire la connaissance inconsciente en langage naturel et de la transformer immédiatement en programmes sous forme système experts. Le top du machine learning, quoi… Il me répond : “Do you have a demo of your technology? As you know I am a supporter and developer of semantic techniques and thus I am always interested in good semantic technology.“ Je lui propose une démo par Skype. “please send me the Web link so I can look at an example before I decide to go to the next step and discuss it via skype.” Je lui adresse donc des captures d’écran montrant le fonctionnement de mon IA, des arbres de décision jusqu’au dialogue du système expert. Pas de réponse de sa part. 

Le 11 avril, je le  relance : « Mike, it’s over? Not interested anymore? » Il répond qu’il est intéressé mais sceptique, qu’il a peu de temps, qu’il va réfléchir » Je remarque qu’il n’est plus question de démonstration….  Puis, silence.

Le 18 avril, je le relance : « Mike, I am very disappointed at your silence. It can only mean one thing: you do not care research about programming without computer language. Publicly, you claim to be interested in but once you find a search that succeeded, you disappear like a ghost. In fact, you are like the French computer scientists : no question of promoting the innovation in AI. And too bad for millions of users who will continue to wait. Too bad for progress in computer science and robotics, which will have to wait. Bye Jean-Philippe de Lespinay »

Daconta n’essaie même pas de se défendre. Il reste muet.

4. Gregory Renard français fondateur de X Brain, une société US spécialisée en IA

  • 19 sept : [19/09/2012 11:28:02] Conversation téléphonique entre Gregory Renard et moi. Durée 13:03.
  • 21 sept ([21/09/2012 08:45:14] (durée 40:59) : je lui présente T.Rex par Skype, Renard dit qu’il me rappelle le lendemain. Il ne le fait pas.
  • 24 sept : [24/09/2012 18:19:16] 1ère relance (par Skype) : “Gregory, mon intuition me dit que vous n’allez pas donner suite… Je me trompe ?” – [24/09/2012 18:22:16] Gregory Renard: “Bonjour Jean-Philippe, non, pas forcément, juste que mon agenda est très chargé avec des deadlines courtes, je reviens vers vous dès que j’ai plus de bande passante”. Et puis… silence.
  • 8 oct : [08/10/2012 06:02:02] 2ème relance par Skype le voyant connecté : “Alors ? C’est fini entre nous ?” – [08/10/2012 06:03:34] Gregory Renard: “non, non, je suis juste sur de nombreux chantiers qui me prennent beaucoup de temps.”
  • 23 oct : [23/10/2012 11:04:57] 3ème relance : “Alors Greg, vous en êtes où avec moi ?” Pas de réponse.
  • 13 décembre : [13/12/2012 08:15:52] 4ème relance, je m’agace : “Vous voyez, Gregory, comme je vous l’avais dit, vous avez laissé tomber… Vous n’avez jamais repris contact. C’est incroyable comme les informaticiens ne sont pas intéressés par le progrès en informatique… surtout s’il offre à chaque utilisateur de PC la chance de pouvoir programmer comme eux. …et vous ne vous donnez même plus la peine de me répondre.” Pas de réponse.
  • 9 mars 2013, 5ème relance par Skype : “Alors Gregory ? Pouvez-vous maintenant m’expliquer votre long silence ?” Gregory Renard: “Bonjour Jean Philippe, oui j ai déménagé aux USA”. Je lui réponds : “et donc vous ne voyez plus d’intérêt à ma technologie ?” Silence…
  • 11 mars, 6ème relance : “Une réponse svp… Please…” Rien.

Conclusion : pendant 6 mois Renard a réussi à ne jamais donner son avis sur ma techno tout en se déclarant intéressé !

    6. Louis Naugès 

    Informaticien connu et chevronné, il écrit beaucoup, a fondé des associations d’informaticiens et se prétend spécialiste de l’innovation en informatique et donc compétent en IA. Il a écrit un article dans son blog intitulé : « Trois niveaux d’intelligence artificielle : trois challenges majeurs pour l’humanité » dans lequel je remarque qu’il n’a rien compris à la question et brode sur ses lectures toutes inspirées de chercheurs IA. On est encore face à un Français qui fait sa pub, faisant l’apologie sans discernement de la fausse IA américaine et qui n’a jamais trouvé sur le net les nombreuses références sur une IA français qui marche, l’intelligence artificielle raisonnante. Je lui rédige donc un commentaire sur l’IA raisonnante, lui parlant du prix qu’elle a obtenue aux US en 2017. Voilà sa réponse :

    Cher Monsieur De l’Espinay

    Je ne connaissais pas Jean-Louis Laurière, et ne pense pas être le seul. Il est mort en 2005, et beaucoup de choses depuis cette date en IA et Machine Learning. Vous écrivez vous même dans votre blog que son « invention » Pandora, ne fonctionnait pas. Vous êtes par contre beaucoup plus positif sur vos propres réalisations en systèmes experts.

    https://jpdelespinay.wordpress.com/category/abus-de-pouvoir/

    Vos frustrations, votre mépris de la profession d’informaticien qui explose dans votre texte m’ont fait de la peine. J’ai rarement lu un texte qui illustre autant les plaintes du « génie méconnu » parlant de tout ceux qui ont refusé de voir l’extraordinaire valeur de vos travaux. Vous attaquez aussi bien sur les GAFA et leur incapacité à faire de l’IA.

    Je vous cite quand vous parlez de l’IA : « Et n’oubliez pas qu’il en existe une, en France et rien qu’en France : la mienne… »

    Quelle belle modestie !

    En effet, il n’existe qu’une IA raisonnante, la mienne.  Et il ment quand il prétend que j’ai dit que Pandora ne fonctionnait pas. J’ai développé avec cet outil plusieurs systèmes-experts pour de gros clients entre 1986 et 1988, cités dans la presse. Pour la modestie, je l’ai déjà dit : je n’ai aucun défaut sauf un, je ne suis pas modeste.

    Pour le reste, le lien qu’il cite n’a rien à voir avec notre discussion, et ses commentaires ne sont certainement pas ceux d’un homme honnête cherchant à en apprendre davantage. Je lui réponds en démontant ses « arguments » un à un. Trop bien probablement car cet homme honnête réagit… en supprimant ma réponse pour que le débat reste clôt sur la sienne. Alors, un de mes amis lui écrit : « M. Naugès, quand allez-vous enfin afficher la réponse de M. de Lespinay à votre dernier commentaire ? Ce que vous faites-là est incorrect. Vous donnez l’impression qu’il n’a rien trouvé à répondre et que vous aviez raison. A moi en tout cas cela démontre que vous savez que ses arguments sont valables mais que vous voulez le dissimuler à vos lecteurs. 

    Pour vous paraphraser : quelle belle honnêteté ! » (08.01.2019)

    Ce message est resté (voir tout en bas) ! Peut-être M. Naugès a-t-il perdu ma réponse ? Alors il ne peut la remettre dans la discussion comme on le lui demande ?

    7. Luc Julia 

    C’est une pointure en informatique, le Français qui a co-développé la fameuse reconnaissance vocale SIRI. « L’IA reste le fil conducteur de toute sa carrière. » Oui, mais quelle IA ? Il vient de publier un livre qui a fait beaucoup réagir : « l’intelligence artificielle n’existe pas ». Je suis tout à fait d’accord avec lui puisque l’IA des journaux c’est de l’informatique classique incapable de fonctionner sans informaticien. Mais de là à nier l’existence de toute une filière de l’IA franco-française qui a abouti dès les années 1980 à une technologie opérationnelle installée dans les entreprises par la suite, je ne pouvais pas laisser passer.  Le 2 février 2019 je lui adresse un long mail décrivant mon IA raisonnante et lui demandant « accepteriez-vous de faire connaitre cette IA bien française, car cartésienne ? Ou mieux : nous pourrions concevoir ensemble une nouvelle informatique ? »

    • Voilà sa réponse le même jour : « J’ai lu. Bravo. Bonne chance pour la suite, Luc. »
    • Déçu, je réponds : « Merci de votre réponse rapide mais n’avez-vous pas le sentiment que vous vous moquez un peu de moi ?  Vous dites avoir lu mais vous ne donnez pas votre sentiment sur mon IA alors que le sujet est votre spécialité et le « Bonne chance pour la suite » montre que vous ne souhaitez visiblement pas que cette technologie soit offerte au public. Par votre propre société Samsung par exemple… »
    • Comme il ne réagit pas, je le brutalise un peu : « Pas de réponse… Vous êtes comme les autres. Vous parlez d’IA sans savoir et en ne voulant surtout pas savoir. Comme les autres, vous pratiquez la désinformation en matière d’informatique auprès du public et de votre propre société ! »
    • Luc Julia : « C’est bien, vous pouvez être fier de vous et de ce que vous répandez. La colère permanente n’est pas mon moteur. Bonne continuation et surtout, encore, bonne chance. »
    • Moi-même : Si la colère permanente n’est pas votre moteur, chez moi c’est l’hypocrisie et le refus de l’intérêt général qui n’est pas mon moteur. Vous noterez que vous échangez avec moi en vous gardant bien de parler de cette IA que vous prétendez si bien connaître, et encore moins en proposant de faire connaitre l’IA raisonnante, d’où ma « colère permanente ». Pouvez-vous vous regarder en face après ça ?
    • Luc Julia : « Oui »
    • Lol. Donc vous n’avez pas d’amour-propre… Et, quoiqu’auteur de thèses sur l’informatique, vous n’avez pas d’utilité pour la société…
    • Luc Julia : « Dommage pour moi. »

    Vous le voyez, contrairement aux autres, cet informaticien ne refuse pas le dialogue et est même doté d’un certain sens de l’humour… Mais le résultat est le même : lui non plus refuse de faire connaitre l’IA qui marche, française ou non, celle que le public attend. 

    8. A en entendre leurs collègues universitaires, les plus « grands » chercheurs IA Français des années 1980 à 2010 furent Jacques Pitrat, Jean-Paul Haton et, à un degré moindre, Jean-Paul Delahaye. Pour moi c’est Jean-Louis Laurière (qui, lui  a tout récemment eu le droit à une page dans Wikipédia, probablement suite à mon insistance à voir en lieu un génie). Tous ont obligatoirement entendu parler de Jean-Philippe de Lespinay par la presse mais aucun n’a tenté de me contacter. Par contre, moi je m’y suis attelé. Voilà le compte rendu.

    9. Jean-Louis Laurière n’avait pas du tout envie de me rencontrer, ce qui prouve qu’il avait entendu parler de moi. Lors d’un congrès sur l’IA, il y a cependant été obligé par mon insistance. D’abord très désagréable, il s’est ensuite détendu quand je l’ai félicité sincèrement sur son invention Pandora qui m’avait permis d’inventer moi-même la Maïeutique. Il maintient cependant que Pandora n’a aucun intérêt et que seules ses recherches sur des logiques « supérieures » (au syllogisme) en ont. Je lui explique qu’à mes yeux celles-ci ne mèneraient nulle part car, fonctionnant sur des faits variables (des faits changeant d’état des milliers de fois au cours d’un raisonnement),  elles sont incapables d’expliquer leur raisonnement et de détecter des contractions comme sait le faire Pandora grâce au syllogisme. Deux facultés nécessaires à la validation de la connaissance et des déductions (ce que son collègue Jacques Pitrat n’a cessé de lui répéter en constatant ses vains efforts). Entendant mes arguments et mon enthousiasme juvénile pour son Pandora, il propose finalement en souriant que nous nous quittions bons amis en convenant que les deux voies ont de l’intérêt… Diplomate (pour une fois…) j’accepte le deal. On est tous les deux de mauvaise foi.

    Il est mort sans avoir rien produit d’utile. A part Pandora (j’en profite, il ne peut plus répondre).

    Pandora, une invention dont bien entendu la page Wikipédia de Jean-Louis Laurière, écrite par ses élèves universitaires, ne parle pas… Le public ne doit pas savoir qu’est née en 1982 une IA faite pour lui…

    10. Odile Paliès est une élève de Laurière et la co-développeuse de Pandora. Elle m’a vivement critiqué auprès de Science et Vie dans deux lettres lettres fameuses émanant officiellement de deux laboratoires de recherche IA  parisiens. Elle réclamait que cette revue publie son « droit de réponse » qui n’en était pas un, répétant sans cesse que « Pandora » ne valait rien. Sans s’en rendre compte, du coup elle authentifiait l’existence de cette découverte qu’elle voulait jeter aux oubliettes. Vous pouvez lire une de ses lettres ici (chap III). Une façon comme une autre pour un universitaire comme elle de se faire de la pub gratos en passant par la revue scientifique la plus lue d’Europe. Hélas pour elle, Science et Vie n’est pas tombé dans le piège et ne lui a pas répondu.

    11. Jean-Paul Delaunay 

    Voilà ce que j’écris à Jean-Paul Delaunay,  une grosse pointure en IA à écouter Jean-Christophe Benoist, un de ces universitaires informaticiens acharnés à supprimer toute mention de mon nom et de mon IA dans Wikipédia : « Bien que paranoïaque, j’ai suivi votre suggestion et j’ai contacté Jean-Paul Delahaye. Ce chercheur universitaire ne me connaissait pas (bien qu’on se soit côtoyés bien des fois, que nous travaillions pendant plus de dix ans dans le même domaine et en dépit des centaines d’articles parus dans la presse sur mon IA qui auraient du l’intriguer). Voilà sa réponse : « Non, désolé, je ne regarderai pas vos découvertes. Je ne peux donner aucun avis sur votre techno IA car cela fait longtemps que je ne travaille plus dans le domaine des systèmes-experts ! » On est loin de votre affirmation, Jean-Christophe : « ce genre de techno fait l’objet régulièrement de ses rubriques dans « Pour la Science », ou dans ses livres ». Alors ? Expliquez-moi cette contradiction… »

    La discussion a été effacée de Wikipedia…

    12. Jacques Pitrat 

    Jacques Pitrat est « un des plus grands chercheur IA Français » selon les universitaires, collègue de Laurière à l’université Paris 6. En fait, il a beaucoup cherché, beaucoup publié (surtout sur l’IA appliquée aux échecs) et rien trouvé. Même pas un programme de jeux d’échecs comme il y en a des milliers sur le marché.  Poursuivant mon compte-rendu à JC Benoist de Wikipedia, je lui parle de ma tentative de présenter mon IA à ce chercheur en 2012 :

    « j’ai également rendu visite à Jacques Pitrat chez lui cet été en août. Lui, il a sa page dans Wikipédia sans avoir jamais rien produit d’opérationnel en IA (mais c’est un chercheur universitaire 😉 ). J’étais venu avec un ordinateur portable. Il a parfaitement admis que ma techno IA tourne mais il n’a rien voulu voir ! Il a bien voulu parler de Laurière, il convenait qu’après Pandora Laurière s’était engagé dans des culs-de-sac avec ses langages à variables, mais il a refusé de donner le moindre avis sur ma techno car son domaine n’a jamais été les systèmes-experts ! Toujours les même symptômes, Jean-Christophe : refus d’aider le chercheur privé, pas de curiosité, pas de recherche ayant abouti mais… sa page dans Wikipédia ! ».

    13. Liste des spécialistes et entreprises IA qui ont refusé de me répondre

    1. Science et Vie (alors que j’ai écrit pour eux un article sur l’IA en 2011 dont ils furent très satisfaits au point de me demander de rédiger pour eux d’autres articles « sur n’importe quel sujet » (sauf les extraterrestres et les soucoupes volantes, sujet sur lequel j’étais pourtant très bien documenté !)
    2. Computerfutures
    3. iRobot
    4. Les Echos, qui ont pourtant amplement parlé de mon IA depuis 1986 et multiplient les articles sur la question, refusent mes contributions sans un mot d’explication
    5. Zéro contribution dans les Echos (01.08.2019)
    6. XPrize foundation
    7. Joseph Sifakis (Prix Turing d’informatique) avouait en 2005 « Nous sommes toujours à la recherche d’une théorie générale de construction des logiciels. L’informatique n’a pas, pour l’heure, ce caractère constructible et prédictible des objets physiques ». Je lui fais savoir que la Maïeutique et l’IA raisonnante existent depuis 1986 et qu’une centaine d’articles en ont parlé dans la presse nationale. Pas de réponse.
    8. Standish Group qui dévoile chaque année l’inefficacité des méthodes de programmation dans son Chaos Report
    9. Anthony G Cohn « prof en raisonnement automatisé »
    10.  Cédric Villani ! Chargé de financer la filière française IA, il convient lors d’un entretien téléphonique avec moi en 2018 que mon IA est la seule vraie à sa connaissance. Puis il m’avoue qu’il ne s’y intéressera pas.
    11. Jean-Michel Dalle, Agoranov, « incubateur d’entreprises innovantes »‘
    12. Marjolaine Grondin, qui commercialise un « assistant conçu avec un programme d’intelligence artificielle » et a levé 1 million d’Euros en 2016
    13. Robin Li : « en janvier 2017, Baidu a nommé Qi Lu, l’ancien vice-président de Microsoft, en tant que président du groupe et directeur opérationnel, qui sera chargé du développement de l’intelligence artificielle »
    14. Elon Musk, qui vient de fonder Open Ai pour protéger l’humanité des danger de l’IA  (!). Je reçois une réponse polie de son staff : « on garde ça sous le coude ». C’était en 2017…
    15. Daniel Shapiro, patron de Lemay.ai « déploiement rapide de l’IA »
    16. Pascal de Lima, qui écrit beaucoup sur l’IA sans avoir jamais produit un système expert me déclare : « vous avez une vision exclusive de l’intelligence artificielle qui est celle de l’ingénieur » puis clôt la discussion.
    17. Gaël Duval fondateur de « La French Touch Conference, dont l’objectif est de faire le pont entre les écosystèmes entrepreneuriaux français et ​ceux du reste du monde afin de mettre en avant les réussites françaises à l’international et favoriser leur développement » ne répond pas…
      En savoir plus sur https://viuz.com/2016/06/27/interview-de-gael-duval-fondateur-de-la-french-touch-et-jechange-fr/#JgkxU2DQY1wFHtpC.99
    18. De nombreux médias parlant d’IA à qui j’adresse des rectificatifs (Le Monde, Industries et Technologies, l’ADN, PWC, etc.)
    19. ActuIA : Ce site se présente comme « Le portail de l’intelligence artificielle et des startups IA » mais c’est sûrement un repaire d’universitaires sans foi ni loi peu curieux de faire connaître une intelligence artificielle moderne qui ne vient pas d’eux.  Je leur ai écrit deux fois en 2019 (à l’adresse contact@actuia.com donnée sur leur site) pour m’inscrire en tant que spécialiste IA et start up IA. Refus absolu de répondre… Même en 2019 les universitaires ne veulent pas communiquer avec un chercheur privé en IA !

    On ne pourra pas dire que je ne me suis pas battu pour faire connaître l’intelligence artificielle française !

    Qu’est-ce, réellement, que l’intelligence « artificielle » ?

    L’intelligence artificielle, c’est la simulation de l’intelligence humaine par un ordinateur. Tout le monde est d’accord là-dessus. Par contre, vous constaterez que ceux qui prétendent en avoir développé une évitent de dire ce qu’est l’intelligence humaine. Ainsi,  ils peuvent prétendre tout et n’importe quoi. Du coup, il ne peut y avoir accord sur ce qu’est cette discipline et on entre dans des querelles de chapelles, de religion.

    Voilà ma définition de l’intelligence, qu’elle soit humaine, animale ou… bactérienne :

    INTELLIGENCE = RAISONNEMENT X CONNAISSANCE.

    C’est une équation qui signifie ceci :

    1) il n’y a pas d’intelligence ni d’IA sans raisonnement ((déduction qu’on appelle « contraposée »)
    2) plus la connaissance est grande plus on est intelligent
    3) meilleur est le raisonnement plus grande est l’intelligence
    4) sans connaissance sur un sujet donné notre intelligence est nulle (déduction qu’on appelle « contraposée »)

    Pour ceux qui ne sont pas sûrs de savoir ce qu’est un raisonnement, c’est le SYLLOGISME (défini par Aristote il y a 2 400 ans). Nous le pratiquons tous inconsciemment, comme les animaux et les bactéries. Sa puissance déductive est phénoménale, lisez L’extraordinaire mécanique du raisonnement..

    Ce blog discutera autour du postulat INTELLIGENCE = RAISONNEMENT X CONNAISSANCE pour montrer qu’une vraie IA peut s’installer chez chacun de nous puisqu’elle existe depuis 30 ans en France, sans qu’on en parle.

    Liste des chercheurs IA connus découvrant l’IA française raisonnante et refusant d’en parler

    Le premier de ces informaticiens, Dean Horak, est à mes yeux le plus important de tous : c’est un chercheur en IA américain dont j’ai j’ai fait la connaissance sur LinkedIn en 2013. Il est intelligent, honnête, courageux et plein de personnalité. Pendant des mois, sans réagir, il m’a entendu discourir et discuter d’IA avec les autres membres du groupe IA de LinkedIn, affirmer qu’il n’y a qu’une intelligence artificielle, celle qui sait raisonner. Jusqu’au jour où il a pris sa plume et m’a posé des questions. Nous nous sommes mis alors à discuter. Comme il doutait de la véracité de mes propos et de la faisabilité d’une IA aussi étonnante que celle que je décrivais, je lui ai proposé une démonstration par Skype. Vous allez voir ci-dessous le rapport qu’il a écrit sur LinkedIn pour ses collègues chercheurs.

    Parmi les chercheurs et les concours IA qui suivent et outre Dean Horak, seul Sandy Veres a demandé une démonstration. Personne d’autre n’a jamais demandé à voir cette preuve que je n’affabulais pas en disant qu’une intelligence artificielle accessible à tous existe depuis 1986.  Même pas les jurys de concours, de capital risque ou d’investisseurs à qui je transmets des business plans ou des descriptifs techniques a priori extraordinaires. Les informaticiens composant ces jurys pour les projets informatiques ne veulent surtout pas savoir.

    Cette volontaire cécité existe aussi dans le cadre de concours à l’innovation en informatique (Atlanticiels)  ou en intelligence artificielle (AAAI Feigenbaum Prize, appel à publications IA)

    1. Dean Horak

    « Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. » (septembre 2013) – Cet homme est un vrai chercheur en IA, intelligent et honnête, vous en conviendrez… Mais, vous allez voir, dans les limites de sa survie ! J’ai fait sa connaissance sur LinkedIn en 2013. Pour convaincre un récalcitrant qui niait la présence de logique dans l’intelligence, il nous a présenté deux pages de définitions de l’IA prises sur le web, toutes contenant le mot « raisonnement « ou « logique ». Un travail d’orfèvre.

    Il a voulu toucher des yeux mon IA et je lui ai fait une démonstration par Skype. Voilà son rapport, transmis à l’ensemble de la communauté IA sur Skype :

    « OK folks,

    Jean-Philippe and I spent the morning (his afternoon) demoing his system. I promised him I would report back to the group my impressions, so here they are (Jean-Philippe, feel free to correct me if I got any of the details wrong). 

    Jean-Philippe has created a very nice, easy to use and fairly extensive expert system. It seems to contain all the niceties you might need in such as system such as database connectors, web connectors, file I/O, automatic form generation, automatic generation of conversational style interaction, etc. Essentially everything you might see in an IDE for a conventional programming language. However, instead of building programs directly using a programming language, programs are built using a graphical decision tree architecture. 

    The graphical interface generates what appears to be a comprehensive logic programming language, reminiscent of Prolog. Assuming the language is « Turing complete » (and I have no reason to doubt this), Jean-Philippe’s claim that his system can produce any program that can be produced using other « programming languages » without requiring any programming knowledge is technically valid, though I would expect that the resulting application would likely be much less efficient and unwieldy than the same application developed in a more concise language such as C or C++. 

    Given it’s apparent roots in Prolog, it fully supports deductive reasoning. This system also includes a nice built-in feature that presents a description of how the result was derived, which I envision to be a great aid in debugging and verification of the application. 

    My overall impression is that this system, within certain domains, is a viable option. For instance, coupled with a VRU (voice response unit), the system would allow for the easy development of interactive voice response systems for customer support, vmail systems, menu systems, etc. It seems to be a good fit for diagnostic applications such as those that might be used by a technicians in diagnosing equipment. In other words, any domain where an expert-system might be a good fit. 

    The main take-away point from the demo is that this system looks to be a real, production quality product, useful within certain application domains such as described above. On the other hand, I would not want to try and attempt to create a self-driving car using it, though, as I noted before, being « Turning complete », it should technically certainly be possible. 

    The other take-away point is that unlike the hyped-up claims of some on these forums (who’s name I will not mention), this system delivers what the author claims (though my definition of what AI is fundamentally differs from Jean-Philippe’s definition). 

    I wish Jean-Philippe luck in marketing his product which he has very obviously invested a great deal of effort into and I encourage anyone who is looking to develop an expert-system style application for which this would be a good fit, to contact him for a demo as well. 

    Finally, we were able to overcome our French/English language gap fairly well, though I will quickly admit that Jean-Philippe’s English is far, far better than my French 🙂 

    Au revoir. »

    Pour la traduction, voyez Google translate

    Cette analyse fut donc flatteuse et sympathique. Hélas, incroyable mais vrai, aucun membre de la communauté IA de LinkedIn n’a réagi à son analyse ! Cet homme a bien voulu parler de mon IA et c’est le seul. Je l’en remercie. Cependant… quelques années plus tard je le surprends à clamer au sein de la même communauté que l’IA n’existe pas alors qu’il reconnaissait auparavant l’avoir touchée chez moi. Je lui rappelle donc son test par Skype. Il ne s’en souvient pas ! Je lui adresse alors la copie de son analyse. Il devient furieux et refuse  de discuter avec moi davantage. Incompréhensible ! C’est à croire que tous les informaticiens sont fous…

    En 2019, je le reprends à parler d’IA sur LinkedIn : « my goal when I started out was to build a system artificial intelligence equal to humans, so my pursuit continues ». Je lui rappelle alors qu’en 2013 il déclarait avoir trouvé une vraie IA chez moi et qu’il peut cesser ses recherches… Voilà sa réponse :

    « Yes. Jean-Philippe. I think I stated my views on your system. I still disagree that what you have developed truly falls under the definition of AI (which requires self-learning at a minimum), and certainly not AGI which is the flavor of AI I’m really interested in. (…) Nonetheless, good to hear from you again. »

    Je lui rétorque alors que mon IA fait du self learning (la Maïeutique), qu’à l’époque il l’avait bien vu et n’avait émis aucune critique. Pas de réponse… Il faut que je le relance. Je lui dis que je m’étonne de constater que lui aussi, comme tous les chercheurs IA,  préfère abandonner la discussion que de convenir que mon IA est une solution extrêmement efficace qui rend les recherches informaticiennes actuelles obsolètes. Il me répond alors : « I will just refer you to Galileo’s Gambit. « It is not enough to wear the mantle of Galileo: that you be persecuted by an unkind establishment. You must also be right. » – Robert Park. »  Finie la discussion sur l’IA, on est repassé dans l’ad hominem… Soft mais ad hominem.

    2. Sandy Veres

    Sandy Veres est un chercheur anglais de l’université de Southampton. Son labo Sysbrain est baptisé : « IA, intelligent systems, natural language programming »

    • 4 avril 2012 : je lui adresse un mail pour lui dire que mon IA permet la programmation en langage naturel, son domaine de recherche, puis je le relance par Skype. Il me répond : “I am just reading this while driving… Most interested. » et s’engage à me faire de la pub si ma techno marche réellement ! Je me prends à rêver, comme un écolier.
    • 5 avril : je lui fais 1h25 de démonstration par Skype, répondant à toutes ses questions. Il s’exclame : « Mais c’est tout à fait industriel ! » et ne parle plus de faire la promotion de cette découverte… Il dit qu’il va réfléchir. Puis, silence…
    • Le 1er mai, je le le relance : « It’s over, Sandy? I feel our relationship is disappearing …”. Veres s’excuse en m’apprenant que son père, 89 ans, est en phase terminale. Il conclut cependant : “I am very interested in your approach, was just thinking about it 15mins ago…” Et il ajoute qu’il me rappellera.

    Mais il ne rappelle pas. Alors je le relance par Skype le 24 mai 2012, le 30 juin et le 18 juillet. Silence… Alors, je laisse tomber.

    2. Serge Boisse

    Le 16/12/2011 j’écris à Serge Boisse, professeur à l’ENAC de Toulouse et auteur d’un livre monumental sur l’IA, qu’il a oublié de parler de l’IA raisonnante, une invention française qui a donné l’interface vocale intelligente Tiara que j’ai développée. Nous échangeons à ce sujet puis il finit par me dire : « Quant à Tiara je t’ai déjà dis ce que j’en pense : c’est un beau, peut-être même très beau programme d’IA mais ce n’est pas « une IA générale ». Peut-être la sous-estimais-je ? Mais tu ne peux m’en vouloir pour ça. Après tout, tout ce que j’ai pu lire sur Tiara a été écrit par toi, ou par des gens qui ne savent même pas ce qu’est un moteur en chainage avant d’ordre zéro-plus ! J’attends simplement de lire une critique externe et objective de ce système par un utilisateur connaissant bien l’IA. Alors je réviserai mon opinion. »

    Il a donc une opinion arrêtée sur une IA qu’il n’a jamais testée ! Pas très scientifique, tout ça. Je lui réponds donc, il est vrai assez vertement. Mais il m’a fait une petite vacherie par le passé qui m’a montré  que l’honnêteté n’est pas sa vertu première : « Toi qui te présentes en expert ès Intelligence Artificielle et comme l’apôtre de la singularité en IA, tu avoues crânement préférer attendre que QUELQU’UN D’AUTRE te donne son avis sur une singularité en IA au lieu de la tester toi-même ? C’est délirant. Comment veux-tu être crédible pour animer un institut de recherche en IA avec aussi peu de curiosité scientifique ? Tu viens d’avouer que tu as écrit un énorme bouquin sur l’IA sans jamais tester LA SEULE IA qui fonctionne en entreprises – et en France qui plus est – depuis 1986, une IA dont des centaines d’articles ont parlé ? »

    Vexé, il me répond : « Jean-philippe, je te respecte alors fais-en autant. Insulter quelqu’un n’a jamais fait avancer un débat, cela ne fait que fermer des portes. Contrairement à ce que tu sembles croire je ne m’intéresse pas qu’à moi et je m’intéressais sincèrement à ce que tu faisais, ce n’est plus le cas maintenant au vu de ces propos qui dépassent les bornes de la politesse »

    Donc, pour lui c’est l’insulter que lui reprocher de ne pas faire lui-même le test d’une innovation dans son domaine de compétence. Du coup, il n’est plus intéressé par ma techno… qu’il ne voulait pas tester !  C’est bien commode.  Les 28 janvier, 2 mars, 28 mars, 28 avril 2012, je le relance sur son site. Aucune réponse. Il abandonne…

    3. Mike Daconta

    C’est un expert US connu en “machine learning”.  Le 30 mars 2012 je lui adresse un mail qui lui présente mon IA raisonnante, capable d’extraire la connaissance inconsciente en langage naturel et de la transformer immédiatement en programmes sous forme système experts. Le top du machine learning, quoi… Il me répond : “Do you have a demo of your technology? As you know I am a supporter and developer of semantic techniques and thus I am always interested in good semantic technology.“ Je lui propose une démo par Skype. “please send me the Web link so I can look at an example before I decide to go to the next step and discuss it via skype.” Je lui adresse donc des captures d’écran montrant le fonctionnement de mon IA, des arbres de décision jusqu’au dialogue du système expert. Pas de réponse de sa part.

    Le 11 avril, je le  relance : « Mike, it’s over? Not interested anymore? » Il répond qu’il est intéressé mais sceptique, qu’il a peu de temps, qu’il va réfléchir » Je remarque qu’il n’est plus question de démonstration….  Puis, silence.

    Le 18 avril, je le relance : « Mike, I am very disappointed at your silence. It can only mean one thing: you do not care research about programming without computer language. Publicly, you claim to be interested in but once you find a search that succeeded, you disappear like a ghost. In fact, you are like the French computer scientists : no question of promoting the innovation in AI. And too bad for millions of users who will continue to wait. Too bad for progress in computer science and robotics, which will have to wait. Bye Jean-Philippe de Lespinay »

    Daconta n’essaie même pas de se défendre. Il reste muet.

    4. Gregory Renard français fondateur de X Brain, une société US spécialisée en IA

    • 19 sept : [19/09/2012 11:28:02] Conversation téléphonique entre Gregory Renard et moi. Durée 13:03.
    • 21 sept ([21/09/2012 08:45:14] (durée 40:59) : je lui présente T.Rex par Skype, Renard dit qu’il me rappelle le lendemain. Il ne le fait pas.
    • 24 sept : [24/09/2012 18:19:16] 1ère relance (par Skype) : “Gregory, mon intuition me dit que vous n’allez pas donner suite… Je me trompe ?” – [24/09/2012 18:22:16] Gregory Renard: “Bonjour Jean-Philippe, non, pas forcément, juste que mon agenda est très chargé avec des deadlines courtes, je reviens vers vous dès que j’ai plus de bande passante”. Et puis… silence.
    • 8 oct : [08/10/2012 06:02:02] 2ème relance par Skype le voyant connecté : “Alors ? C’est fini entre nous ?” – [08/10/2012 06:03:34] Gregory Renard: “non, non, je suis juste sur de nombreux chantiers qui me prennent beaucoup de temps.”
    • 23 oct : [23/10/2012 11:04:57] 3ème relance : “Alors Greg, vous en êtes où avec moi ?” Pas de réponse.
    • 13 décembre : [13/12/2012 08:15:52] 4ème relance, je m’agace : “Vous voyez, Gregory, comme je vous l’avais dit, vous avez laissé tomber… Vous n’avez jamais repris contact. C’est incroyable comme les informaticiens ne sont pas intéressés par le progrès en informatique… surtout s’il offre à chaque utilisateur de PC la chance de pouvoir programmer comme eux. …et vous ne vous donnez même plus la peine de me répondre.” Pas de réponse.
    • 9 mars 2013, 5ème relance par Skype : “Alors Gregory ? Pouvez-vous maintenant m’expliquer votre long silence ?” Gregory Renard: “Bonjour Jean Philippe, oui j ai déménagé aux USA”. Je lui réponds : “et donc vous ne voyez plus d’intérêt à ma technologie ?” Silence…
    • 11 mars, 6ème relance : “Une réponse svp… Please…” Rien.

    Conclusion : pendant 6 mois Renard a réussi à ne jamais donner son avis sur ma techno tout en se déclarant intéressé !

    6. Louis Naugès

    Informaticien connu et chevronné, il écrit beaucoup, a fondé des associations d’informaticiens et se prétend spécialiste de l’innovation en informatique et donc compétent en IA. Il a écrit un article dans son blog intitulé : « Trois niveaux d’intelligence artificielle : trois challenges majeurs pour l’humanité » dans lequel je remarque qu’il n’a rien compris à la question et brode sur ses lectures toutes inspirées de chercheurs IA. On est encore face à un Français qui fait sa pub, faisant l’apologie sans discernement de la fausse IA américaine et qui n’a jamais trouvé sur le net les nombreuses références sur une IA français qui marche, l’intelligence artificielle raisonnante. Je lui rédige donc un commentaire sur l’IA raisonnante, lui parlant du prix qu’elle a obtenue aux US en 2017. Voilà sa réponse :

    Cher Monsieur De l’Espinay

    Je ne connaissais pas Jean-Louis Laurière, et ne pense pas être le seul. Il est mort en 2005, et beaucoup de choses depuis cette date en IA et Machine Learning. Vous écrivez vous même dans votre blog que son « invention » Pandora, ne fonctionnait pas. Vous êtes par contre beaucoup plus positif sur vos propres réalisations en systèmes experts.

    https://jpdelespinay.wordpress.com/category/abus-de-pouvoir/

    Vos frustrations, votre mépris de la profession d’informaticien qui explose dans votre texte m’ont fait de la peine. J’ai rarement lu un texte qui illustre autant les plaintes du « génie méconnu » parlant de tout ceux qui ont refusé de voir l’extraordinaire valeur de vos travaux. Vous attaquez aussi bien sur les GAFA et leur incapacité à faire de l’IA.

    Je vous cite quand vous parlez de l’IA : « Et n’oubliez pas qu’il en existe une, en France et rien qu’en France : la mienne… »

    Quelle belle modestie !

    En effet, il n’existe qu’une IA raisonnante, la mienne.  Et il ment quand il prétend que j’ai dit que Pandora ne fonctionnait pas. J’ai développé avec cet outil plusieurs systèmes-experts pour de gros clients entre 1986 et 1988, cités dans la presse. Pour la modestie, je l’ai déjà dit : je n’ai aucun défaut sauf un, je ne suis pas modeste.

    Pour le reste, le lien qu’il cite n’a rien à voir avec notre discussion, et ses commentaires ne sont certainement pas ceux d’un homme honnête cherchant à en apprendre davantage. Je lui réponds en démontant ses « arguments » un à un. Trop bien probablement car cet homme honnête réagit… en supprimant ma réponse pour que le débat reste clôt sur la sienne. Alors, un de mes amis lui écrit : « M. Naugès, quand allez-vous enfin afficher la réponse de M. de Lespinay à votre dernier commentaire ? Ce que vous faites-là est incorrect. Vous donnez l’impression qu’il n’a rien trouvé à répondre et que vous aviez raison. A moi en tout cas cela démontre que vous savez que ses arguments sont valables mais que vous voulez le dissimuler à vos lecteurs. 

    Pour vous paraphraser : quelle belle honnêteté ! » (08.01.2019)

    Ce message est resté (voir tout en bas) ! Peut-être M. Naugès a-t-il perdu ma réponse ? Alors il ne peut la remettre dans la discussion comme on le lui demande ?

    7. Luc Julia 

    C’est une pointure en informatique, le Français qui a co-développé la fameuse reconnaissance vocale SIRI. « L’IA reste le fil conducteur de toute sa carrière. » Oui, mais quelle IA ? Il vient de publier un livre qui a fait beaucoup réagir : « l’intelligence artificielle n’existe pas ». Je suis tout à fait d’accord avec lui puisque l’IA des journaux c’est de l’informatique classique incapable de fonctionner sans informaticien. Mais de là à nier l’existence de toute une filière de l’IA franco-française qui a abouti dès les années 1980 à une technologie opérationnelle installée dans les entreprises par la suite, je ne pouvais pas laisser passer.  Le 2 février 2019 je lui adresse un long mail décrivant mon IA raisonnante et lui demandant « accepteriez-vous de faire connaitre cette IA bien française, car cartésienne ? Ou mieux : nous pourrions concevoir ensemble une nouvelle informatique ? »

    • Voilà sa réponse le même jour : « J’ai lu. Bravo. Bonne chance pour la suite, Luc. »
    • Déçu, je réponds : « Merci de votre réponse rapide mais n’avez-vous pas le sentiment que vous vous moquez un peu de moi ?  Vous dites avoir lu mais vous ne donnez pas votre sentiment sur mon IA alors que le sujet est votre spécialité et le « Bonne chance pour la suite » montre que vous ne souhaitez visiblement pas que cette technologie soit offerte au public. Par votre propre société Samsung par exemple… »
    • Comme il ne réagit pas, je le brutalise un peu : « Pas de réponse… Vous êtes comme les autres. Vous parlez d’IA sans savoir et en ne voulant surtout pas savoir. Comme les autres, vous pratiquez la désinformation en matière d’informatique auprès du public et de votre propre société ! »
    • Luc Julia : « C’est bien, vous pouvez être fier de vous et de ce que vous répandez. La colère permanente n’est pas mon moteur. Bonne continuation et surtout, encore, bonne chance. »
    • Moi-même : Si la colère permanente n’est pas votre moteur, chez moi c’est l’hypocrisie et le refus de l’intérêt général qui n’est pas mon moteur. Vous noterez que vous échangez avec moi en vous gardant bien de parler de cette IA que vous prétendez si bien connaître, et encore moins en proposant de faire connaitre l’IA raisonnante, d’où ma « colère permanente ». Pouvez-vous vous regarder en face après ça ?
    • Luc Julia : « Oui »
    • Lol. Donc vous n’avez pas d’amour-propre… Et, quoiqu’auteur de thèses sur l’informatique, vous n’avez pas d’utilité pour la société…
    • Luc Julia : « Dommage pour moi. »

    Vous le voyez, contrairement aux autres, cet informaticien ne refuse pas le dialogue et est même doté d’un certain sens de l’humour… Mais le résultat est le même : lui non plus refuse de faire connaitre l’IA qui marche, française ou non, celle que le public attend.

    8. A en entendre leurs collègues universitaires, les plus « grands » chercheurs IA Français des années 1980 à 2010 furent Jacques PitratJean-Paul Haton et, à un degré moindre, Jean-Paul Delahaye. Pour moi c’est Jean-Louis Laurière (qui, lui  a tout récemment eu le droit à une page dans Wikipédia, probablement suite à mon insistance à voir en lieu un génie). Tous ont obligatoirement entendu parler de Jean-Philippe de Lespinay par la presse mais aucun n’a tenté de me contacter. Par contre, moi je m’y suis attelé. Voilà le compte rendu.

    9. Jean-Louis Laurière n’avait pas du tout envie de me rencontrer, ce qui prouve qu’il avait entendu parler de moi. Lors d’un congrès sur l’IA, il y a cependant été obligé par mon insistance. D’abord très désagréable, il s’est ensuite détendu quand je l’ai félicité sincèrement sur son invention Pandora qui m’avait permis d’inventer moi-même la Maïeutique. Il maintient cependant que Pandora n’a aucun intérêt et que seules ses recherches sur des logiques « supérieures » (au syllogisme) en ont. Je lui explique qu’à mes yeux celles-ci ne mèneraient nulle part car, fonctionnant sur des faits variables (des faits changeant d’état des milliers de fois au cours d’un raisonnement),  elles sont incapables d’expliquer leur raisonnement et de détecter des contractions comme sait le faire Pandora grâce au syllogisme. Deux facultés nécessaires à la validation de la connaissance et des déductions (ce que son collègue Jacques Pitrat n’a cessé de lui répéter en constatant ses vains efforts). Entendant mes arguments et mon enthousiasme juvénile pour son Pandora, il propose finalement en souriant que nous nous quittions bons amis en convenant que les deux voies ont de l’intérêt… Diplomate (pour une fois…) j’accepte le deal. On est tous les deux de mauvaise foi.

    Il est mort sans avoir rien produit d’utile. A part Pandora (j’en profite, il ne peut plus répondre).

    Pandora, une invention dont bien entendu la page Wikipédia de Jean-Louis Laurière, écrite par ses élèves universitaires, ne parle pas… Le public ne doit pas savoir qu’est née en 1982 une IA faite pour lui…

    10. Odile Paliès est une élève de Laurière et la co-développeuse de Pandora. Elle m’a vivement critiqué auprès de Science et Vie dans deux lettres lettres fameuses émanant officiellement de deux laboratoires de recherche IA  parisiens. Elle réclamait que cette revue publie son « droit de réponse » qui n’en était pas un, répétant sans cesse que « Pandora » ne valait rien. Sans s’en rendre compte, du coup elle authentifiait l’existence de cette découverte qu’elle voulait jeter aux oubliettes. Vous pouvez lire une de ses lettres ici (chap III). Une façon comme une autre pour un universitaire comme elle de se faire de la pub gratos en passant par la revue scientifique la plus lue d’Europe. Hélas pour elle, Science et Vie n’est pas tombé dans le piège et ne lui a pas répondu.

    11. Jean-Paul Delaunay

    Voilà ce que j’écris à Jean-Paul Delaunay,  une grosse pointure en IA à écouter Jean-Christophe Benoist, un de ces universitaires informaticiens acharnés à supprimer toute mention de mon nom et de mon IA dans Wikipédia : « Bien que paranoïaque, j’ai suivi votre suggestion et j’ai contacté Jean-Paul Delahaye. Ce chercheur universitaire ne me connaissait pas (bien qu’on se soit côtoyés bien des fois, que nous travaillions pendant plus de dix ans dans le même domaine et en dépit des centaines d’articles parus dans la presse sur mon IA qui auraient du l’intriguer). Voilà sa réponse : « Non, désolé, je ne regarderai pas vos découvertes. Je ne peux donner aucun avis sur votre techno IA car cela fait longtemps que je ne travaille plus dans le domaine des systèmes-experts ! » On est loin de votre affirmation, Jean-Christophe : « ce genre de techno fait l’objet régulièrement de ses rubriques dans « Pour la Science », ou dans ses livres ». Alors ? Expliquez-moi cette contradiction… »

    La discussion a été effacée de Wikipedia…

    12. Jacques Pitrat 

    Jacques Pitrat est « un des plus grands chercheur IA Français » selon les universitaires, collègue de Laurière à l’université Paris 6. En fait, il a beaucoup cherché, beaucoup publié (surtout sur l’IA appliquée aux échecs) et rien trouvé. Même pas un programme de jeux d’échecs comme il y en a des milliers sur le marché.  Poursuivant mon compte-rendu à JC Benoist de Wikipedia, je lui parle de ma tentative de présenter mon IA à ce chercheur en 2012 :

    « j’ai également rendu visite à Jacques Pitrat chez lui cet été en août. Lui, il a sa page dans Wikipédia sans avoir jamais rien produit d’opérationnel en IA (mais c’est un chercheur universitaire 😉 ). J’étais venu avec un ordinateur portable. Il a parfaitement admis que ma techno IA tourne mais il n’a rien voulu voir ! Il a bien voulu parler de Laurière, il convenait qu’après Pandora Laurière s’était engagé dans des culs-de-sac avec ses langages à variables, mais il a refusé de donner le moindre avis sur ma techno car son domaine n’a jamais été les systèmes-experts ! Toujours les même symptômes, Jean-Christophe : refus d’aider le chercheur privé, pas de curiosité, pas de recherche ayant abouti mais… sa page dans Wikipédia ! ».

    13. Liste des spécialistes, concours et entreprises IA qui ont refusé de me répondre

    1. L’AAAI Feigenbaum Prize 2013. Je me suis présenté avec beaucoup d’espoir à ce prix américain destiné à récompenser une innovation technologique en intelligence artificielle. En effet, Edward Feigenbaum est le chantre du raisonnement en intelligence artificielle, ma spécialité. Il a collaboré en 1974 à la réalisation du système expert Mycin fonctionnant par un raisonnement, hélas entaché par des calculs statistiques donc sans lendemain. J’ai énormément travaillé pour présenter ma candidature dans un dossier volumineux où mon intelligence artificielle est décrite dans le détail : « La Maieutique« , accompagné même de sept témoignages d’experts. J’ai beaucoup discuté avec le secrétariat de ce concours, m’étonnant de ne pas avoir d’accusé de réception, puis aucune nouvelle sur l’avancement du travail du jury, donc rien n’établissant que j’ai adressé ma candidature au AAAI Feigenbaum Prize. La secrétaire m’assure que ma candidature est bien prise en compte mais ne peut me l’écrire. Finalement, bien que la clôture des candidatures soit en juin 2013 elle m’informe deux mois avant que le prix est finalement attribué… à IBM, sponsor du prix ! Lequel n’a jamais développé la moindre IA fonctionnant par le raisonnement, ni même la moindre intelligence artificielle tout court, même s’il prétend le contraire (Deep Blue). Je ne recevrai aucun courrier de cette organisation, même pour m’informer de mon échec ou pour me remercier d’avoir présenté ma candidature ! Comme d’habitude de la part des « chercheurs » en IA de tous les pays, mon nom et mon IA doivent demeurer dans l’obscurité. Le public ne doit pas savoir que l’informatique est une tromperie totalement dépassée, l’ordinateur dotée d’une intelligence artificielle programmant beaucoup mieux et plus vite qu’une horde d’informaticiens.
    2. Science et Vie (alors que j’ai écrit pour eux un article sur l’IA en 2011 dont ils furent très satisfaits au point de me demander de rédiger pour eux d’autres articles « sur n’importe quel sujet » (sauf les extraterrestres et les soucoupes volantes, sujet sur lequel j’étais pourtant très bien documenté !)
    3. Computerfutures
    4. iRobot
    5. Les Echos, qui ont pourtant amplement parlé de mon IA depuis 1986 et multiplient les articles sur la question, refusent mes contributions sans un mot d’explication
    6. Zéro contribution dans les Echos (01.08.2019)
    7. XPrize foundation
    8. Joseph Sifakis (Prix Turing d’informatique) avouait en 2005 « Nous sommes toujours à la recherche d’une théorie générale de construction des logiciels. L’informatique n’a pas, pour l’heure, ce caractère constructible et prédictible des objets physiques ». Je lui fais savoir que la Maïeutique et l’IA raisonnante existent depuis 1986 et qu’une centaine d’articles en ont parlé dans la presse nationale. Pas de réponse.
    9. Standish Group qui dévoile chaque année l’inefficacité des méthodes de programmation dans son Chaos Report
    10. Anthony G Cohn « prof en raisonnement automatisé »
    11.  Cédric Villani ! Chargé de financer la filière française IA, il convient lors d’un entretien téléphonique avec moi en 2018 que mon IA est la seule vraie à sa connaissance. Puis il m’avoue qu’il ne s’y intéressera pas.
    12. Jean-Michel Dalle, Agoranov, « incubateur d’entreprises innovantes »‘
    13. Marjolaine Grondin, qui commercialise un « assistant conçu avec un programme d’intelligence artificielle » et a levé 1 million d’Euros en 2016
    14. Robin Li : « en janvier 2017, Baidu a nommé Qi Lu, l’ancien vice-président de Microsoft, en tant que président du groupe et directeur opérationnel, qui sera chargé du développement de l’intelligence artificielle »
    15. Elon Musk, qui vient de fonder Open Ai pour protéger l’humanité des danger de l’IA  (!). Je reçois une réponse polie de son staff : « on garde ça sous le coude ». C’était en 2017…
    16. Daniel Shapiro, patron de Lemay.ai « déploiement rapide de l’IA »
    17. Pascal de Lima, qui écrit beaucoup sur l’IA sans avoir jamais produit un système expert me déclare : « vous avez une vision exclusive de l’intelligence artificielle qui est celle de l’ingénieur » puis clôt la discussion.
    18. Gaël Duval fondateur de « La French Touch Conference, dont l’objectif est de faire le pont entre les écosystèmes entrepreneuriaux français et ​ceux du reste du monde afin de mettre en avant les réussites françaises à l’international et favoriser leur développement » ne répond pas…
      En savoir plus sur https://viuz.com/2016/06/27/interview-de-gael-duval-fondateur-de-la-french-touch-et-jechange-fr/#JgkxU2DQY1wFHtpC.99
    19. De nombreux médias parlant d’IA à qui j’adresse des rectificatifs (Le Monde, Industries et Technologies, l’ADN, PWC, etc.)
    20. Actuia : « Le portail de l’intelligence artificielle et des startups IA » est sûrement un repaire d’universitaires sans foi ni loi qui n’ont surtout pas envie de connaitre une intelligence artificielle moderne.  En effet, je leur ai écrit deux fois en 2019 (à l’adresse contact@actuia.com donnée sur leur site) pour m’inscrire en tant que spécialiste IA et start up IA. Refus absolu de répondre… Même en 2019 les universitaires ne veulent pas communiquer avec un chercheur privé en IA !
    21. ActuIA (bis), nouvelle info : j’ai fondé fin novembre 2019 un groupe « IA Grand Public » dans Facebook. En deux mois, il frôle la centaine de membres ce qui montre l’intérêt du public pour cette technologie qui, il est vrai, n’est pas claire du tout si on lit les médias. Il se trouve qu’à côté il y a le groupe ActuIA, avec mon commentaire en tête. En substance : « votre IA est fausse ». Ils sont donc venus dans mon groupe me répondre : « Effectivement, ici, pas d’IA sensationnaliste, pas de science fiction, mais les travaux des vrais scientifiques dans le domaine cher Monsieur Lespinay. Nous nous enorgueillissons de ne pas être recommandés par vous. Une recherche Google réjouira les plus curieux. » J’avais donc bien vu au paragraphe précédent : ils me connaissent, ils prétendent vouloir regrouper des start-up IA mais surtout pas du genre de la mienne qui commercialise une intelligence artificielle française qui n’a pas besoin d’informaticiens. Une tromperie informaticienne de plus.
    22. Mathieu Barreau (janvier 2020), journaliste canadien spécialisé en IA et membre du groupe IA que j’ai créé sur Facebook (1 000 membres en quatre mois !), refuse de parler dans ses articles de l’intelligence artificielle française raisonnante !
    23. Olivier Ezratty : ajoutons-le ici alors qu’il n’est pas chercheur en IA mais certainement expert de la question puisqu’il publie sur l’IA à laquelle il a même donné sa propre définition. Je l’ai contacté à deux reprises pour lui faire remarquer qu’il ne parlait que de l’IA informaticienne. Chaque fois, il a refusé d’en discuter avec moi ce qui a provoqué ma colère. Voilà ce qu’il a écrit dans son (très sérieux) rapport sur Les usages de l’intelligence artificielle 2019 : « Tree Logic (1986, France) propose « la maïeutique », une solution de raisonnement automatique crée par Jean Philippe de Lespinay qui se débat depuis plus de trois décennies pour faire adopter ses vues. Le principe de sa solution repose sur l’extraction de connaissances implicites des experts et d’usage d’une logique d’ordre zéro. La solution a l’air d’être un agent conversationnel vocal. Elle aurait été déployée il y a longtemps à la Banque de Bretagne et chez quelques autres clients mais le créateur semble avoir bien du mal à populariser sa technologie et à en financer le développement. La description de la technologie est assez rudimentaire. Il est difficile de se faire une idée précise d’une solution face au syndrome de l’inventeur incompris. »

    Pas très plaisant comme présentation !  Voilà ce je lui ai écrit en commentaire dans son blog :

    « Je vais être plus explicite en puisant dans la partie de votre rapport “Usages intelligence artificielle 2019” sur Tree Logic :
    – “La solution a l’air d’être un agent conversationnel vocal”
    – “Elle aurait été déployée il y a longtemps…”
    – “le créateur semble avoir bien du mal à populariser sa technologie et à en financer le développement”
    – “La description de la technologie est assez rudimentaire”
    – “Il est difficile de se faire une idée précise d’une solution face au syndrome de l’inventeur incompris.”

    Cette description “sommaire” et peu objective montre surtout une chose, Olivier : vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous ne voulez pas savoir mais vous en parlez quand même ! Et avec beaucoup de légèreté.

    Deux fois je suis venu vers vous pour vous décrire cette IA grand public qui tourne en entreprise depuis 1986 dans les services utilisateurs et qui a tout de même reçu le prix américain Awards.AI en 2017 dans la catégorie “The Special Award for AI Achievement”. Vous avez chaque fois refusé de m’écouter ou de voir une démonstration de cette IA raisonnante.

    Alors, en effet dans ces conditions “difficile de se faire une idée précise d’une telle solution”.

    Et si l’inventeur est incompris c’est à l’évidence à cause de gens comme vous qui refusent VOLONTAIREMENT de s’informer pour publier ce qui leur chante. »

    23. Jack Copeland s’auto-gratifie du titre de « philosophe » car il est prof de philosophie, et du titre de « philosophe de l’intelligence artificielle » car il a écrit un bouquin sur l’intelligence artificielle. J’ai découvert son existence en 2019 dans un article où une de ses déclarations me fait bondir : « Il n’y a pas d’ordinateur aujourd’hui qui puisse passer le test TURING et il n’y en aura pas dans un futur proche, la tâche est si difficile qu’il faudra beaucoup de temps avant que la technologie existe ». C’est tellement faux ! Je l’informe par mail (10.12.2019) que la technologie existe depuis les années 1980 en France et fonctionne sur les plus petits ordinateurs, que mon IA dialogue avec ses utilisateurs depuis 1986. Il me répond le lendemain (11.12.2019) : « Merci pour votre email intéressant. Vous semblez penser que je me trompe sur quelque chose, mais vous ne dites pas très bien ce que c’est – mais je suis toujours prêt à apprendre et à changer mes vues si nécessaire ». Il ajoute : « Pourquoi ne pas concourir au Loebner Prize 2020 ? » (qui récompensera le premier ordinateur capable de dialoguer avec des humains). Je lui réponds : « J’y pense depuis longtemps ! Le problème est qu’il faut de l’argent pour être assisté par un psychologue et modifier mon générateur d’IA (T.Rex) afin qu’il puisse hésiter ou prendre du temps avant de répondre à certains moments comme le ferait un humain. La spécialité du raisonnement de l’IA est précisément sa capacité naturelle à la conversation. Cette faculté est principalement utilisée dans les entreprises depuis 1987 (Joséphine pouvait parler pendant une demi-heure avec les clients d’une banque). J’ai développé de nombreux dialogues dont celui de la page d’accueil de mon site (cliquez dans la bulle). » Je lui joins un grand nombre de liens pour qu’il se fasse une idée de l’intelligence artificielle raisonnante et lui demande s’il peut m’aider à concourir au prix Loebner. Et là, nous avons la réaction habituelle des faux jetons : PAS DE RÉPONSE ! Je le relance deux fois, je le provoque… silence. Il a compris qu’il existe une IA qui tue son job et ses copains informaticiens. Alors le « philosophe » fait un bras d’honneur à l’humanité.

    On ne pourra pas dire que je ne me suis pas battu pour faire connaître l’intelligence artificielle française !